mercredi 25 mai 2016

Miyako - Le poète est voleur de feu

Ange au visage charmeur, Rimbaud, jeune poète de passage, décrit en vers une nature protectrice et maternelle.
Rêveur parmi les étoiles, il aime, entouré de la nature, écouter ce que l’on voit, regarder ce que l’on entend, remplir sa fonction de poète voyant pour “arriver à l’inconnu”.
Téméraire face à sa mère, la “Mother”, il fuit de Charleville-Mézières, poches vides, l’âme plus légère.
Heureux, seul dans ses voyages, ses fugues, il est “heureux comme avec une femme”, depuis sa première envolée à 16 ans, jusqu’à la fin de sa vie de bohème.
Unique dans son écriture, il joue, transforme, et se rit des rimes d’un sonnet aux allures trop conventionnelles.
Rayonnant, cet être à part a marqué les esprits de ceux qu’il a croisés et qui, comme Mallarmé, aimait à l’appeler “Le passant considérable”.

Révolté contre la bourgeoisie, l’argent et l’apparence, il s’indigne grâce à sa plume d’une vie qu’il refuse.
Insolent face au monde qui le rejette, mais que lui-même n’accepte pas, car “on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans”.
Maudit par lui-même, victime de sa différence et de son anticonformisme, il devient son pire ennemi, déçu de ne pas réussir à exprimer l’inexprimable.
Blessé dans sa propre vie par la pauvreté et la misère, il finit seul avec pour unique présence sa maladie.
Adolescent irrévérencieux, ses vers remplis de dérision se moquent des sujets qui dérangent, de la religion et de la guerre.
Univers aux multiples facettes, il écrit à la fois des odes à la nature et à l’amour mais aussi ses oppositions face à une société qu’il dénonce.
Démon qui abrite une part sombre, cet éternel écorché vif aura finalement “Assez vu”, “Assez eu” et “Assez connu”.

5 commentaires:

  1. "on n'est pas sérieux quand on a 17 ans" ou ne l'est-on que trop ?
    en tout cas on est capable d'écrire une poésie qui nous embarque dans des "bateaux ivres" de passage....
    tout simplement, bravo :)

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  2. Magnifique éloge en acrostiche; je le relis encore.

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  3. Moi, dont un des fils s'appelle Arthur, pourrais-je assez te dire combien je suis touchée par tes vers ?
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Bel hommage au "passant considérable".

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  5. Arpenteur d'étoiles29 mai 2016 à 11:47

    je suis totalement séduit par cet acrostiche et par le portrait de Rimbaud que tu nous offres. C'est vraiment lui avec ses rêves et ses tensions, ses folies et ses révoltes et ce talent inimaginable et sublime.

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