jeudi 30 avril 2015

zoz - l'inventaire farfelu

~ un bébé
- le présent incarné

cœur
- puits de déraisons

désordre
- entre deux regards un cri

la guerre
- un délit inhumain

lumière
- tout cet espace sans nous ..

Gregory - L'inventaire farfelu

naissance
post-partum
N05BA
hydramnios
couveuse
dysthymie
pas de traitement
pas de TS
cycle 1
dépression
W37,5LP
pas de TS
goître
T4
cycle 2
tumeur
thymectomie
cycle 3
myopathie
AIS
CPK
collège
CLM
toujours pas de TS

Tiniak - L'inventaire farfelu

UN GÉANT PASSE

La pierre a soupiré moins fort
Le vent, jalousé sa poitrine
La terre, endurci sa feutrine
L'arbre, contenu son effort
 
Une ombre inconnue des nuées
mange la leur sans appétit
progresse à travers la vallée
devant court un étrange ri

Une flaque abîme un empire
Un trottoir allonge le pas
Un clocher réprime son glas
Un parfum, son flagrant désir
 
Le rire aux multiples éclats
dégrafe la fleur printanière
qui vole ou s'agglutine en tas
- finie, l'arrogance d'hier !
 
Parent, attrape ton petit !
Bourgeois, relis ton assurance !
Coupes, continuez votre danse !
Gamin, empoche un caillou gris !
 
Le pied martelant l'alentour
un géant vient; ce géant passe...
ignorant la mort et l'amour
et que la vie est une impasse
 

mercredi 29 avril 2015

Plume Vive - L'inventaire farfelu

Farfelu, farfelu… comme vous y allez. Toqué tant qu'on y est ? Est-ce ma faute, à moi, si j'aime :

Les pois, les poissons, volants, rouges et exotiques, amorphes ou extatiques

Réveiller les morts, les vieux démons, les consciences, les papilles, les sens et les esprits

Les voiles, actées en théâtre, frivoles en fenêtre, du grand large

Amuser la galerie, mon chat, l'autre, mon prochain, l'assistance

Le goût des choses, des autres, des merveilles et de la vie

Plonger dans l'eau, céans, dans son regard, dans le noir, la piscine, les abimes, l'inconnu

Les sciences, physiques, imaginaires, humaines, politiques et, redondance, occultes

Me rouler dans l'herbe, dans la farine, dans la boue et rouler dans les flaques

Les appétits d'ogre, gargantuesques et insatiables, de tout, de rien, de ces petites choses décidément grandes et qui ne sont que peu de choses, faites de petits riens

Savourer le thé, l'instant, le fumet, les belles personnes, les victoires

La nuit, le jour, le soleil, la lune, l'astre et l'étoile, le dragon et l'Histoire

Aligner les mots, les faire tinter comme du cristal, résonance sur raisonnement, alcôve de secrets éphémères jetés en pâture et en lecture

La torture de l'amour, les crampes de l'affection, les douleurs de l'attachement, toi

Rêver, songer, espérer, entrevoir, méditer, penser, fantasmer, me projeter

Le vent sur ma peau, l'air dans tes cheveux, la brise contre mon sein, un souffle sur ma nuque

Vivre, mille vies, mille morts, mille expériences, mille revers, mille réussites, mille émotions.

Lorette - L'inventaire farfelu

Pour rédiger mon curriculum vitae, une amie m’a suggéré de faire l’inventaire de toutes mes compétences. D’après elle, de cette liste, il ressortirait forcément un travail auquel je n’avais pas pensé. Je m’exécute :

Coach : Qui tous les matins, demande aux enfants de se lever, de manger, de s’habiller et de se laver les dents, le tout avec patience et bienveillance ?

Infirmière : Quelle est la seule personne à savoir retrouver la pipette du médicament dans la boite même de ce médicament ?

Chef pâtissier : avec une solide expérience puisqu’au dernier carnaval de l’école, j’étais nommée au poste de responsable des crêpes.

Femme de ménage : Je sais faire le ménage, le repassage et les lessives mais sans patience et sans bienveillance !

Ressources humaines : Comment gérer une dispute dans une fratrie ?

Juge : Qui dois-je punir lorsque je ne sais pas qui a fait la bêtise et que les enfants s’accusent mutuellement ?

Vulcanologue : Comment gérer un volcan en colère quand je n’ai pas puni le bon ?

Professeur : Qui aide les enfants à faire leurs devoirs dans le calme, la joie et la bonne humeur ?

Diplomate : Lorsque je rencontre ma voisine et que j’essaye de lui expliquer que des enfants font du bruit mais que d’un autre côté je comprends parfaitement son agacement !

