lundi 18 février 2019

Tisseuse - Au chili


Guetteur, je suis porteur
D’un passé évocateur
Taillé dans le bloc
De puissants rocs.
Qui saura apaiser
La terre épuisée
Entamée, malmenée
Depuis trop d’années

Guetteur, je suis guetteur
Immobile hauteur
Figé méditatif
Quasi dubitatif.
Qui viendra me défier
Ou me mettre sur pieds
Pourrais-je me libérer
Ne plus être rocher

11 commentaires:

  1. "Même absente, la vie des pierres est de veine humaine" - Denys Gagnon, écrivain canadien

    RépondreSupprimer
  2. Sobrement taillé comme les statues évoquées. Bravo Tisseuse.

    RépondreSupprimer
  3. Un beau poème adressé à ces figures énigmatiques qui tournent le dos à l'océan.

    RépondreSupprimer
  4. Le nombril du monde selon les Rapa Nui, quel étrange endroit, il m'a toujours fasciné...

    RépondreSupprimer
  5. Nan, mais attends ! T'es là depuis, fiou ! Et nous, on passe... Merci pour la tasse XD

    RépondreSupprimer
  6. La question de la fin de ce beau texte rappelle le mythe de Sisyphe

    Sentinelle du temps, défiant l'océan
    mais pour combien de temps ?

    RépondreSupprimer
  7. Si tu es mon guide, je veux bien aller y jeter un oeil ! Tu sais avec tes mots donner du sens, presque de la vie à l'inerte !

    RépondreSupprimer
  8. Tout est dit en quelques lignes, c'est cela, le talent... :-)
    J'aime beaucoup l'idée que les statues contiennent une âme enfermée...
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

    RépondreSupprimer
  9. Très évocateur ce poème! Bravo Tisseuse ;-)

    RépondreSupprimer
  10. Un peu triste, mais très joli.

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".