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samedi 28 janvier 2017

Stouf - J'ai rajouté un peu de sel

C'est pas ma fôte !

Le restaurant « Chez Mama Béa » était étonnamment silencieux en ce jour où mon ami le commissaire Oreste et moi-même discutions le bout de gras devant un plat de ce fameux cholestérol à poil ras quasiment introuvable dans les forêts françaises.

La sono de marque Sourding nous susurrait une célèbre Cantate « Tue ta mère si t'as rien d'autre à faire ! » du célèbre chanteur de quartier mondialement inconnu Johnny Tagoel.

Alors je m'exclamais tout doucement
- Oreste fait gaffe, ton cholestérol n'est pas mort, il bouge.
- Tagoel... y en a ras le bol de ce chanteur non ? me dit le commissaire.
- Et ta sœur, elle va bien ? Demandais-je afin de dévier la conversation à propos de Tagoel, le pseudo chanteur des Biles (son quartier) que je produisais puisqu'il fut mon frère de lait.

Une très belle souris passe sous la table et nous fûmes fort aise de voire arriver la bouteille de Chianti creuvé Il Governo de l'année 1217.
- Bon... gamin, faut que je te cause ! M'exhorta Oreste, c'est vrai que t'as tuée ta mère cet après-midi en compagnie de la belle lulu de Nantes qui officiait au 15 rue Blondel ?

La question de ma mère me sembla, au sens propre, un peu figuré et je ne sus que répondre :
- Par Athéna et Apollon, je jure que je n'en fus pas conscient.

Du reste Oreste parut convaincu et ne m'en reparla plus jamais. Je lui resservais un verre de Chianti et j'ai rajouté un peu de sel à mon plat de cholestérol à poil ras.

Tiniak - J'ai rajouté un peu de sel

SEL FIT

J'ai goûté au précieux délice
- eh! joyeux jusqu'au précipice !
de quelque douceur avenante
et grave, mais évanescente

J'ai mendié - jusqu'à déguerpir !
une ombre où m'asseoir et mourir
avec mon parme, entier, au four
chiffonné quand revint le jour

Et puis, j'ai compté sur mes doigts
les ingrédients de mes émois
Leur somme est cette ritournelle

Lors, je suis revenu vers toi
sachant ce qui manquait au miel
j'ai rajouté un peu de sel

Où repiquer au saloir...

Jacques - J'ai rajouté un peu de sel

Le gel qui dure
fige la vie : j'ai
rajouté un peu de sel.

jeudi 26 janvier 2017

Dib - J'ai rajouté un peu de sel

Marie, bien qu’elle ait les cheveux poivre et sel, était très soupe au lait… On dit que l’on se bonifie avec le temps. Peut-être faut-il encore attendre... Ce qui était sûr, c’est que ça pimentait notre histoire…

Tantôt acide, tantôt mielleuse, Marie mettait son nez partout. Elle pouvait être peste, à casser du sucre sur le dos de tout le monde. Elle pouvait être poison, à mettre son grain de sel partout. Mais elle était toute en sucre, quand elle s’en excusait. Et moi, je fondais. « Table sans sel, bouche sans salive… » répétait ma grand-mère, lorsque j’étais petit. Certes, l’addition pouvait parfois être salée et j’en faisais régulièrement les frais. Mais trop de sucre n’est rien, quand c’est le sel qui manque. Sucrée-salée était Marie. J’étais servi, c’était ainsi : Marie mettait du sel dans ma vie !

Sans m’en apercevoir, je pensais encore à elle, bien qu’elle mange maintenant les pissenlits par les racines. Un peu de sel, Marie ? Je souriais, seul, dans la rue, tout en prenant le nouveau selfie que je lui apporterai dimanche. Cette vague de froid qui n’en finissait pas.
Avant de rentrer, j’ai rajouté un peu de sel sur le trottoir...


mercredi 25 janvier 2017

Chri- J'ai rajouté un peu de sel

Assez zoné.

Normalement, il ne devait rien se passer entre eux. On ne devrait même pas écrire ENTRE EUX. On ne devrait pas penser à écrire sur cette histoire puisqu’elle ne devait pas avoir lieu. Il n’était pas prévu pour en faire partie, de ce séjour.