­Secrétaire : Je suis la seule à garder mon sang froid pour remplir tous les dossiers administratifs.

Plombier : Lorsque je démonte les WC pour récupérer des jeux tombés tout seul au fond des toilettes.

Détective : Quand il s’agit de retrouver le doudou perdu dans la maison et que tête brune ne peut absolument pas dormir sans lui.

Chauffeur de taxi : aller-retour et retour-aller entre la maison, l’école, la garderie, le médecin, le judo, les goûters d’anniversaires des copains…bref la vie d’une mère en dehors de son travail.

Avocat : pour trouver les bons arguments pour laisser le père gérer les fauves.

Finalement, cette idée n’était pas aussi farfelue car lorsque je constate l’ampleur des tâches que j’accomplis, je gère une PME de trois salariés et je pourrai postuler à un poste de PDG !

mardi 28 avril 2015

Emma - L'inventaire farfelu

Une brosse à dent verte
Un briquet bleu translucide
Un piston de seringue
Une seringue entière
Une brique légo
Six bouchons plastique : trois bleus, deux mauves, un blanc
Un peloton de filet vert
Un reste de ballon de fête avec son fil noué
Un flacon de parfum
Un préservatif
Un joint en forme d'étoile
Un morceau de circuit imprimé
Deux tibias de poulet
Une poignée de larmes de sirène (1).

Inventaire (2) 428D, estomac Albatros (3) 

------------
1 - larmes de sirène, terme consacré pour les granulés plastiques d'origine industrielle.
2 - inventaire ici
3 - Albatros : vaste oiseau des mers,
 qui suivait, indolent compagnon de voyage,
 les navires glissant sur les gouffres amers…


Où lire Emma

Nounedeb - L'inventaire farfelu

Inventaire incongru

Un sot grenu

Un pied menu
Un non avenu
Un liquidambar bu
Un bien reçu
Un bourré bourru
Une belle-mère sans bru
Toute honte bue
Un cabochard nu
Un vieillard chenu
Un apache velu
Un prêté pour un rendu
Marché conclu
Un con vaincu
Un pavot cornu
Un corps rompu
Un abricot su
Un dindon dodu
Un débat tu
Un dévot lu
Un autodafé tu
Un hongre nu
Un boudin du
Un jus jitsu
Un normal venu
Chercher l’intrus.

Où lire Nounedeb

Lunembul - L'inventaire farfelu

J'ai commencé à dix ans l'inventaire de mes mots de l'amour. Un mot par an.

10 ans câlins
11 ans filles à la vanille
12 ans quéquette
13 ans quéquette
14 ans quéquette
15 ans bite
16 ans chatte
17 ans seins
18 ans baiser
19 ans baiser
20 ans baiser
21 ans nanas
22 ans soupirer
23 ans se déclarer
24 ans épouser
25 ans baiser
26 ans pouponner
27 ans câlins
28 ans tromper
29 à 41 ans se tromper
42 ans divorcer
43 ans souffrir
44 ans séduire
45 ans séduire
46 à 55 ans essayer de séduire
56 ans se rassurer
57 ans rester calme
58 ans essayer
59 ans viagra
60 ans viagra
61 ans faut pas rêver

Occitane - L'inventaire farfelu

Fantaisie

Dans le tiroir
De la vieille armoire :
Une mèche de cheveux
Avec un ruban bleu
De Phonse, mon aïeul.
Des fleurs de tilleul.
Un foulard à pois
Noué aux quatre coins.
Pourquoi ?
Dans du papier de soie,
Un bouton de culotte
Du zouave de l'Alma.
Et pêle-mêle
Une ribambelle
De petits cochons
Rose bonbon.
Une girafe
Sans queue ni tête.
Mais avec des taches.
Dans un gant de filoselle
Une souricelle
Sèche sèche sèche.
Un bout de dentelle
Une pelote de ficelle.
Une patte de lapin
Collée sur un calepin.
Dans une boîte en pin
De la poudre...de riz ?
Non. De perlimpinpin.
Et tout au fond
De ce bric à brac
Un jeu de trictrac.
Noir.

