vendredi 2 février 2018

Marie Kléber - Tous poètes

Restes d’enfance 

Elle s’était enfin détachée 
De ce vieux débris desséché 
Qui ne lui apportait plus rien 
Depuis belle lurette, il ressemblait à un vieux chêne 
Mal en point, tu parles d’un soutien !
Il ne tenait plus la cadence, avait l’haleine 
Des jours rances. L’orageux aquilon 
N’était plus qu’un mirage qu’on promène 
De la chambre au salon, de la plaine 
De jeux au vallon 
De l’enfance qui s’éloigne, nous malmène 
Un peu. Mais nous sommes valeureux, rien ne peut nous effrayer ! 
Doudou a rempli sa tâche, il reste cette chose 
Toute tassée, rafistolée, qui ne sent pas la rose 
Mais mérite tout de même sa couronne de laurier ! 

Où lire Marie Kléber

16 commentaires:

  1. Desséché, tassé, rafistolé... un doudou reste un doudou !
    Belle idée, Marie

    RépondreSupprimer
  2. Joli poème plein d'originalité ! Moi je ne me souviens pas d'avoir eu un doudou, j'ai gardé des séquelles de cette maltraitance ! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi non plus je n'en ai pas eu Maryline. C'est mon fils qui m'a inspiré ce poème. Ça doit expliquer certaines carences!!

      Supprimer
  3. j'aime beaucoup cette chute qui nous amène au doudou, et à sa séparation, étape indispensable à l'enfant pour grandir
    doudou que l'on conserve, ou retrouve, ou auquel on pense toujours avec nostalgie :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un Doudou a toute une histoire en effet. On le lâche un jour mais on ne l'oublie jamais. Merci!

      Supprimer
    2. Enchanteur et plein de tendresse ! Belle idée !

      Supprimer
    3. Merci beaucoup...C'est venu en écrivant

      Supprimer
  4. Ah...les doudous en auraient à raconter des histoires...
    Foi d'une mère qui a fait un jour quarante kilomètres à onze heures du soir pour aller en récupérer un oublié sur un banc. ;-)
    Que de souvenirs tu m'as évoqués !
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh Oui Célestine!
      Un Doudou perdu ou oublié, c'est presque une affaire d'état. Il faut beaucoup de patience et de foi (de prières désespérées parfois)pour contrer les larmes qui n'en finissent pas de couler..
      Merci beaucoup

      Supprimer
  5. Ce poème a la douceur et les senteurs de l'enfance. J'aime beaucoup !

    RépondreSupprimer
  6. Oui, il mérite une vraie couronne cet objet chéri si vite abandonné !

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".