À l’origine, c’est un autre que lui qui était inscrit. Il ne devait même pas en avoir entendu parler et puis le type pressenti, cet imbécile, leur a fait faux bond, au dernier moment. S’il n’y allait pas il en privait une bonne vingtaine dont certains n’avaient jamais vu la neige... C’était simple. En plus, des arrhes avaient déjà été versées et un bus retenu. Un désistement leur aurait coûté presque aussi cher que le séjour lui-même.
Trente ans après, il en parle encore.

Aussi quand elles ont demandé à la cantonade qui voudrait, qui pourrait venir, au débotté, avec nous, il fut le seul à dire : Ben moi, je veux bien si ça peut vous dépanner. Si vous ne trouvez personne, je viens. Inutile de dire qu’elles n’avaient pas trop cherché après un autre. Quand tu tiens le pigeon tu ne cherches pas la grive. Mais pourquoi il avait proposé ça, lui ? Ah ! Il faisait moins son malin maintenant. Il avait huit jours pour faire son sac. Le lendemain il était assis dessus.
Sa vie allait basculer et il ne se doutait de rien.

Normalement, si le destin avait été réglo, il ne devait rien arriver. Il leur filait un coup de main, ils passaient huit jours à la montagne avec toute une bande, ils s’amusaient bien, ils descendaient quelques noires et des bouteilles de rouge, ils s’offraient des souvenirs chaleureux et puis ils rentraient et tout redevenait comme avant. Chacun reprenait le cours de sa vie habituelle. Mais le destin l’a entendu autrement, il n’a rien voulu savoir, il n’en a fait qu’à sa tête, le destin. Il a choisi de tout chambouler, il a volontairement semé son énorme bazar, laissé un champ de ruines et de désolation et puis comme à son habitude, il les a regardés se débattre.
Trente ans après il en tremble encore.

Elles étaient deux. Une des deux était plus jeune que moi, plus jolie, aussi. Elle était en couple, lui aussi était en couple et heureux, pas une seconde, il n’avait envisagé de participer à ce séjour, il n’aimait pas trop la montagne et surtout le froid, il lui préférait et de loin la chaleur des tropiques et les bleus des eaux caraïbes.

Ils ont passé la deuxième nuit à parler de l’heure du coucher jusqu’à l’heure du lever sans interruption.

Au petit matin de la troisième nuit, c’était joué. Il était cuit. Deux ou trois fois dans la pénombre, il a regardé son dos pendant qu’elle se tournait pour sortir de son lit, il s’est dit c’est mort mon garçon, cette fois tu es grillé, tu es raide dingue de cette fille magnifique. Il riait bien d’eux, le destin.

Pendant qu’elle revenait une bouteille d’eau minérale à la main, vite fait, sur le cours de ma vie, j’y ai rajouté un peu de sel, a-t-il dit pour se justifier.

Trente ans après les cicatrices zébrant son vieux cœur rapiécé lui sont encore douloureuses.


Tisseuse - J'ai rajouté un peu de sel

J’ai rajouté un peu de sel
Dans ce mouvement éternel
Juste une larme
Rien qu’une larme

De celles qui prennent leur temps
Pour imprimer leur trace
Et creuser toujours la même place
Tout doucement

De celles qui emmènent la peine
Des jours qui se traînent
Juste un filet d’eau salée
Presque délavé

Pour nous ramener
A notre propre marée
A nos aléas intérieurs
En quelques mouvements de cœur

Marité - J'ai rajouté un peu de sel

La mique.

Il y a différentes façons de mettre du sel dans son texte et vous l'avez fort bien fait si j'en juge à travers vos écrits. Je vais, quant à moi, tout bêtement utiliser le sel en cuisine et vous livrer une recette de mon petit coin où nous aimons, par ces temps de grande froidure, élaborer des plats roboratifs.