lundi 27 avril 2015

Vegas sur sarthe - L'inventaire farfelu

Déballer c'est ballot

Je m'accroupis devant la caisse à inventaire. Il en sort un bout - une sorte d'élastique - alors je tire sur le bout pour voir ce qu'il y a à l'autre bout et voilà tout ce qui est venu... c'est ballot

un élastique à lance-pierre
un lance-pierre à jeter l'éponge
une éponge à tanner le cuir
un cuir de pécari à collier
un collier à scandale « Du Barry »
un Barry White «No limit of love» en vinyle
un vinyle imperméable au motif « le loup dans la forêt »
un forêt de douze à queue cône morse
un morse sans défenses
une “Défense de fumer” autocollante
un autocollant “Défense d'afficher”
une affiche « Mémoires d'une geisha »
une geisha gonflable sans valve
une valve cardiaque à bille
une bille de clown
un clown gonflable avec valve
une valve de Vélib sans bouchon
un bouchon spécial goût-de-bouchon
un bouchon-fusible en bronze
un bronze signé Boucher
un Boucher par Boucher genre auto-portrait
un auto-portrait d'André Citroën
une Citroën 2CV publicitaire au 1/43e “Lait Mont Blanc”
un Blanc de blanc Mouette & Chardon
un chardon à pédoncule nu
un nu-pied en cuir de pécari à collier
un second collier à scandale « Du Barry » ?

… là je me suis dit que j'étais revenu au premier bout, c'est ballot.

Clémence - L'inventaire farfelu

Mon inventaire dodécaphonique

Levant son carton rouge et les pans de son queue de pie, il couina, avant de donner le signal atonal :
- Mesdames et Messieurs, je déclare ouverte la Folle nuitée des Hurluberlus ! A vos marteaux et enclumes….

Aussitôt dit, aussitôt  désymphonisé :

- les cordes du premier violicorne donnent le la
- les crins du long pur-sang sanglotent sur le dos
- des mustangaltos
- des percheroncelles
- et des contrebassesbardot.

Les bois incendiés,
la fosse éparpille
-  les héronflutes affûtent les becs
-  les merlobois ont pour répondant
- les sitellinettes
- les bécabassons
-  et les toucansaxos

Le chaos cuivré des  dinandiers
Tonitrue de mi à fa
- les éléphrompettes
- les narvalocor
- les tapirotrombones
- et  les tubamanoirs

Charivari et  tohubohu
Percutent à tour de castagnettes
- les claviers claviculant
- le peaux congassant
- les cymbales chimesantes

Tintamarre et cacophonie
Ont leur désymphonie clôturée
Les pavillons sont décharnées
Les papilles sont écorchées
Le festival est terminé
Chacun rentre chez soi
Désincarné...

Manoudanslaforêt - L'inventaire farfelu

Inventaire farfelu de l’assiette vide poche :

Un double des clés de voiture sans pile

Un jeu de clef de l’appart du bas
Deux petites clés qui ouvrent quoi ???
Un cadenas sans clé !
Une clef de chez le suédois
Un stylo qui écrit plus
Un crayon noir non taillé
Un jeton de caddy
Des vis, des clous
Une mèche de perceuse ?
Des morceaux de plastique non identifiés de chez le suédois ?
Un élastique
Des pièces de monnaies  dont personne ne veut..
Deux portes clés, moche…

Semaine du 27 avril au 3 mai 2015 : l'inventaire farfelu

La rainette s'en est retournée dans sa mare. Allez savoir ce qui l'a piquée...

Nous vous proposons donc pour cette nouvelle semaine le nouveau thème que voilà : l'inventaire farfelu.
Il faudra pour cela dénombrer de manière ordonnée une série de choses ou de personnes, à votre choix, tant que votre énumération a quelque chose de saugrenu (dans la façon de dénombrer, dans les biens égrenés, dans l'hurluberlu qui les eut, ...).

A vos plumes fantasques, amis impromptus, vous avez jusqu'au dimanche 3 mai minuit pour nous adresser votre catalogue biscornu à l'adresse habituelle impromptuslitteraires[at]gmail.com.

dimanche 26 avril 2015

CristelD - Rose et rainette

La rose et la rainette

Pauvre rose !

Elle est si seule dans ce vaste jardin…

À peine éclose, sous la fraîcheur matinale, elle est belle avec ces gouttes de rosée qui scintillent.

Mais sa solitude lui pèse.

Elle est la dernière des roses qui ont fleuries dans ce petit paradis.

Dorénavant les autres sont toutes fanées.

Elle sent une larme qui glisse le long d’un de ses pétales.

Midi arrive.

La chaleur se diffuse progressivement.

Les odeurs de terre et des autres plantes s’élèvent.

Et elle la voit.

Cette charmante petite chose luisante et verte chante juste à côté d’elle, accroupie sur cette pierre plate qui borde la mare parsemée de petites lentilles vertes qui bougent au moindre souffle de vent.

La rose incline sa belle tête rouge sombre vers elle, doucement.

Elle l’écoute.

