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dimanche 26 février 2017

Tiniak - Le pantalon de Paul

SALOPERIE FORESTIÈRE

Il avait plu, et dru, la matinée durant. À présent, dans la lumière moins pâle et l’air plus doux de cette forêt inconnue, Cattleya marchait parmi les arbres édentés qui grinçaient des mâchoires sans toutefois désengourdir les rares nichées d’oiseaux demeurés là pour l’hiver.

Toute à sa joie nouvelle, marchait Cattleya, les cuisses caressées par les plis de sa jupe de laine pure, cherchant çà et là, dans le sous-bois, où se défaire de ses trophées acquis la nuit dernière. Une belle étendue de mousse, brillante encore, comme étoilée, lui offrit l’écrin parfait pour la lame rougie qu’elle extirpa du ballot informe et odorant jeté sur son épaule. Au moyen de quelque linge qui le constituait, elle prit soin d’essuyer à nouveau le manche de corne, avant déposer le katana, pointé vers l’est, dans la molle verdure.

Quelques pas plus avant, elle avisa un entrelacs de basses branches et résolut d’y loger, à l’extrémité de celle qui s’élevait, torse, plus haut que les autres, la montre brisée marquant à jamais l’heure de son méfait libérateur, commis prestement et sans hésitation aucune, au terme d’une nuit qui n’avait plus vu poindre l’aube depuis une douzaine d’années, sept mois, quatre jours et presque trois heures.

Tout ce temps perdu en questions laissées sans réponses, en appels pour fin de non-recevoir, auprès de cet homme « ...brillant ! Brillant ! Il est juste brillant, quoi » aux yeux de tous, mais terriblement humiliant, dégradant et insidieusement pervers, envers elle, sitôt qu’il l’eut épousée et parée de tous les attributs de la femme soumise, de la mère accomplie, de la compagne accessoire…

Dans le terrier d’un petit mammifère rongeur, elle fourra l’agenda au blason gaufré. Avant de poursuivre, elle orna sa chevelure de fleurs de bulbes, pour leur audace précoce autant que leur éclat diaphane au parfum capiteux.

Un fossé profond, où stagnait une mare boueuse, lui permit de se débarrasser de son ballot, à l’exception d’un linge chiffonné, roulé autour d’un organe massacré, ainsi que de « son » vieux jeans de marque. Peu après, des croassements surexcités lui indiquèrent l’endroit où des corbeaux se disputaient une charogne. Cattleya jeta, dans la mêlée sauvage, la chair fraîche encore, histoire d’ajouter au carnage !

Revenue à l’aire d’autoroute qu’elle avait quittée, Cattleya entra dans le local WC, y quitta sa jupe en laine qu’elle jeta avec le chiffon ensanglanté dans une poubelle en sortant, après s’être chichement recoiffée et lavé les mains.

Quand elle prit le volant, la mèche rebelle et l’œil triomphant, Cattleya pu jouir du confort chaleureux conjuguant l’assise en cuir du siège conducteur et la souplesse de la toile de jeans, trop large pour elle, une tâche de sang séché à l’entrejambe.

Pour démarrer, souriant à sa fortune, la jeune femme prit tout bonnement le double des clés dans la poche avant gauche du pantalon de Paul.

Où prendre Tiniak par l'une ou l'autre de ses bretelles

jeudi 23 février 2017

Célestine - Le pantalon de Paul

Paul est sorti doucement dans le jardin. Il a dégouliné de son lit en silence comme une anguille d’un rocher pour plonger dans ce lieu magique que l’on appelle « dehors ». Paul n’est jamais allé dehors tout seul sans permission. Que dira maman ? Le soleil est lourd de plomb fondu, les oiseaux se sont tus, Paul pense qu’ils sont comme interloqués de sa hardiesse. C’est l’été. Paul ne voulait plus rester dans son lit. Paul déteste la sieste et sa pénombre. Paul voulait sentir la lumière sous ses pieds, la caresse du vent sur ses petites jambes, et courir en riant pour envoler les sauterelles. La saveur de l’interdit est comme de l’air que l’on respire trop fort : étourdissante.