Tout comme certaines régions vantent qui la choucroute, qui la quiche ou la tartiflette ou encore les escargots, nous, nous aimons parler de la mique, l'andouille - n'y voyez aucune allusion perfide ou grivoise - et le petit salé. Et nous aimons surtout les déguster en famille ou avec des amis. Ce plat figure très souvent au menu des repas de fin d'année des associations nombreuses et diverses.

Ma recette personnelle s'inspire tant de celle de ma belle-mère qui la tenait de sa mère, qui la tenait ...et de celle d'un fameux cuisinier de Brive, Charlou. La voici donc :

La veille, mettre dans un grand faitout rempli d'eau froide, les viandes afin de les faire dessaler. Changer l'eau si nécessaire.
Le jour même, tôt le matin, préparer la mique. Il lui faut en effet environ trois heures pour qu'elle lève tranquillement.
Délayer 20 grammes de levure de boulanger dans un verre de lait tiédi. Mettre 75 grammes de graisse d'oie - ou, à défaut, de beurre à fondre doucement.
Verser 500 grammes de farine de froment dans une jatte, creuser un puits, ajouter la graisse, le lait, et trois œufs entiers. Mélanger le tout avec soin. Pour ma part, je pétris la pâte avec les doigts en la battant contre les flancs de la terrine. Elle doit être souple mais ferme. Rajouter au besoin de la farine. Envelopper la préparation dans un torchon et la laisser lever dans une ambiance tiède. Jadis, les grands-mères la glissaient sous l'édredon de plumes.
Pendant ce temps, déposer le petit salé et l'andouille dans une marmite, ajouter carottes, navets, poireaux, chou vert, oignon piqué de deux clous de girofle, quatre gousses d'ail et le bouquet garni.
Laisser cuire à feu moyen.
Ajouter quelques pommes de terre à chair ferme 25 minutes avant la fin de la cuisson.

Quand la mique a doublé de volume, ôter les viandes et les légumes du faitout, les garder au chaud et plonger la mique dans leur eau de cuisson bouillante. La cuire 20 minutes de chaque côté. Pour la tourner, s'aider d'une assiette plate. Elle doit tripler de volume.

La sortir alors du bouillon. La servir en tranches épaisses - elle remplace le pain - avec les légumes, le petit salé et l'andouille, le tout accompagné de moutarde violette.

S'il reste de la mique, on peut la faire griller à la poêle et la déguster plus tard avec une salade ou de la confiture.

Ah, j'allais oublier : comme les viandes sont complètement dessalées, à la préparation de la mique j'ajoute un peu de sel.

mardi 24 janvier 2017

Jacou - J'ai rajouté un peu de sel


J’ai rajouté un peu de sel

"La soupe avait un goût de fiel,
Ne recommence pas, je te le conseille."
Tout sucre, tout miel,
Je lui répondis, le regardant s'écrouler,
"J'ai rajouté un peu de sel",

Célestine - J'ai rajouté un peu de sel

Cosmogonie

Au commencement, était le grand vide intersidéral, troublé seulement par l’énormité silencieuse du Rien absolu. Même pas le moindre scintillement d’un astre piquetant le noir d’encre des confins.
Chaos s’ennuyait ferme. Il errait.
Il décida d’engendrer Gaïa. Ne me demandez pas comment à lui seul il réussit ce prodige. Les Cosmogonies ne s’embarrassent pas de ce genre de détail, vous l’avez remarqué. Les choses sont, et c’est tout. A la réflexion, il s'était peut-être un tout petit fait aider par Eros, un dieu primordial en vacances dans la région mais rien n'est moins sûr.
Bref, Gaïa fut là, et avec Gaïa, Chaos s’égaya. De ses yeux jaillirent toutes les étoiles qui allumèrent les solitudes glacées pour les rendre agréables au regard. Cette belle aux yeux de brume, sculpturale caryatide aux formes généreuses, adoucit sa vie de vieux solitaire, le poursuivant d’un bout à l’autre du Cosmos, batifolant dans les nébuleuses et se battant avec lui à coup de polochon cosmique.
Chaos goûtait dans les bras de Gaïa, bien qu'elle fût virtuellement sa fille, des plaisirs interdits et subtils qui faisaient trembler l’Infini et gronder le vent sidéral.
Entre deux ébats sensuels, Gaïa inventa pour se divertir la Terre, un morceau de rocher sombre qu'elle pétrissait dans ses mains comme pour se passer les nerfs quand ils étaient en pelote.