Mais un bruit de pas résonne, et la jolie rainette se tait brutalement. Elle est en partie dissimulée sous une feuille verte, aussi brillante que notre gentille et élégante batracienne.

Une fois que l’intruse présence est partie, elle recommence son chant.

Notre rose est heureuse : elle n’est plus seule !

Mais la fin de la journée arrive, et la verte compagne disparaît pour sans doute se réfugier dans un creux quelconque, ou plonger dans l’eau !

Et notre rose est de nouveau triste. Néanmoins, face à la nuit qui tombe, elle espère…

Au matin, la rainette est déjà là, et chante de nouveau pour elle.

Les jours qui suivent voient cette scène se répéter.

Mais la rose se flétrie et petit à petit perd ses pétales veloutés, et leur couleur intense se fane, inexorablement.

Il ne reste bientôt plus d’elle que la tige verte qui supportait sa beauté éphémère.

Notre petite rainette est seule, si seule.

vendredi 24 avril 2015

Mamily - Rose et rainette

Rose et rainette.

C'est arrivé par une belle matinée de printemps.
Dans la roseraie, les fleurs se balançaient harmonieusement, en cadence, au gré de la brise légère qui les caressait.
Elles se mirent à papoter. Un doux murmure se propagea dans la plantation.
Chacune y allait de sa pensée du jour, des potins, de mots d'humour selon l'envie.
Une rose blanche "Baie des Anges'', bouleversée, demanda le silence !...
" Ecoutez-moi !....... Il nous arrive quelque chose d'inouï !"
Le silence régna.
"Ce matin, j'allais saluer la plus belle d'entre nous : la superbe ''Ingrid Bergman'', quand j'ai aperçu au milieu de ses pétales tout étalés, comme pour offrir un réceptacle douillet, devinez!...."
" Abrège.....vite....dis-nous !.....qui ?.....quoi ?..... Disent en cœur les élégantes voisines aux robes colorées et raffinées."
"Je ne pouvais y croire...... je me frottais les pétales..... et j'ai vu....  bien vu.... devinez !....."
"On n'en peut plus d'attendre !....allez !...raconte !......"
 Une rainette, oui, une rainette vautrée en plein cœur de sa Majesté !......
Elle doit y être encore.....! Redressez-vous un peu et penchez-vous vers la gauche, vous pourrez la voir !"
Les roses s'exécutent et hochent la tête : L'une d'elles enchaîne :
"Ce n'est pas possible !....comment a-t-elle pu accepter, elle, l'aristocrate, le symbole de la passion, du respect...... un être aussi or...di...naire !.......
Une rainette ce n'est pas de notre monde !!... pouah !....elle doit sentir mauvais !! et quelle laideur !! De quoi gâcher la splendeur de la ''reine des fleurs'' Elle......"
"Cessez donc de calomnier !!..... Dit la bienveillante rose ''Landora'' jaune d'or. Quoi de plus noble : offrir son cœur à une rainette égarée !.... Cette union de l'orgueil et de l'humilité me réjouit. Mes sépales en frétillent de plaisir !...."
Silence....
Un peu plus loin, la rumeur continue de se répandre et la sévère ''Cardinal de Richelieu'', pourpre violacée, qui inspire respect et déférence déclare :
"Je condamne vivement ce jumelage qui n'est pas digne de notre population ! La Reine''Ingrid Bergman'' ne va pas tarder à être déchue de son trône !! En tous cas, elle ne jouira plus de ma considération. Sa beauté unique et son parfum incomparable sont déclassés par son attitude ! A quoi servent nos épines si on ne les utilise pas pour se débarrasser des opportuns ?......"
Un petit bouton de rose à peine éclos d'un rosier blanc''Opalia'', symbole de pureté, de loyauté, d'innocence, ose d'une voix timide :
"Et pourquoi n'aurait -elle pas le droit d'accepter la différence ? Maman me recommande toujours de n'exclure personne !...."
''Cardinal de Richelieu'' de souligner :
"Sais-tu, jeune présomptueux, que tu es né dans le royaume des Roses, fleurs uniques, qui incarnent aussi bien l'amour, la passion, la noblesse, le raffinement …..et j'en passe !.......
Sais-tu que nous existons depuis l'antiquité? Nous étions sacrées, symbole de beauté et d'amour. Nous représentions Aphrodite pour les grecs et Vénus pour les romains, ce n'est pas rien !!!
Tu ignores, vu ton âge, que Cléopâtre reçut son bien aimé dans une chambre remplie de pétales de roses ?.....
Le batracien que Sa Majesté a accueilli sur son cœur, est loin de nous ressembler.
C'est laid une grenouille ; ça des yeux globuleux, ça coasse, ça sent mauvais ! ça a une peau granuleuse !! Rien de comparable avec le velouté de nos robes.
Si nous nous mettons à fréquenter ce genre d'individus, il en va de notre réputation si célèbre dans le monde entier !"
''Black Baccara'',aux fleurs ''vieux Bordeaux'', rivale directe de "Cardinal de Richelieu'" redresse la tête, expose ses splendides boutons noirs aux rayons de soleil qui leur donne un éclat particulier, et intervient :
"Hum !.... Hum !.... Je me permets de vous faire remarquer, que nous ne sommes pas les seules à être référencées dans l'histoire. Les grenouilles sont citées dans les contes et même dans la Bible !....."
Cardinal de Richelieu, ne supporte pas la contradiction :
"Oui, mais, très chère, toujours dans des situations désastreuses ! Peut-être oserez-vous citer les dix plaies d'Egypte et l'invasion des batraciens !..... quant aux contes...., les princesses transformées en grenouilles par un sortilège attendent qu'on les délivre de leur sort !!!! Oserez-vous attribuer quelque noblesse à ces affreuses choses ?....."