Paul écoute les bruits de la terre qui vibre, les mottes de terre tapies comme des fauves sous les hautes herbes. Il ramasse un caillou bleu qui scintille. Il se roule avec bonheur dans la mousse grise près de l’abreuvoir. Il plonge ses bras dans l’eau fraîche. Il grimpe sur la margelle. Paul sait qu’il n’a pas le droit. Paul respire à grand bruit l’air chaud et odorant de la garrigue. Il se balance à une branche d’olivier comme un trapéziste.

Soudain, le silence ponctue son nom. C’est maman qui le cherche. Il se blottit derrière une touffe de thym. Paul est fier de son exploit. Il se sent grand. Il est grand.

Là-bas, sur une pierre brûlante, maman trouve le pantalon de Paul, comme une mue de reptile abandonnée. Sa mue de bébé.

Où lire Célestine

Lilousoleil - Le pantalon de Paul

Le pantalon qui voulait être...

Le pantalon de Paul séchait dans le doux zéphyr d’un matin de printemps saturé d’air frais de l’odeur de l’herbe fraîchement coupée et du lilas de la haie qui bordait le pré.
Sans qu’il sache pourquoi, la chemise à carreaux balançait ses manches se mit à rire comme une folle et lui dit :
-          Et tu t’es bien regardé, tu n’a s pas de carreaux, tu es terne et triste comme un bonnet de nuit
-          oui dit-il, si seulement je pouvais ressembler à un jean, un vrai jean, pas un bloujeanne bleu de Prusse, un vrai de vrai,  moderne avec des poches à la mal au ventre et des jambes slim et passablement délavé.
C’est vrai qu’avec son velours côtelé noir passé, il ressemblait plutôt au pantalon du tonton Pierre ; ce qui était à Pierre n’allait pas à Paul et inversement.

Le pantalon de Paul se mit à gigoter dans tous les sens, à s’étirer, à souffler dans le vent chaud ; oh hisse oh hisse.
-          Au lieu de te gausser, dis-moi, à quoi je ressemble ai-je l’air d’un jean ?
-          Bof, avec tes jambes, on dirait le pantacourt cigarette de Mamie Ginette ! La chemise bonne
-          Ah, il faut que tire encore un peu sur les jambes
-          Attention tu vas craquer, lui souffla le tee shirt rouge à coté de lui, ton tissu n’est pas élastiss tu deviens aussi rouge que moi
-          Ah encore un peu là ça y est…
-         Point encore !  
-          Oh hisse, oh hisse ! Il eut beau souffler, tirer, s'essouffler s'étirer encore et encore  pousser et repousser , rien n’y fit.
-          Oh hissss…. Et  voilà le pantalon de Paul qui éclate, qui explose et les morceaux furent dispersés par le vent.
En toutes situations il faut se contenter de son sort et ne pas céder à l’envie !  
On raconte dans tous les prés environnant qu’une vache trouva un lambeau de tissu bleu et rouge rayé de violet et qu’elle l’adopta comme doudou ! Pouvez-vous croire à cette légende ?  

mercredi 22 février 2017

Laura Vanel-Coytte - Le pantalon de Paul

Le pantalon de Paul Cézanne

Le pantalon du petit Cézanne a couru dans tout Aix -en-Provence
Du Cours Mirabeau où il vivait avec ses parents à l'Eglise
Sainte-Madeleine où il a été baptisé. Quand son père ouvrit une banque
Rue des Cordeliers, le pantalon du petit Paul fut mieux coupé, plus riche.
Au collège, le pantalon du petit Cézanne rencontre celui d'Emile
Avec lequel il forme deux paires d"Inséparables." Un jour Paul défend Emile.
Le lendemain, Zola offre à Cézanne un panier de pommes, un motif du peintre.
A l'école de dessins d'Aix-en-Provence, le pantalon de Paul s'use.
"Cézanne peint" et sculpte mais est aussi bon en mathématiques.
Après avoir obtenu le bac brillamment, le pantalon de Paul épouse
Sans enthousiasme les bancs de la faculté de droit mais c'est de peinture
Qu'il reçoit un prix. Le pantalon de Paul échappe au service militaire.
Le pantalon de Cézanne est celui d'un athlète souffrant et timide.
Le pantalon de Paul s'assoit dans les couloirs du Louvre comme copiste.
Emile Zola prend un jour la défend de Paul Cézanne dans un article.
Le pantalon du peintre court à nouveau la campagne aixoise.
Paul fait sauter le pantalon pour une ouvrière et modèle, Hortense.
Le pantalon de Paul connait l'usure et les raccommodages à Auvers-sur-Oise.
Alors qu'il est sans pantalon, Hortense lit Baudelaire à Cézanne.
Paul mouille le bas de son pantalon à l'Estaque dont il parcourt le paysage
A pied et à pinceaux comme le fera à Gardanne et Aix pour la Ste Victoire.
Le bas du pantalon de Paul finira de s'user en grimpant vers la montagne
Ou vers son atelier où on l'a suspendu pour accentuer le pittoresque
De la visite des paysages aixois. J'ai suivi le pantalon de Paul vers le barrage
De Bibémus où mon pantalon a reçu la poussière du chemin des carrières.