A force de se livrer au jeu théogonique le plus vieux du monde, et que l’on appelle encore « papa-maman » dans bien des contrées ici-bas, ce qui devait arriver arriva, et Gaïa donna le jour ( et la nuit aussi ) à toute une flopée de bambins solides et superbes. Les deux premiers furent Ouranos et Pontos.

Ouranos, gros bébé joufflu comme un aquilon, fabriqua le ciel, tendit comme un velum la divine courbure azurée de la coupole céleste, et joua à y épingler, tels des papillons géants, les nuages pommelés et rosés du matin et les tourbillons d'orages tout noirs du soir.

Pontos, son frère jumeau, ne voulant pas être à la ramasse, fit l’océan immense et le peupla de bêtes visqueuses aux écailles d’or vif et d’argent, de coraux précieux comme des colliers, d’îles courbées sous le vent et de vagues hurlantes et rugissantes.
Chacun se recula pour juger de l’effet.
Les parents applaudirent devant ces merveilles boréales et australes.
Mais Pontos, apercevant le flacon de nacre dans lequel sa mère rangeait ses cristaux de bain, crut bon d’en verser le contenu dans sa mer fraîchement éclose, afin de parfaire son œuvre ...

Un bouillonnement titanesque se produisit, doublé d’un nuage de chlorure de sodium verdâtre qui amusa beaucoup le gosse.
- Qu’as-tu fait, malheureux ? Gronda Chaos.
- Qu’est-ce que c’est que ce binz ? Renchérit Gaïa.
- Oh, ça va, les vieux, j’ai rajouté un peu de sel, c’est tout…
- Tant pis, c'est fait, c'est fait. Ils auront de la tension, voilà tout conclut Chaos, impérial.

Et c’est ainsi que pour toutes les créatures vivantes qui peupleraient la Terre, l’eau douce deviendrait, par sa rareté, l’objet d’une quête vitale, rude et sans pitié qui durerait jusqu'aux confins des douze éternités. Et même encore après.

Saraline - J'ai rajouté un peu de sel

« Vous êtes le sel de la terre » ai-je appris dans ma jeunesse.

J’ai toujours voulu y croire…
Las ! , je l’ai trouvé bien fade
Celui pour lequel j’ai eu une tocade.
Alors, j’ai rajouté –un peu- de sel.
Et bien m’en a pris :
A la poularde demi-deuil
Ou au poulet en chemise,

Je préfère le coq au gros sel.

lundi 23 janvier 2017

Lilousoleil - J'ai rajouté un peu du sel

Une bonne recette inspirée de Pierre Dac

La selle de cheval

On préfèrera la selle de cheval car celle d’agneau coûte trop chère.
Prenez une selle de cheval, une bonne selle de cheval entière fabriquée dans la fleur du cuir  pour la fleur de selle. Elle doit être  bien tendre donc choisir  une vieille selle car plus elle est vieille plus elle est tendre elle. Elle doit être bien parée.
Faites bouillir à l’eau froide et ajoutez les bridons  dès l’ébullition en prenant soin d’enlever les gourmettes qui serviront d’abats…
Attention, les étriers doivent être cuits séparément.
Quand tout est bien mitonné, hachez le mors en julienne puis incorporer du sparadrap pour faire comme une purée et mélangez.
Dressez le plat sur un harnais et servez bien frais.

A cette recette de Pierre Dac, j’ai  rajouté un peu de sel !