Une terrible rafale de vent, mit fin aux discussions, chaque rose rassemblant toutes ses forces afin de ne pas courber le dos.
Qui sait ce qu'il advint de la rainette.....?

jeudi 23 avril 2015

Lorraine - Rose et rainette

LA ROSE ET LA RAINETTE

Une rose rêvait de devenir princesse
Née au soleil de mai parmi les papillons
Le zéphyr la berçait et chantaient les grillons
Sa grâce évanescente et son port de déesse

Douce et tendre pourtant, de velours corsetée
Elle aimait les lézards, les frelons, les abeilles,
Le petit monde vert et l’odeur de la treille
Et l’herbe où coassait, timide et enchantée

Une rainette verte et que l’amour hantait,
Un amour éperdu pour la rose esseulée
Or, une fée passa, invisible et voilée
Qui de sa main frôla, comme en un menuet

L’amoureux engourdi et la rose seulette
L’un et l’autre éblouis du bonheur d’être deux
Furent soudain ce couple épris et lumineux
Que la vie réunit parfois à l’aveuglette

ENVOI

Qu’importe l’illusion et son espoir trompeur
Il est bon de rêver à l’impossible étoile
Puisque nous savons bien que le destin brutal
Alterne sans pitié la joie et le malheur

mardi 21 avril 2015

Lilousoleil - Rose et rainette

La rose et la rainette

Un jeune crapaud se mourait d’amour pour une grenouille des alentours. Il en était tellement épris qu’il en perdait l’appétit. Faut dire qu’elle était belle la coquine ! Sa peau d’un vert jade paraissait la plus douce du monde ; ses reflets irisaient toute la mare. Il avait beau lui lancer des regards énamourés, lui faire des yeux de merlans frits, elle ne voyait rien... Elle ne pensait à rien, elle ne faisait rien… Il lui offrit des nénuphars géants les plus rares et les plus parfumés, les Nymphéas de Monet, les meilleurs photos de Depardon… Elle resta de marbre.
Le vieux crapaud, le sage de l’étang lui suggéra de l’envoyer aux pelotes, mais qu’aura-t-elle fait sans aiguille pour tricoter.
C’est la vieille Noiraude qui broutait pas loin qui trouva la solution. Elle se souvint qu’une grenouille avait voulu s’enfler pour lui ressembler ; ses copines après l’avoir encouragée s’étaient lassées de sa bêtise et l’avait envoyée sur les roses.
Depuis, elle squattait la fleur en s’agrippant comme une naufragée.
Le jeune crapaud sécha ses larmes, acheta des roses, plein de roses et les offrit à l'élue de son cœur…
Ont-il vécu un grand amour ? Je n’en sais rien. Mais je sais que chaque matin, à l’heure où la rosée perle encore, on voit une rainette allongée en plein cœur d’une rose rouge vif !

Blick - Rose et rainette

Pâques à Saint Arnoult

Sitôt les beaux jours arrivés, nos psychiatres nous plantent là pour deux semaines, prétextant d'un air gêné des raisons confuses : baisse d'effectif, prise de congés, expérimentation de nouvelles formules thérapeutiques toujours en cours de rodage… Mais moi je connais la vraie raison : les beaux jours revenus, ils n'ont plus rien à faire de nos souffrances, préférant vaquer à leurs chasses aux œufs de Pâques, à leurs petits-enfants (ils ne sont plus tout jeunes) et leurs bulbeuses de printemps. Ils finiront par me rendre fou.