Où lire Laura


Pascal - Le pantalon de Paul

Paul, c’est le con « grand sport » du Service des Contentieux. Le matin, ignorant des subalternes mais lèche-cul de première, dans les couloirs, il court derrière le chef de Service pour avoir la prime faveur de lui serrer la main. Tout en révérences mielleuses, il l’accompagne jusqu’à son bureau. S’il le pouvait, il lui ouvrirait la porte de sa bagnole quand ce dernier se pointe dans le parking de la boîte ; il touillerait son café de distributeur, il tournerait les pages de son emploi du temps, il cirerait ses pompes et je ne sais quelles gâteries de dessous le bureau. Remarquez, c’est peut-être pour cela qu’il a la tonsure, le Paul…

Quand il vient lui faire son rapport journalier, il ferme la porte derrière lui comme si ses petits secrets étaient vitaux pour l’entreprise. Sans que personne ne lui ait demandé, il s’autorise des prérogatives de petit chef. De sa fenêtre, il surveille les retardataires ; il les note sur son calepin pour si des fois ; quand ils passent à sa portée, il les sermonne avec une autorité sévère, surtout les femmes et les moins costauds que lui. Mariette et Sylvie, les secrétaires, sont ses deux souffre-douleur attitrés. Lucie, la petite stagiaire, morfle aussi ; elle se tape tout le boulot répétitif et je me demande si elle a appris quelque chose depuis qu’elle est arrivée chez nous. Il y a Benoît, le pauvre Benoît ; il picole un peu ; il planque toujours sa fiole dans la poche intérieure de sa veste. Il ne dit jamais rien à cause de ses quatre gosses qu’il élève seul. Bien sûr, il y a moi, aussi. On ne peut pas se blairer tous les deux mais comme je ne suis pas de la dernière pluie, il se méfie… J’ai deux ou trois arrêts de mort sur sa tête, et le jour où je le coince…

A force de fayoter, il est devenu l’éminence grise du boss, son délateur des bruits de couloir ; il est un traître à la solde de ses intérêts. Il prêche le faux pour savoir le vrai, il tire les vers du nez des nouveaux ; il est dans toutes les discussions chuchotées ; il est toujours prêt à dénoncer les grévistes, cet hypocrite. Au moins une fois, on a tous eu envie de lui claquer la gueule mais on a des crédits, des gosses et des obligations.

Quand un dossier est bouclé avec succès, c’est toujours lui l’instigateur et quand tout foire, il n’est jamais trempé dans l’affaire. Quand il met le nez dans un dossier épineux, il l’en sort vite et il le refourgue sans façon à un autre pour se défaire de la difficulté ; il explique comment il faut faire mais ne procède jamais tel qu’il le décrit. Il sait s’accaparer la réussite des autres et s’en sert ouvertement pour se faire valoir dans les hautes sphères. Le sourire en devanture, il aime pavaner ; il est toujours devant, dans la salle de réunion ; il est toujours le premier à répondre aux questions de la hiérarchie ; il a toujours son bon mot pour assouplir l’ambiance, et si ses vannes tombent à plat, il rougit pourtant de ses facéties de mauvais trublion…

Ce jour-là, on recevait dans nos murs le grand directeur de Paris. La veille, le boss, en bon manager, nous avait fait un speech comme quoi la tenue, la ponctualité, l’ordre, etc. Nous devions être irréprochables et encore plus professionnels qu’à l’ordinaire, pendant sa visite de prélat. Sûr, il y aurait des médailles distribuées au cours de son discours. Paul se trémoussait à l’avance, certain de récolter des honneurs à propos de tout son travail rendu. En faisant le tour de l’assemblée, hostile, il nous regardait du haut de sa superbe avec un dédain digne d’un roi sur ses vassaux…

