Ornithopoème
Au bord du lac. Les épaules caressées par l’enveloppe du vent.
Le miroir de l’eau me renvoie mon sourire. Mes pieds volettent au-dessus de l'herbe rase.
Sous la voûte des saules, les colverts disputent leurs plumes-velours aux feuillages. Leur nage criante troue le fil de la surface en harmonie. Concert de claque sons.
Qui sera le plus beau, miroir ? Des branches faisant la révérence ou, des canards, l’irrévérence ?
Leurs prises de becs rompent la digue de ma mémoire.
Et je me souviens. Je me souviens que vivre, c’est toujours intrigant.
Mille questions surgissent de ma perplexité que je chasse ce matin comme on chasse les mouches obstinées des échoppes.
Elles s’en vont. Elles s’envolent.
Je suis la berge emmitouflée dans ses ajoncs, roses d’aurore.
Je suis ce ciel ombré de nuées.
Je suis devenue l'eau et le ciel. Je me fonds.
Comme il est lumineux, ce vol d’oies en partance !
Cette fièvre impétueuse, impatiente, frénétique, bouillante, déferlante et violente et qui tourne la tête et qui me rend vivante.
Là-bas le tumulte s'éloigne. Je sais qu'il reviendra. Comme les oies. Comme l'été. Je l'espère. Je ne sais vivre sans. En un mot comme en cent. C'est mon sang. Je veux vivre avec le V de vertige.
Les oies...Fugaces. Royales. Etirant leurs ailes blanches. D’autres oiseaux encore. Sarcelles et fuligules. Plouf ! Des poules d’eau qui pouffent. Des aigrettes au-dessus des aigreurs.
Torrent de plénitude me hissant le cœur comme on porte un flambeau.
Le miroir du lac souriant.
Où lire Célestine
Le miroir de l’eau me renvoie mon sourire. Mes pieds volettent au-dessus de l'herbe rase.
Sous la voûte des saules, les colverts disputent leurs plumes-velours aux feuillages. Leur nage criante troue le fil de la surface en harmonie. Concert de claque sons.
Qui sera le plus beau, miroir ? Des branches faisant la révérence ou, des canards, l’irrévérence ?
Leurs prises de becs rompent la digue de ma mémoire.
Et je me souviens. Je me souviens que vivre, c’est toujours intrigant.
Mille questions surgissent de ma perplexité que je chasse ce matin comme on chasse les mouches obstinées des échoppes.
Elles s’en vont. Elles s’envolent.
Je suis la berge emmitouflée dans ses ajoncs, roses d’aurore.
Je suis ce ciel ombré de nuées.
Je suis devenue l'eau et le ciel. Je me fonds.
Comme il est lumineux, ce vol d’oies en partance !
Cette fièvre impétueuse, impatiente, frénétique, bouillante, déferlante et violente et qui tourne la tête et qui me rend vivante.
Là-bas le tumulte s'éloigne. Je sais qu'il reviendra. Comme les oies. Comme l'été. Je l'espère. Je ne sais vivre sans. En un mot comme en cent. C'est mon sang. Je veux vivre avec le V de vertige.
Les oies...Fugaces. Royales. Etirant leurs ailes blanches. D’autres oiseaux encore. Sarcelles et fuligules. Plouf ! Des poules d’eau qui pouffent. Des aigrettes au-dessus des aigreurs.
Torrent de plénitude me hissant le cœur comme on porte un flambeau.
Le miroir du lac souriant.
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