Ô ces dimanches à l'hôpital. « Le ciel est par-dessus le toit, si bleu, si calme ! », la belle affaire, quelle belle jambe cela me fait. Où sont donc passés mes semblables. Pour ceux des patients qui ont une famille, celle-ci, avec l'accord de l'interne de garde, les a récupérés pour le week-end pascal, bon gré mal gré. Dans les couloirs ne grincent plus que les roues des chariots transportant des repas en barquettes d'aluminium, à heures fixes comme une liturgie monastique. Les serpillières gorgées d'eau savonneuse, après avoir glissé toute la semaine sainte sur les carrelages de l'Assistance Publique, se sont affalées dans quelque placard et tues. Pendant ces longs week-ends d'ennui le ménage laisse à désirer. Or je désire.

C'est vrai qu'il fait doux de l'autre côté de la fenêtre grillagée. J'enfile une camisole à manches courtes et sors me promener, me sauvant par un interstice, sans savoir si c'est pour de vrai ou seulement dans la tête. Où sont donc passés mes semblables, j'aimerais tant en rencontrer quelques-uns. Parti de la Pitié-Salpêtrière, je marchai si longtemps que j'arrivai à la barrière de péage de Saint Arnoult, où j'étais sûr d'en trouver en grande quantité, ainsi que Bison futé nous l'avait annoncé la veille dans la salle de télévision où nous passons nos soirées, mornes et silencieux.

Toutes ces voitures ! Comme je m'en veux de ne pas avoir appris à conduire. Quand il y a quelques années sont apparues les premières automobiles, j'ai cru à une mode passagère, j'ai raté le coche, je n'ai pas fait diligence, et me voici à la traîne, à la remorque, le dernier qui n'ait pas son permis ! J'enrage, tout en scrutant les conducteurs.

Mais en vain. Un ours passe, qui conduit une grosse berline. Puis une gazelle, une patte accoudée à la portière, l'autre pianotant négligemment sur le volant gainé de cuir de son cabriolet. Un couple de chameaux tire une caravane. Un lion fait rugir son moteur. Un cerf en décapotable, dont la ramure se détache sur le ciel, brame d'impatience, poursuivi par une meute d'épagneuls en 4x4. Mais où sont passés mes semblables.

De guerre lasse, je m'éloigne du péage et me rends à l'église, que secouent des volées de cloches. La résurrection est un grand succès, les paroissiens qui sortent de la messe sans me voir achètent des gâteaux et des pièces montées à la pâtisserie d'en face. Je pénètre dans cette fraîcheur qui sent la cire, l'arum et l'harmonium. Mais les églises ont changé. On a remplacé les bénitiers. C'était, jadis et naguère, tantôt un coquillage exotique, tantôt un bassin en pierre de taille nacré de marbre ou d'albâtre. A la place, on a mis des corolles de roses écarlates, garnies de délicates gouttes de rosée. Les grenouilles de bénitier, qui ont coutume de s'y rafraîchir, en sont vertes de contentement.


Quand le soir tombe après vêpres du côté des Grands Meurgers, soudain je me rappelle que je risque de rater le JT, or j'aime à le regarder pour avoir des nouvelles des bouchons au péage de Saint Arnoult, en compagnie de mes semblables les plus vraisemblables, vêtus de pyjamas zébrés, et je chemine pour rentrer, empli de lassitude, sur la bande d'arrêt d'urgence.


samedi 18 avril 2015

Nounedeb - Rose et rainette

Nélectronique

Odeur de mouffette contrariée
Entrée par narine gauche d’un nez
Conclusion : ça ne sent pas la rose.

La fragrance d’une rose parfumée
Par la narine droite du même nez
Pourquoi la puanteur s’impose ?

Électroniciens affolés
Bidouillez le stéréodonez :
Pas un détail si il implose…

Stouf - Rose et rainette

Une grenouille bachelette
A une rose désirait conter fleurette
Mais...elle se sentait trop bête.
Pourtant, en elle venait une jolie cabalette
Et la cantabile dans son coeur lui tournait la tête.

Elle prit son courage à deux pattes
Et des autres son banduria spartiate:
Pourtaaant que la campagne est belleuue
Comment peut-on s'immagineeer
En voyant un vol d'hirondelleuue
Que les pucerons viennent d'arriver ? 

La belle rose, du haut de sa tige,
Au mot PUCERONS se fige.
Elle s'adresse ainsi à la pauvre coquette
N'ayant plus toute sa tête :
L’inimitié que je te porte.
Passe celle, tant elle est forte,
Des aigneaux et des loups,
Jeune sorcière deshontée ! 