Lira - J'ai rajouté un peu de sel

Un peu de sel

J'ai rajouté
Un peu de sel à l'océan
Un peu de sable sur la grève
Un peu de rouge sur le couchant
J'ai rajouté
Un peu de lune dans l'obscur
Un peu de vent dessous la cendre
Un peu de temps sur la blessure
J'ai rajouté
Un peu de rêve à la distance
Un peu d'élan sur l'inconnu
Un peu de chant sous le silence
J'ai rajouté
Un peu de cri à la parole
Un peu d'éclat dans le regard
Un peu de souffle sur l'envol

J'ai rajouté
Un peu de feu sur le désir

Andiamo - J'ai rajouté un peu de sel


J'ai rajouté un peu de sel, puis lentement, très lentement j'ai remué le joli bouillon de bœuf
du pot au feu.
Quelques petits morceaux de légumes flottent un peu quand je tourne, puis retombent dans le fond du grand bol dès que cesse la rotation, je reste un instant à contempler ce tourbillon éphémère.
- Alors ce bouillon, ça vient ?
- Oui, oui, ma Cricri, j'arrive tout de suite.
- Putain c'que t'es gnan gnan tout de même ! Il va être onze heures et je n'ai toujours pas mon bouillon.
La strychnine, on la sent bien, même dans un bouillon de bœuf songe Robert, c'est pourquoi j'ai rajouté un peu de sel...


Laura Vanel-Coytte - J'ai rajouté un peu de sel

J’ai rajouté un peu de sel dans les repas de ma mère dans mon Aube en Champagne natale
Jamais plus personne ne m’a regardé d’un tel regard désapprobateur lorsque je me resservais
Je suis rentrée tard dans d’autres cuisines puis dans d’autres lits ; j’ai découvert le Champagne
Et ma vie est devenue pétillante à table et au lit ; depuis, j’ai toujours une bouteille au frais

Lorsque je suis partie pour mes études à Paris, puis dans la Marne, j’ai rajouté un peu de sel
Dans les soupes que ma mère me préparait pour la semaine, je les réchauffais sur un réchaud
A gaz en regardant de ma chambre de bonne au sixième étage un tout petit bout de ciel
J’ai découvert les distributeurs de repas et de café pour garder ma tête au clair des mots

Lorsque j’ai quitté le centre de ma ville natale pour une commune périphérique mais proche
C’est comme si on m’excluait d’un cercle très privé dont je ne faisais déjà plus partie
Je suis rentrée dans des restaurants et des hôtels, j’ai reconstruit une chambre imaginaire
Avec des morceaux de celle qui n’existait déjà plus depuis mes incursions dans d’autres vies.

Lorsque je suis partie pour le Nord, à deux heures environ de ma famille, j’ai gagné     
Le droit à l’oubli presque complet de mon existence : je n’ai eu qu’une visite en cinq ans
Alors que j’avais toujours le droit de passer voir mes grand-mères que j’ai tant aimées

J’ai gagné un aussi un paysage de chaleur et de gourmandise qui me plait tant.

Vegas sur sarthe - J'ai rajouté un peu de sel


Ma jouvencelle


J'ai rajouté un peu de celle
qui m'ensorcelle, celle que gemme
à mon petit coeur de bohème
émoussé, grisé, poivre et sel

J'ai rajouté un peu de selle

à cet endroit où le bât blesse
entre ensellure et sot-l'y-laisse
elle me tue ma jouvencelle

J'ai rajouté un peu de sels

je l'ai trouvée en pâmoison
contrainte au régime sans sel
draconien, plus que de raison

J'ai rajouté un peu de Celles
à notre hameau exterminé
au Salagou abandonné
sur nos clichés... quelques pixels

J'ai rajouté un peu de sel
une pincée entre deux doigts
à cet agneau montagnacois
farci fromage blanc, faisselle


(Finalement on est amants

on a rajouté du piment)

Semaine du 23 au 29 janvier 2017 - J'ai rajouté un peu de sel

Nous continuons, de semaine en semaine à égrener quelques thèmes anciens afin de rendre hommage à ce site d'écriture, un des plus pérennes sur la toile :)
Et comme nous adorons tous ici mettre notre grain de sel, nous vous proposons à présent d'écrire un texte qui a pour consigne :

Commencer ou finir par : "j'ai rajouté un peu de sel"

Bien entendu, qu'il soit en prose ou en vers, il devra impérativement nous parvenir à l'adresse habituelle impromptuslitteraires[at]gmail.com d'ici dimanche 29 janvier 2017 minuit