mercredi 25 février 2015

Jak - Le jardin de son enfance



Une vielle photo sépia aux bords dentelés un peu fanée, passe un soir entre vos mains.
On y distingue, au fond du jardin, une cabane toute simple, pas celle du supermarché, ni celle du designer à la mode, non celle faite avec un peu de bois, beaucoup d’amour et le tour est joué
Quelques clous choisis entre les tordus et les rouillés, bien coincés dans la vieille boîte en fer qui sent encore le Petit Lu. Ces clous, à enfoncer au gré de la fantaisie, sur des planches qui seraient vermoulues. Des planches de sapins noueux, choisies dans les rebuts de la menuiserie désertée.
Puis pour accommoder bellement l’affaire un vieux morceau de mica qui figure un fenestron. Un fenestron pour voir pousser les primevères naissantes dans la sage balconnière en roseau posée de bric et de broc dessous.
Et l’on sent dans cet apparent refuge d’enfant sage un papa bricoleur utopique car elle servira peu cette cabane, trop petite, vite dépassée par les mensurations de l’enfant grandissant
Et pour votre vie vous garderez le goût suranné de cette cabane inutile, mais chérie, de votre enfance, là au fond du jardin. C’est peut-être de là que vient votre gout pour le bonheur des choses simples
C'est là, avec cette vielle photo, le secret qui se dévoile.

8 commentaires:

  1. On dirait une "recette" de Prévert... quelques clous tordus et beaucoup d'amour pour que nos envies prennent vie (loin de Leroy Merlin, l'enchanteur) :)

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  2. Un charmant jardin , un papa bricoleur qui aimait fort sa petite fille, une petite fille qui a grandi et se souvient. J'aime beaucoup ta chanson, Jack...mais je ne sais pas qui te l'a inspirée?.. :)

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  3. L'Arpenteur d'étoiles26 février 2015 à 09:55

    les cabanes ne grandissent pas avec les enfants, mais elles restent définitivement bien au chaud dans leur cœur et dans les souvenirs ... mais comme le dit Lorraine qui t'a inspirée ? (Pourquoi pas Prévert ?)

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  4. Qui n'a pas rêvé d'une cabane où se réfugier, où cacher ses petits secrets, ses trésors. Ses chagrins aussi parfois. Et si elle était à l'abri des regards, c'était encore mieux ! Elle peut être, à elle seule, tout un jardin...

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Ton texte a un petit parfum de Philippe Delerm. La première (et inoubliable) gorgée d'enfance ?

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  7. tout en finesse ce "secret qui se dévoile"

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