Eh zyva la bêcheuse,
T'es rien qu'une pauve chieuse!
S'énerve la batracienne.
Là ch'uis vénère, sale hyène !
Faut que j'vais nager,
Y en a marre de cette constipée !
Et plouf !
Elle quitte la pouf.

Aaah...le malaise des banlieues !
Pense la fleur, en son esprit migraineux.
Puis elle continue sagement à s'ennuyer,
Petit à petit, toute seule, se fâner.
Bientot elle va mourir, perdre sa vie.
Et...de la rainette elle se languit.
Mais une chansonnette
Trotte au fond de sa tête:
Pourtant, que la campagne est belle...

Bagottier : n. m. Niais, nigaud. " Couvrez-vous bagottier. " (La Curne)
Débagouler : (dé-ba-gou-lé). 1° V. t. Terme bas. Vomir 2° V. t. Fig. Débagouler un torrent d'injures.

vendredi 17 avril 2015

Tiniak - Rose et rainette

ROSE CRAPAUD

Comme à l'heure était l'heure où se formaient les nœuds
puisqu'il allait falloir bientôt fermer les yeux

Comme sur le chemin d'une école inconnue
dont la leçon viendra d'une peine incongrue

Comme au moment de dire : « Oh, je suis fatigué… »
et que trépigne l'Autre, au coin de l'oreiller

Comme dans le poing meurt une terre infertile
que tu voulais pour sol, moi pour obscure idylle

Une fleur au jardin a mieux cambré le dos
pour faire un abri vert à ce Rose-Crapaud

Dans l'abri végétal
une peur animale
espère un franc sommeil

Plus loin, la mer étale
des mouvances fractales
où sombre le soleil













Où jeter une Balle d'Or...

JCP - Rose et rainette

Malefleur

Plus verte que la feuille
Elle allait quoi qu'on veuille
Faisant offrande aux fleurs
De surplus intérieurs.

Humide batracienne
Et bonne citoyenne,
Seule la rose aimée
La voyait soulagée.

Comme il n'est point de mal
Que de croquer des pommes,
Le bien de l'animal
N'est pas celui de l'homme...

Lors cent générations
Reçurent l'héritage
Voulant qu'on se soulage
Aux roses d'excrétions.

Dès lors dans les jardins
La place devint nette :
Ni roses ni rainettes -
Il est de tristes fins.

Où lire JCP

Zoz - Rose et rainette

~ un peu de repos sur un lit de pétales
le temps d'observer l'insecte qui vibrionne sur l'eau
gourmandise amère
saliver
déjà mes cuisses se préparent au saut ..
zoz ..

mercredi 15 avril 2015

Clémence - Rose et rainette

La rose et la rainette ou le voyage au bout de mes pensées.

 « ce que vous inspire la photographie » … une rainette assoupie sur le cœur d'une rose  quelque peu fatiguée.

Un beau grand rire me secoua !
Gonflée, l'équipe des Impromptus, après « La délicatesse des liaisons », voilà qu'arrive le Prince Charmant et sa Belle Épanouie ! Le chemin de vie à rebrousse poil ! Habituellement, les jeunes filles en fleurs rêvent du Prince Charmant, pensent l'avoir trouvé, festoient grandiosement pour annoncer la bonne nouvelle et la partager dans la liesse et les grandes pompes !
Et puis, un jour, le Prince Charmant se révèle ne pas être tout à fait charmant et la Belle Rose montre ses épines. De quoi griffer le contrat et ses promesses en long et en large...

Une nouvelle pensée succéda à mon rire :
« Décidément,  les stéréotypes ont donc la vie dure ! »
Pensée que je dépliai comme un éventail !
Les petites filles naissent dans une rose… et oui, on a vite fait de découvrir qu'elles utilisent les épines avec une adresse remarquable!
Les petits garçons naissent dans les choux, ils sont mignons tout rond, mais on découvrira aussi qu'ils sont dotés de petits poings qui vous envoient dans les choux !
Les Princesses attendent leur Prince Charmant. Il y en a qui doivent attendre longtemps, très longtemps et user de pas mal de subterfuges !
Corollaire : les Princes Charmants savent qu'ils sont attendus et donc, n'en font pas de trop ! La preuve qui se confirme par ces quelques notions de zoologie et biologie : chez toutes  les espèces animales (ou presque) , ce sont les mâles qui ont les plus beaux atours...
Les Princesses attendent des paquets-cadeaux : bijoux, toilettes, voyages...
Oui, mais, les Princes Charmants sont-il disposés à recevoir le paquet-corvées : courses, lessives, ménage, vaisselle…
(Au  passage, j'en conviens, ce sont eux qui imaginent mille merveilles pour  faciliter les tâches et corvées dites ménagères)
Voilà donc les premières idées qui ont déboulé et sur lesquelles se sont superposées les paroles   « Femme libérée »  et les images de « Va voir maman, papa travaille »

