Le site des Impromptus s'endort à présent, comme nous l'avions annoncé...
Comme vous avez été plusieurs à nous demander une liste d'ateliers d'écriture sur internet, voilà ceux que nous avons recensés. Bien entendu certains d'entre vous écrivent déjà sur ces sites :)
N'hésitez pas à nous en indiquer d'autres par commentaires, et nous les rajouterons à cette liste !
Par semaine :
- L’atelier de Ghislaine : liste de mots
- Mil et une : une
image ou un tableau
- Les défis du samedi : sujet proposé
- Petits jeux de lettres :
sujet selon un processus d’anagramme
- La cour de récré :
tous les mercredis (en sommeil jusqu’en septembre 2019) à partir d’un prénom
proposé par Jill mais la liste des prénoms est déjà indiquée sur le site
- Les contes et légendes chez Evy : thèmes proposés
- Bricabook une photo quelques mots chez Leiloona
Par quinzaine :
- Des mots, une histoire chez Olivia :
atelier participatif liste de mots proposées par les participants
- Les plumes d’asphodèles (Les petits cahiers d’Émilie) : atelier participatif liste de mots proposés par les participants à partir d’un
thème
- Les croqueurs de mots : sujet proposé par les participants à tour de rôle ; il inclut une partie
poésie chaque semaine en accord avec le thème proposé.
Toutes les 3 semaines :
- Écriture créative
Tous les mois :
- Filigrane
- Treize à la douzaine :
liste de mots (Annick SB)
- Image citation :
des photos et des expressions
Et puis :
- Atelier Ailleurs :
cet atelier est devenu payant pour les participants
Indiqués par des participants aux Impromptus :
- Annick SB nous signale Taverne des spores : "pas mal", dit-elle, "pour
s'exercer à écrire court ( en 600 caractères maximum ! )"
mais aussi Suites d'incipit
- ABC nous écrit :
"Je me permets de vous signaler que je propose moi-même un sujet chaque
moi dans le cadre d'un atelier d'écriture, le Nid des Mots, que j'ai
ouvert en septembre 2011.
Chaque mois un
thème y est proposé et ceux qui veulent participer me prévienne mais
publie sur leur propre blog.
Bonne continuation à vous tous, en amitié d'écriture, ABC"
lundi 15 juillet 2019
Annonce importante
Cela fait de longs mois que
nous portons à 3 l’administration du site des Impromptus, Lilousoleil, Vegas sur Sarthe, et moi-même, L’arpenteur d’étoiles (mon cousin très cher), malade
et lourdement handicapé, n’étant hélas plus opérationnel parmi nous depuis très
longtemps.
Nous avons un temps cherché à étoffer
l’équipe, mais il n’y avait pas abondance de candidats, et nous avons perdu peu
à peu le goût à ce renouvellement.
Après tant d’années de
fonctionnement il est venu pour nous le temps de tirer notre révérence et de
mettre le site des Impromptus en sommeil. Cela sera effectif à compter du 15
juillet 2019, mais il nous a semblé souhaitable d’en informer par avance nos
auteurs et lecteurs les plus fidèles.
Cela n’a pas été une décision
facile car nous sommes attachés à ce site, et aux personnes qui l’alimentent
(auteurs et lecteurs). Et nous nous doutons qu’elle va en peiner plus d’un… Mais
la pérennité de cette aventure (démarrée il y a 14 ans et demi) est déjà en
elle-même exceptionnelle sur internet, et elle s’est à l’évidence essoufflée.
Il n’est pas imaginable à mes
yeux que le site soit repris par d’autres personnes, car avec les autres
administrateurs, j’ai incarné et porté durant trop longtemps l’âme de cet
atelier d’écriture, le support du site, le forum privé et l’adresse mail étant
liés techniquement à mes références personnelles.
Le blog sera maintenu en ligne
au moins durant une année entière, tout comme l’adresse mail des Impromptus.
Si par contre d’autres
personnes souhaitaient renouveler l’aventure, elles devraient recréer d’autres
supports techniques…
Jusqu’au 14 juillet nous vous
avons concocté un programme un peu spécial, qui je l’espère vous plaira et vous
donnera envie de participer, afin de finir l’aventure ensemble en véritable feu
d’artifice avec notre bouquet d’auteurs 😊
Amicalement
à tous
Tisseuse
de liens
samedi 13 juillet 2019
Gene M - Discours
A vous tous, merci d'être là.
Voilà, c'est presque fini... J'ai cent ans et il me reste si peu de temps.
Je me souviens...
Les impromptus... cela a débuté par une belle rencontre, lors d'un voyage en Iran, au hasard d'une conversation. Merci Frédérique !