Ce jour-là, donc, il était sapé comme un milord ; costard deux pièces, chemise blanche, cravate, godasses cirées, le bonhomme ! C’est tout juste s’il nous a dit bonjour en arrivant ! Oui, il a bien voulu boire un Moka parce qu’on lui offrait… A peine s’était-il installé à la petite table, devant la machine à café que, derrière lui, une bousculade d’embrassades matinales lui renversa le breuvage sur le pantalon ! C’était Mariette et Sylvie ! Avant qu’il ne réalise le désastre, Lucie frotta la tache brunâtre avec l’éponge de l’évier, imbibée de savon ! Indulgent, Benoît appliqua un peu d’alcool pour cacher l’auréole ! Moi, pour faire bonne mesure, pendant qu’il avait le dos tourné, je foutais mon mégot encore rougissant dans une poche de sa veste. Fou de rage, il voulut s’éclipser jusqu’aux toilettes pour réparer les dégâts ! Avec ses grands mouvements d’acteur en colère, sa veste se prit entre les boutons, dans la poignée de la porte !...

Quelques minutes après, il était là, le big boss parisien ; il passait ses troupes en revue. Serrages de mains, ronds de jambes, sourires de protocole, réflexions mielleuses, c’était l’attroupement des collaborateurs zélés autour de la sommité. Paul devait se faire voir, c’était plus fort que lui ; après tout, il voulait peut-être lui demander un autographe, une photo, voire une augmentation… Ne pouvant s’empêcher de s’approcher, il joua des coudes pour rejoindre le premier rang…

Tout à coup, on entendit : « C’est vous, le fameux Paul ?... Celui dont on me dit le plus grand bien ?... Avez-vous vu votre tenue ?... Avez-vous dormi dans un caniveau ?... Vous empestez l’alcool !... Vous avez bu ?... » La grimace ennuyée du grand dignitaire n’était pas franchement avenante. Dans ce Service, à la pendaison, sur le bûcher ou à l’échafaud, des têtes allaient tomber… A cet instant, même les mouches volaient sans faire de bruit ; innocente, seule la machine à café ronronnait au fond du couloir…

Toujours prévenant, Paul avait anticipé son supplice ; c’est quand il voulut répondre au grand patron qu’il commença à prendre feu ; sans doute à cause de l’alcool. Aussitôt, il se défit de sa veste et de son pantalon. Si on n’avait pas vidé un extincteur à eau, pulvérisée sur sa tronche, je crois qu’il serait encore en train d’appeler les pompiers…

Aujourd’hui, dans le couloir du Service des Contentieux, on peut voir les restes calcinés de son falzar encadrés contre un mur. L’inscription raconte simplement : « Le pantalon de Paul ». Il paraît que c’est le grand ponte de Paris qui l’a exigé, suite à sa visite homérique dans notre bâtiment, mais c’est la légende qui le raconte…

mardi 21 février 2017

Chri - Le pantalon de Paul

Il a pris une grande inspiration, il a bloqué tout l’air englouti dans ses deux malheureux petits poumons à peu près celui de la ville, et il franchi la porte, aveuglé, à la fois par le soleil qui l’a frappé en pleine face et par la honte qui l’a, d’un coup, submergé.

Paul s’est retrouvé seul dans la cour de l’école qui faisait comme un grand rectangle ceint de murs, dix minutes avant la récréation de dix heures. Six vieux marronniers taillés de près y donnaient au printemps une ombre protectrice, en automne des projectiles parfaits mais là, on était en février et pas une feuille sur aucune branche, pas un marron dans aucune poche. Dans les classes au-dessus, les autres pouvaient plonger leurs regards sur lui. Sans les voir, surtout parce qu’à cet instant il ne regardait que ses pieds, il les a sentis s’agglutiner aux fenêtres et sans les entendre il a su qu’ils commençaient à rire de lui. Paul a fait les premiers pas, les mains sur la tête comme elle le lui avait ordonné. Enfin, les premiers pas, il fallait l’écrire vite parce qu’il ne pouvait pas vraiment s’agir de pas. Disons qu’il a avancé. Deux tours, elle avait dit. Vous m’entendez, Paul, deux tours complets et ne trichez pas. Je vous surveille. Elle l’avait vouvoyé. Oui, en ce temps là on pouvait vouvoyer les élèves mais les humilier, aussi.

