Je ne prétends pas tout savoir et
heureusement sinon ma vie serait bien triste
Sans plus rien à apprendre à l'avenir,
rien pour satisfaire ma curiosité ou lire.
Je ne prétends pas avoir tout vu, tout lu,
observé et encore moins compris
Mais j'ai cependant regardé de tous mes
yeux certaines choses et la mi-temps de ma vie
(J'en espère une deuxième pour en voir et
lire au moins autant et plus encore)
J'ai observé des différences et des
constances entre les différents paysages
Traversés: entre la Champagne de ma
naissance et ma jeunesse
Où les gens m'ont paru froids, indifférents
et aimant peu la différence
Je ne veux nulle part généraliser, ce sont
des rencontres et des expériences
Des différences entre la Champagne où j'ai
fait une partie de mes études
Et la capitale où on voit plus de tout, de
tout le monde et parfois n'importe
Quoi aussi: entre la Champagne froide et
le nord si chaud hors températures
Qui peuvent être très lourdes: mais au
Nord, ce sens de l'accueil, l'entraide
Et le sens de la fête même quand il fait
froid ou qu'il pleut, du monde
Dans les rues de Lille et d'ailleurs: cet
allant pour sortir, bouger, vivre
D'où sans doute cette tradition de
tableaux de kermesses et autres bamboches
Dans la peinture flamande, néerlandaise
plus fine que les comédies soi-disant nordistes.
A l'opposé géographique, les sud que je
connais et même le Maroc qui ouvre
Grand ses bras et son coeur, mais malgré
la lumière, une tristesse fataliste
L'accueil des montagnes ariégeoises comme
de celles de l'Auvergne
A été plus timide mais profond; à l'usage
l'attachement fut moins durable
Ici, à St Etienne, j'ai eu le coup de
foudre pour cette ferveur populaire
Des Verts: j'ai eu envie de rester et même
d'y revenir, prendre enfin racine
Ceci dit et plus au sud, les portes, les
fenêtres et les volets se ferment
Aussi vite que le soleil arrive ou
revient et le parapluie s'ouvre
A la moindre goutte comme si quoi que ce
soit pouvait protéger des colères
Du ciel, bien anodines par rapport à
celles sous lesquelles je dansais petite fille.
Où lire Laura Vanel-Coytte
chaque culture, chaque enracinement exprime différemment le sens de la fête et de l'affection
RépondreSupprimerDans le sud les bras s'ouvrent, mais se referment rarement... ];-D
RépondreSupprimerTisseuse: à certains endroits je ne ressens ni sens de la fête, ni affection
RépondreSupprimerAndiamo: il y a plusieurs sud....
Joli souffle dans ce texte parcours !
RépondreSupprimerbonjour, étant du Nord je suis bien sûr sensible à ton ressenti sur ma région ;
RépondreSupprimerton texte est très beau
je n'ai jamais entendu le contraire
RépondreSupprimerA la dernière goutte, je suis pris d'un doute : c'était quoi, cette danse, petite ?
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