mardi 12 juillet 2016

Pascal - Des pieds et des mots

Réveillon 


Tu parles d’une soirée déguisée ! On aurait costumé tous les psys d’un hôpital spécialisé, le trente et un décembre au soir, on n’aurait pas fait mieux ! Pourquoi je dis ça ? Attends, tu vas voir !...  

Du vice-amiral super médaillé à la merguez brûlante, on était une vraie bande de fous !
La saucisse ? Et bien, c’était Mauricette, notre pied-noir attitrée ! Je ne sais pas comment  elle avait bricolé son costume mais son chapeau ressemblait à un pot de moutarde et ses chaussettes étaient rouges comme si elle les avait trempées dans du ketchup ! Son parfum ? Une véritable odeur de graisse !... Quant au « cinq étoiles », c’était Paul ; jadis, il était matelot dans la Royale et chaque fois qu’il peut prendre du grade, il ne se gêne pas !
Les Duranski ? Les quatre générations étaient là ! Toutes en costume folklorique, de l’arrière-grand-mère à la petite-fille, on aurait dit un ensemble de matriochkas à la fête !
Lucien avait enfilé un froc bouffant d’une autre génération ; il se la jouait poulbot, tandis que sa Monique, tout en fleurs avec son chignon en forme de chrysanthème, s’était mise en mode Peace and Love !...  

La plus petite des poupées gigognes, oui, la gamine des Duranski, s’était coupée avec un vide-pomme ! Elle avait trouvé le bidule dans le tiroir des couverts de la cuisine en cherchant les petites cuillères du dessert !...

Il était une heure du matin. L’amiral était à la barre et c’est la merguez, enfin, Mauricette, qui indiquait la route. Ils en profitaient pour ramener les deux bibelots soixante-huitards. Ils ont passé la soirée à chercher la pharmacie de garde ! Pire, ils sont tombés sur un barrage de la police ! Paul avait deux grammes d’alcool dans le sang et Monique, deux grammes de haschich dans la poche ! Ça puait la friture et quand ils ont raconté que la plus petite des matriochkas s’était coupée avec un vide-pomme, illico, ils les ont embarqués au poste !

Attends ! Une nuit comme celle-là, les pandores n’avaient plus de place dans leur cellule de dégrisement ! Ils les ont embarqués jusqu’à l’hôpital spécialisé ; ils ont passé le reste de la nuit chez les psys ! Ha, ha ! Ils faisaient des pieds et des mains pour sortir ! Ils ont passé le Réveillon chez les fous ! Oui, ce soir-là, si on avait costumé tous les malades du Service, nos Paul, Mauricette, Lucien et Monique, ils n’auraient pas dépareillé à la fête…


4 commentaires:

  1. "Vol au-dessus d'un nid de cocos..." ^^
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Il faut être dingue pour se couper avec un vide-pomme :)

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  3. Une cellule de déguisement chez les paons d'or ?

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  4. Arpenteur d'étoiles13 juillet 2016 à 16:29

    bien délirante cette fête à neuneu :o)) et qui demeure possible, en fait !

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