Quand elle l’avait surpris un peu plus tôt en classe en train de farfouiller sous la table, elle avait interrompu le cours, comme elle savait si bien le faire. Tout le monde craignait ça. Elle était crainte pas seulement parce qu’elle était la femme du directeur mais surtout parce qu’elle avait une réputation de sévère. De vielle vache, oui. Ça, on le disait sur le chemin du retour, quand on était loin très loin de l’école, de peur qu’elle ne nous entende. Il ne l’avait pas vue, elle était arrivée par derrière, par l’autre rangée, ils venaient de finir la dictée du matin, ils relisaient et elle soulignait les pièges probables, les fautes possibles. Il y en avait une ou deux à chaque ligne et lui n’en manquait aucune. Après ce mauvais moment, en revenant de la récré, ils avaient gym et lui, c’est ce qu’il préférait. Parce que ça bougeait, parce qu’on ne restait pas assis des heures entières, parce qu’on ne s’y ennuyait pas autant qu’avec l’autre là… Alors il avait voulu s’enlever le pantalon long en velours sous lequel il avait mis un short, justement pour la gym. C’est à cet instant qu’elle avait fondu sur lui comme une buse sur un campagnol.

Mais Paul, vous êtes malade ? Que faites vous avec votre pantalon baissé ainsi sur les chevilles pendant la correction de la dictée ? Un silence de plomb fondu avait envahi la classe, tous les regards s’étaient tournés vers lui, il avait été comme une cible sous une volée de flèches.

Mon ami, oui, elle disait mon ami mais ils n’avaient pas du tout la même conception de l’amitié. Mon ami, donc, pour votre punition vous allez me faire deux tours de cour les deux mains sur la tête et gardez donc votre pantalon sur les chevilles, ça va nous amuser. Deux tours vous m’entendez ? Que nous ayons le temps de bien rire.

Paul avait eu envie de mourir ce matin de Février.
En rentrant chez lui, il était allé dans le fond du jardin avec une boîte d’allumettes et il avait foutu le feu à son pantalon, Paul.


Bricabrac - Le pantalon de Paul

Jean

J’avais eu du mal à trouver la gare. Que Montparnasse fût une ancienne paroisse de Vaugirard, il fallait le savoir. J’avais aussi perdu beaucoup de temps à chercher la rue du Père Noël, la rue de Rennes bien sûr. Tirant ma valise traîneau, j’aurais pu, par association fortuite d’idées, y penser plus tôt.

Dans le hall de la gare, le Relay semblait pris d’assaut (un peu tiré par les cheveux, quand même, d’autant plus qu’on sait maintenant qu’il n’ira pas en prison : Serge, pour ses futurs compagnons de cellule). Le buraliste continuait son travail, blême, sous la protection de la police (limite, la définition : on regrette parfois de ne pas l’avoir ridée au cul). Or, ce qu’il n’en pouvait, le buraliste, en quatre lettres, c’était : mais. J’étais le seul responsable.

D’autres choses m’avaient accaparé, au point que j’accusais, levez-vous, non, restez assis, car vous allez recevoir un choc, un retard de mots croisés inédit. Mon attaché-case (en deux mots) était ivre mort, je veux dire bourré, de magazines dont la grille, en dernière page, n’était pas terminée, ou souillée de coups de gomme et de crayonnage (technique utilisée par les pompiers pour refroidir les fumées, tu parles), voire tout bonnement madone, ou plutôt vierge, puisque la première lettre est un V. Les mots croisés s’encombrent de vérités d’évangile douteuses, il faut le savoir, sinon l’on ne progresse pas.

Certains magazines ne paraissaient plus depuis plusieurs semaines. La colère grondait parmi les lecteurs. Il y avait déjà eu des manifs, des émeutes de cruciverbistes, et du chômage technique dans certaines imprimeries. Des kiosquiers avaient déposé le bilan. La directrice d’une publication à laquelle je collabore m’avait encore laissé un message le matin même, par lequel elle me rappelait qu’on était presque en mars (rit, malgré les averses, et prépare en secret le printemps), mais qu’eux restaient dans l’attente que je leur adressasse la solution du problème n° 762 de la dernière semaine de novembre. Que, par ma faute, ils étaient dans l’incapacité de lancer l’impression du numéro de décembre. Que je devais comprendre qu’ils ne pouvaient publier le problème n° 763 sans la solution de la semaine précédente. Que par ailleurs, et même si c’était secondaire, ils avaient des articles prêts sur la politique et l’économie, les sujets de société, la culture, les expos du moment, la sélection de cadeaux de Noël de la rédaction. Que j’étais en train de tuer l’hebdomadaire. Que mon contrat…