Avec un peu de sérieux, une autre pensée pointa son nez. Non plus caricaturale comme la précédente, mais temporelle cette fois.
C'est incontestable, les femmes ont déjà fait du chemin en une soixantaine d'années, mais c'est encore à elles qu'on demande :
- Qu'est-ce qu'on mange ?
- Où est rangé mon…, ma…., mes ….
- Quand est-ce que tu rentres ?
- Tu sors seule ?

A cette liste d'inspirations, j'ajouterai cette  question impertinente quant à la présence de la « rainette verte» sur le cœur de la rose. Je me demandai si un créateur en mal d'orthographe n'avait pas créé, à mon insu, un nouveau titre royal, intermédiaire entre Princesse et Reine ? », à savoir, celui de Rainette !

Trêve de plaisanterie, place à la dernière étape véridique du voyage au bout de mes pensées .
« Un soir d'été, nous nous étions rendus, avec trois couples amis, sous une tente berbère (en Provence tout de même) pour un dîner de retrouvailles. Tout à coup, nous entendîmes les hôtes de table voisine pousser de grands cris et s'agiter. Un crapaud festoyait en passant sous les tables. Arriva le moment où, immobile et comme hypnotisé, il regarda vers notre tablée . Les conversations reprirent , jusqu'à l'instant où je poussai un hurlement: le crapaud avait pris place sur mes pieds nus.

Je n'ai pas pris la bestiole pour lui donner un baiser.
J'ai déjà mon Prince Charmant et je le garde !

Moralité :
Rainette  prends garde à ne pas tomber, car si la rose est pareille à celle de Ronsard...

mardi 14 avril 2015

Nounedeb - Rose et rainette

Les bébés naissent dans les roses
C’est ce que l’on nous dit petits.
Les cigognes les portent, et posent
Ces enfants dans leur petit lit.

Bien au chaud au creux de la rose
La reinette jouit de cet abri.
Les grenouilles sont peu de chose
Quand les cigognes font leur nid.

Les bœufs ruminent, gueule close.
La rose en sera défleurie
Si elle grossit et qu’elle explose.

Les cigognes avec appétit,
Pour ne pas souffrir de sclérose
En mangeront tous les débris.

Où lire Nounedeb

Plume vive - Rose et rainette

Ben voilà, comme d'habitude, ce sont toujours les mêmes qui sont punis. Allez rendre service, moi, je vous dis ! Elle me demande d'aller lui chercher quelques grillons et bien entendu, que je m'adresse à notre voisine de nénuphars qui en fait le commerce n'a pas plu à madame. Évidemment que non. C'est sur les roses que madame m'a envoyé dès qu'elle m'a vu arriver du trottoir d'en face, malgré ma gueule pleine d'insectes charnus. C'est ma faute à moi, si je n'aime pas chasser et que la voisine détient les plus beaux spécimens de l'étang ? Elle le savait, la bougresse, quand on s'est acoquiné, que je n'étais pas porté sur la chose. Mais peu importe, je vais en profiter pour faire un somme, je ne connais rien de plus moelleux qu'un cœur de rose pour piquer un roupillon et se refaire une santé. Et la prochaine fois que madame me demandera de ramener la pitance, c'est elle, que j'enverrai sur les roses ! Non mais !

Ghislaine - Rose et rainette

Elle se veut rouge.

La rainette en avait assez d'être verte,
Plus qu'assez qu'on la confonde
avec la verdure ou les fleurs
du bassin d'eau !

Elle avait entendu parler par çi par là,
que les flamands roses étaient roses car
ils mangeaient des crevettes roses !
Pourquoi ne pourrait – elle pas elle ??

Pas des crevettes bien sur car elle , elle se voulait Rouge 
Rouge comme les roses rouges du jardin.
Pourquoi ne pas goûter ces roses rouge ?
Pourquoi ne pas se fondre en elle ?
Rouge !! Ahh rouge c'est fou !!

La rainette mangea, mangea, plusieurs roses rouges...
Elle enfla, enfla, enfla tant qu'elle éclata au matin
dans la rosée fraîche et que plein de pétales se
répandirent dans le jardin des roses
comme un tapis de velours …

Elle mourût d'avoir trop aimé le rouge !