lundi 30 mars 2015

Chri - Week-end de bricolage

La terrasse en bois..

Cette fois c’est décidé, ce week-end je m’y colle. J’ai regardé la météo, ils annoncent grand beau sans vent. Un temps idéal.
Il faut que j’étrenne mon diplôme tout neuf. Un CAP suédois en montage de Godlaff. Les trois même étagères. La dernière j’ai mis deux heures de moins que les deux premières. J’étais fier. Mention, messieurs dames.
Le vendredi soir, je prends les mesures et fais ma liste, samedi matin, je fonce à l’ouverture chez Leroy Brico, je remplis la bagnole et en rentrant j’attaque. Dimanche matin, je m’y remets de bonne heure et si tout va bien le soir on peut marcher sur la nouvelle terrasse en bois. Des mois que j’y pense, des mois que je calcule, une fortune dépensée en magazines de décoration où la simplicité minimaliste le dispute à la rigueur minimale. À dix mille euros le mètre… Celle que j’envisage devrait me coûter un avant bras mais si je me débrouille bien,  le résultat le vaudra. Comme c’est le palier d’entrée devant la maison, cela mérite d’être un peu soigné quand même. J’ai choisi une terrasse en acacia pour éviter le teck, la déforestation et le saccage de la planète. Elle sera un peu plus chère qu’une autre mais tant pis. Une dizaine de mètres carrés à couvrir et tout ce coin là qui était plutôt vilain habillé de neuf. Je m’en régale à l’avance.
Je fais le pied de grue devant l’hyper marché du bricolage, nous sommes plusieurs dans ce cas. Je me suis collé un crayon mine sur l’oreille pour faire genre. J’ai un jean troué et un sweat-shirt qui a dû appartenir à Charles Quint. Je ne suis pas rasé, à peine lavé et j’ai encore une trace de café noir aux coins des lèvres. Je faisais bricoleur du samedi, non ?
La grille monte nous entrons. Je suis obligé de prendre deux caddies à cause de la longueur des planches. Je sais où je dois aller, c’est là-bas à l’extérieur au fond du rayon jardinage. Je m’approche avec mes deux caddies de compétitions, je repère les planches je les mesure avec mon Stanley trois mètres flambant neuf et je commence à charger. Il faisait une belle chaleur. En dix minutes, j’étais en nage. Un quart d’heure, un caddie. Je pousse le premier plein dans l’allée et je charge le deuxième. Le dos me brûlait, les bras commençaient à flageoler, j’avais du mal à respirer, je n’étais pas confort. Une vingtaine de minutes après le deuxième était plein comme un truck canadien du Grand Nord. Cette fois j’avais tout. Avant les planches, j’avais acheté visseuse, vis, marteau, niveau enfin la petite quincaillerie… Je me suis essuyé le front, j’ai descendu une bouteille de gazeuse minérale que j’avais emportée et je me suis saisi du premier caddie pour l’approcher des caisses. J’en avais bien pour six ou sept cent euros de bois….
Là, un trou noir. Je me suis vu passer la caisse et devoir placer tout ce bois dans la bagnole. Je me suis vu arriver à la maison devoir décharger tout ce bois DE la bagnole. C’était au-delà de mes forces. J’ai entendu un cri, comme un ordre : Mais fiche donc le camp d’ici, malheureux !
J’ai tout planté là et je suis sorti. En passant devant le rayon détente, j’ai attrapé une chaise longue en teck de Malaisie.

Maintenant, j’avais tout le week-end devant moi pour en profiter.


Où lire Chri
et où voir les images

4 commentaires:

  1. Trou noir puis chaise longue en teck! Faire deux Malaises de suite, c'est pas un peu risqué?

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  2. une véritable crise d'angoisse en somme :)

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  3. L'Arpenteur d'étoiles2 avril 2015 à 21:47

    c'est sur que le bricoleur devient philosophe. Là t'as pris un raccourci, mais bon !!
    sinon le T shirts du temps de Charles Quint, ils avaient un col avec un fraise, non ? et une fraise pour bricoler, des fois, c'est utile !!

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  4. @ L'Arpenteur C'est pour dire qu'il était très très très très très vieux :-)

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