Je n’écoutai pas la suite du message. Primo, je n’étais pas en train, puisque, retardé, j’arrivais tout juste à la gare. Ensuite, mon contrat… je m’en doutais, si je ne résorbais pas mon retard, mon contrat serait fini, au son : HV.

La gare est une grille géante de mots fléchés, niveau débutant, dont les définitions sont affichées en tête des voies. Des pigeons voyageurs servent de cases noires sur les quais de bitume. Je n’eus cette fois aucune peine à trouver le train pour Nantes, ville où l’on passe une Folle Journée, en six lettres, et m’installai près de la case blanche d’une fenêtre, aussi loin que possible d’une bande bruyante de cruciverbistes en état de manque. Me cachant d’eux, je sortis de ma mallette, avec un soupir, la grille 762.

Je butais depuis trois mois sur la même définition, un mot, par malchance, placé à une intersection cruciale, d’où il commandait toute la région ouest, ainsi qu’une large partie du grand sud : en quatre lettres, le pantalon de Paul. Mon cerveau reprit sa ronde infernale : Eluard, Gauguin, Cézanne, Auster, Verlaine, L’Auberge de l’Ange gardien, Virginie, la commedia dell'arte, Maya l’abeille, ... Je m’assoupis. Parfois, il m’arrive, quand je fais des mots croisés au lit, que la solution traverse mon esprit au moment de l’endormissement, silencieuse, telle une chouette effraie plus blanche qu’un harfang des neiges, puis s’évanouisse dans les songes. Au matin, je la retrouve avec ravissement, posée sur la table de nuit. Mais rien de tel ne se produisit ce jour-là.

Quand nous arrivâmes en gare de Nantes, le bruit du train, occupé à caser ses roues de fer dans la grille des aiguillages, m’éveilla. Moi, j’avais l’impression pénible de dérailler. Mais mon fils, gentiment, était venu me chercher. Il s’appelle Paul. Je l’aperçus, en haut de l’escalier mécanique qui débouche du souterrain qui passe sous les voies, d’abord ses jambes… ses jambes ?
Jean ! J’ai trouvé ! Le pantalon de Paul, c’est un jean !

Marité - Le pantalon de Paul

Au Sablier du Temps.

Alice a intégré la résidence "Le Sablier du Temps" depuis quelques mois déjà. Finalement, elle s'avoue satisfaite de son choix. On lui a attribué une chambre spacieuse avec vue sur le parc. Elle a pu emménager avec quelques uns de ses meubles ce qui a grandement contribué à sa bonne installation dans les lieux. Elle est soulagée de ne plus avoir à penser aux questions matérielles qui lui empoisonnaient la vie. Enfin, elle respire librement.

Et puis, elle voit chaque jour Cécilia et Marguerite. D'un commun accord, elles ont décidé de garder leur indépendance et de se retrouver seulement dans l'après midi. Ce qui convient tout à fait à Alice qui aime être seule le plus souvent.

Pendant que ses amies se retirent pour une petite sieste après le déjeuner, Alice arpente le parc. Elle a besoin de cet exercice pour se dégourdir les jambes et prendre l'air. Elle pense que dès l'été venu, elle pourra se prélasser, un livre à la main, à l'ombre des arbres ou au bord des bassins, les coins tranquilles ne manquant pas dans le grand enclos fort bien entretenu.

Elle rejoint d'un pas vif la bibliothèque où se trouvent déjà Cécilia et Marguerite. Il y a aussi Monsieur Paul somnolant dans son fauteuil, son éternel plaid écossais disposé sur ses genoux. Alice apprécie Monsieur Paul, un ancien militaire toujours tiré à quatre épingles. Il a beaucoup voyagé et ils peuvent échanger leurs impressions et souvenirs sur les pays visités. Ces apartés agacent un peu ses amies. Sans doute sont-elles un brin jalouses de l'attention qu'il lui montre. Il faut dire aussi que Monsieur Paul porte beau : très mince, le regard bleu-acier, une chevelure abondante et d'un blanc de neige. Il plaît encore aux femmes.

