lundi 27 août 2018

Laura Vanel-Coytte - La fête bat son plein


Je ne prétends pas tout savoir et heureusement sinon ma vie serait bien triste
Sans plus rien à apprendre à l'avenir, rien pour satisfaire ma curiosité ou lire.

Je ne prétends pas avoir tout vu, tout lu, observé et encore moins compris
Mais j'ai cependant regardé de tous mes yeux certaines choses et la mi-temps de ma vie

(J'en espère une deuxième pour en voir et lire au moins autant et plus encore)

J'ai  observé des différences et des constances entre les différents paysages
Traversés: entre la Champagne de ma naissance et ma jeunesse

Où les gens m'ont paru froids, indifférents et aimant peu la différence
Je ne veux nulle part généraliser, ce sont des rencontres et des expériences

Des différences entre la Champagne où j'ai fait une partie de mes études
Et la capitale où on voit plus de tout, de tout le monde et parfois n'importe

Quoi aussi: entre la Champagne froide et le nord si chaud hors températures
Qui peuvent être très lourdes: mais au Nord, ce sens de l'accueil, l'entraide

Et le sens de la fête même quand il fait froid ou qu'il pleut, du monde
Dans les rues de Lille et d'ailleurs: cet allant pour sortir, bouger, vivre

D'où sans doute cette tradition de tableaux de kermesses et autres bamboches
Dans la peinture flamande, néerlandaise plus fine que les comédies soi-disant nordistes.

A l'opposé géographique, les sud que je connais et même le Maroc qui ouvre
Grand ses bras et son coeur, mais malgré la lumière, une tristesse fataliste

L'accueil des montagnes ariégeoises comme de celles de l'Auvergne
A été plus timide mais profond; à l'usage l'attachement fut moins durable

Ici, à St Etienne, j'ai eu le coup de foudre pour cette ferveur populaire
Des Verts: j'ai eu envie de rester et même d'y revenir, prendre enfin racine

Ceci dit et plus au sud, les portes, les fenêtres et les volets se ferment
Aussi vite que le soleil  arrive ou revient et le parapluie s'ouvre

A la moindre goutte comme si quoi que ce soit pouvait protéger des colères
Du ciel, bien anodines par rapport à celles sous lesquelles je dansais petite fille.


7 commentaires:

  1. chaque culture, chaque enracinement exprime différemment le sens de la fête et de l'affection

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  2. Dans le sud les bras s'ouvrent, mais se referment rarement... ];-D

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  3. laura vanel-coytte29 août 2018 à 08:29

    Tisseuse: à certains endroits je ne ressens ni sens de la fête, ni affection
    Andiamo: il y a plusieurs sud....

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  4. Joli souffle dans ce texte parcours !

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  5. bonjour, étant du Nord je suis bien sûr sensible à ton ressenti sur ma région ;
    ton texte est très beau

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  6. laura vanel-coytte2 septembre 2018 à 11:02

    je n'ai jamais entendu le contraire

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  7. A la dernière goutte, je suis pris d'un doute : c'était quoi, cette danse, petite ?

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