J'avais alors dépassé, de peu, la soixantaine et à vrai dire je n'attendais plus beaucoup de surprises. Eh bien j'avais tort. La vie a beaucoup plus d'imagination que nous.
Tout d'abord, j'ai été frappée par la qualité des auteurs des impromptus. A vrai dire, j'ai même eu peur de ne pas être à la hauteur. Et je me suis prise au jeu.
Je ne saurais dire si les impromptus ont changé ma vie. Mais ils m'ont changée subtilement. Cela a réveillé en moi des envies enfouies depuis longtemps. Envie de profiter encore plus de cette vie, si courte
hélas, même si l'on devient vieux comme moi.
Alors, je vous dis à tous, profitez, vivez, aimez, ne vous économisez pas. Bientôt il faudra dire adieu au bruit du vent dans les arbres, à celui de la mer sans oublier les nuages, les merveilleux nuages
comme disait Baudelaire...
vendredi 12 juillet 2019
Célestine - Discours
Mes amis,
Ma bougie vacille comme dans les contes symboliques.
Mon corps presque raidi, est devenu camisole, avachi par la décrépitude et par un quotidien trop lourd.
Mes yeux qui ont tant pleuré et tant contemplé, luttent sans force pour rester ouverts.
Mes membres craquants comme des brindilles ne me portent plus trop.
De ma peau chiffonnée le sang se retire peu à peu.
Alors je veux vous dire. Vous devez savoir, vous mes amis des Impromptus qui m’ont supportée, aux deux sens du terme, durant tout le temps de notre histoire d’amour. Car cela en fut une. Même si elle est finie depuis longtemps.
Dans mon cerveau s’ouvre une petite fenêtre de projection.
Sur l'écran du souvenir défile le plus beau film qui soit. Un film en cinémascope. Un truc à rendre zinzin Hollywood et Cinecitta. Un condensé d’extravagances et de douces joies.
C’est le biopic d’une bergère naïve qui se croyait princesse, amoureuse de rêveurs qui l’emmèneraient en escapade, comme on se prend le cœur dans un tapis volant, sur le bleu velours sombre d’une nuit de Chine…
Je vous ai tout dit, les amis, tout : mes abandons sensuels, telle une tige un bambou ondulant au fil du vent qui passe, au fil des mains qui pansent.
Mes erreurs idiotes d’apprentie artiste, mon univers un peu lunaire.
Ma fuite de ce monde aliéniste, outrageux, incompréhensible, dont la violence scarifia mon cœur par endroits comme des épingles rouillées.
Mes espoirs de jardinière cultivant sans relâche des graines d'enfants.
Ma joie d’inventer des histoires, des ambiances.
Et ma maîtrise bien maladroite des déferlements d’émotions, de désir, de révoltes qui agitèrent mon âme et mon corps de tremblements.
Jusqu’à parfois me demander si la psychose, ou un grain de folie, ne me grignotaient pas sournoisement la cervelle de leurs dents de sabre. Comme des tigres furieux.
Et bien sûr cette recherche obsédante du bonheur.
Dans chaque note de jazz, chaque étoile, chaque regard…
Comme vous aussi, sans doute, ici-bas. Pour oublier l’absurdité d’être simplement un homme ou une femme ordinaires, sur cette planète échouée sans conséquence...des êtres humains aux poings serrés, impuissants. Dérisoires points de suspension précipités dans un bain d'acide.
Notre lien, c’étaient les mots, ils étaient plus forts que tout.
Alors, au dernier souffle exhalé de ma bouche, abreuvée de tant de baisers et de mots fous... je veux vous dire, et dire à la Vie, combien vous allez me manquer, les uns comme l’Autre.
Ma bougie vacille comme dans les contes symboliques.
Mon corps presque raidi, est devenu camisole, avachi par la décrépitude et par un quotidien trop lourd.
Mes yeux qui ont tant pleuré et tant contemplé, luttent sans force pour rester ouverts.
Mes membres craquants comme des brindilles ne me portent plus trop.
De ma peau chiffonnée le sang se retire peu à peu.
Alors je veux vous dire. Vous devez savoir, vous mes amis des Impromptus qui m’ont supportée, aux deux sens du terme, durant tout le temps de notre histoire d’amour. Car cela en fut une. Même si elle est finie depuis longtemps.
Dans mon cerveau s’ouvre une petite fenêtre de projection.
Sur l'écran du souvenir défile le plus beau film qui soit. Un film en cinémascope. Un truc à rendre zinzin Hollywood et Cinecitta. Un condensé d’extravagances et de douces joies.
C’est le biopic d’une bergère naïve qui se croyait princesse, amoureuse de rêveurs qui l’emmèneraient en escapade, comme on se prend le cœur dans un tapis volant, sur le bleu velours sombre d’une nuit de Chine…
Je vous ai tout dit, les amis, tout : mes abandons sensuels, telle une tige un bambou ondulant au fil du vent qui passe, au fil des mains qui pansent.
Mes erreurs idiotes d’apprentie artiste, mon univers un peu lunaire.
Ma fuite de ce monde aliéniste, outrageux, incompréhensible, dont la violence scarifia mon cœur par endroits comme des épingles rouillées.
Mes espoirs de jardinière cultivant sans relâche des graines d'enfants.
Ma joie d’inventer des histoires, des ambiances.
Et ma maîtrise bien maladroite des déferlements d’émotions, de désir, de révoltes qui agitèrent mon âme et mon corps de tremblements.
Jusqu’à parfois me demander si la psychose, ou un grain de folie, ne me grignotaient pas sournoisement la cervelle de leurs dents de sabre. Comme des tigres furieux.
Et bien sûr cette recherche obsédante du bonheur.
Dans chaque note de jazz, chaque étoile, chaque regard…
Comme vous aussi, sans doute, ici-bas. Pour oublier l’absurdité d’être simplement un homme ou une femme ordinaires, sur cette planète échouée sans conséquence...des êtres humains aux poings serrés, impuissants. Dérisoires points de suspension précipités dans un bain d'acide.
Notre lien, c’étaient les mots, ils étaient plus forts que tout.
Alors, au dernier souffle exhalé de ma bouche, abreuvée de tant de baisers et de mots fous... je veux vous dire, et dire à la Vie, combien vous allez me manquer, les uns comme l’Autre.
mercredi 10 juillet 2019
Lilousoleil - Discours
Vieillesse
Les yeux fermés, elle revivait sa jeunesse
Parvenue à l’automne de sa vie avec sagesse
Goûtant la senteur de l’ambre jusqu’à l’ivresse,
Sans amertume et oubliant la noble politesse ;
Ses premiers pas à l’école guidée par une maîtresse
Tout de noir vêtue, enseignant comme une tigresse,
Les mots, les phrases et l’art de compter sans paresse
Morigénant les taquins qui tiraient les tresses ;
La Dame de fer construite dans l’allégresse
L’avènement de l’automobile princesse
Adieu les fiacres, charrettes menés avec adresse
Dans la douceur du soir languissant sa tristesse
Elle éteint la lumière, une simple caresse
Tire une révérence entourée de tendresse.
Où lire Lilou
Les yeux fermés, elle revivait sa jeunesse
Parvenue à l’automne de sa vie avec sagesse
Goûtant la senteur de l’ambre jusqu’à l’ivresse,
Sans amertume et oubliant la noble politesse ;
Ses premiers pas à l’école guidée par une maîtresse
Tout de noir vêtue, enseignant comme une tigresse,
Les mots, les phrases et l’art de compter sans paresse
Morigénant les taquins qui tiraient les tresses ;
La Dame de fer construite dans l’allégresse
L’avènement de l’automobile princesse
Adieu les fiacres, charrettes menés avec adresse
Dans la douceur du soir languissant sa tristesse
Elle éteint la lumière, une simple caresse
Tire une révérence entourée de tendresse.
Où lire Lilou
mardi 9 juillet 2019
Marité - Discours
Au
revoir.
Faire
un discours pour mon 100ème anniversaire ? Inimaginable ! Je n'ai
jamais pu – ou voulu – me projeter dans l'avenir et comme ce dernier devient de
plus en plus improbable, j'évite d'y penser...
Mon
discours se bornera donc aujourd'hui à
remercier encore et pour la dernière fois les Impromptus et leurs animateurs
pour les quelques 130 moments où j'ai écrit sur un thème proposé sans oublier
le temps passé à lire chaque semaine les textes de chaque auteur. Ce fut un
réel plaisir.
Pourtant,
à peine arrivée sur le site, j'ai failli abandonner et aller voir ailleurs si
les commentaires étaient moins
virulents, moins agressifs. Bien sûr et fort heureusement, il s'agissait là de
quelques exceptions mais les mots peuvent faire mal. Nous connaissons ici leur
pouvoir.
J'ai
décidé alors de rester et je ne l'ai jamais regretté. J'avais trouvé une
famille avec des parents bienveillants ( excusez : Tisseuse, Vegas, Lilou, l'Arpenteur, certains d'entre
vous plus jeunes que moi) et beaucoup de
cousins et cousines jouant comme moi avec les mots. Famille dans laquelle je me sentais bien et
aujourd'hui, j'ai l'impression de devenir un peu orpheline. Je rêve d'autres
bergers aussi généreux pour rassembler
les brebis qui vont s'égarer de ci de là. Trouverons-nous ailleurs de l'herbe
aussi verte et nourrissante ?
Au
revoir tous.
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