Pour ne pas réveiller le vieil homme, les trois complices échangent à voix basse sur leur projet de villégiature dans le Midi le mois prochain. Mais Monsieur Paul soudain s'agite, se redresse brusquement dans son fauteuil comme s'il avait fait un mauvais rêve. Il rejette sa couverture et se lève, arpente le salon à grandes enjambées en marmonnant.

Les trois femmes le regardent, horrifiées. Monsieur Paul porte comme chaque jour une impeccable chemise blanche avec, au col, un nœud papillon élégant. Il arbore aussi sa belle veste de velours fauve. Cependant, le contraste entre le haut et le bas de sa tenue vestimentaire pose problème. Les pans de sa liquette mal boutonnée au fond tombent sur ses cuisses maigres et laissent voir sa couche culotte. De plus, Monsieur Paul exhibe des chaussettes porte-jarretelles. L'effet est si saisissant que les amies sont prises d'un fou rire qu'elles tentent d'étouffer dans leur écharpe. Le constat est celui-ci : Monsieur Paul a oublié d'enfiler son pantalon.

Alors qu'elles ne peuvent contenir leur hilarité, Monsieur Paul se tourne vers elles, l'air menaçant.
- Qu'avez-vous à glousser mesdames ?
- Monsieur Paul, c'est... c'est...votre pantalon !
- Quoi, mon pantalon ? Ah, mon pantalon.

Et il entonne d'une voix forte :
- Mon pantalon est décousu, si ça continue on verra le trou de mon pantalon...
L'avion, l'avion, l'avion...
- Monsieur Paul ! s'indignent les trois amies.
- Quoi, Monsieur Paul ?
Dans la rue de Sébastopol
Y a le gars Popol...

Il n'y a plus de temps à perdre. Il faut appeler à l'aide. Monsieur Paul a perdu la tête. Alice et Marguerite se regardent, constatent subitement que Cécilia a quitté la bibliothèque sans qu'elles y prennent garde. Monsieur Paul hurle maintenant ses chansons paillardes, alertant le personnel de la résidence.
- Que se passe-t-il ici ?
- Monsieur Paul ne va pas bien.
- Il semblerait en effet. Monsieur Paul, où avez-vous mis votre pantalon ? 
- Mon pantalon ? Mon pantalon est décousu, si ça continue...

Alors qu'on emmène le pauvre homme dans sa chambre, une aide-soignante arrive dans le couloir montrant fièrement le vêtement perdu.
- Sophie ? Mais où as-tu trouvé le pantalon de Paul ?
- Euh...dans la chambre de Cécilia.

Arpenteur d'Etoiles - Le pantalon de Paul

Le maître et son factotum

Wilhem Alphonse von Bollenberg Morat était assis à même le parquet de l’immense salle de bal. Un somptueux coussin de moire cramoisie lui permettait de s’appuyer confortablement contre une boiserie polychrome fin dix septième.
- Paul, bitte, catalyseur ! J’ai besoin de catalyseur pour penser ! Schnell, vite …

Paul, jeune homme malingre dont la personnalité semblait résider dans la seule mèche brune qui venait lui barrer le visage, posa la lourde sacoche qu’il portait et, conservant son bloc note, se hâta pour s’approcher du maître.
- Voilà, maître, je suis là. Où dois-je me mettre ?
- Mais là enfin, à ma droite, tenez vous très…vertical. Et surtout, soyez prêt à consigner le fruit de mon introspection créative.
Paul s’exécuta. Le maître lui saisit la cuisse gauche et commença à la malaxer vigoureusement.

La comtesse Hortense de Villeneuve-Vallas observait la scène.
Derrière la voilette d’un ravisant bibi posé sur le côté de son opulente chevelure blonde, derrière la fumée s’échappant de son porte cigarette en or, madame la Comtesse souriait. Elle souriait parce qu’elle avait réussi à faire venir pour effectuer la restauration du château familial, celui que les plus chics magasines américains avaient élu « artiste décorateur de la décennie ». Elle souriait parce que cette opération allait coûter à son mari encore beaucoup plus cher que prévu. Elle souriait parce qu’elle observait la bosse sur le devant du pantalon de Paul qui allait grossissant sous l’action de la main du maître le long de la cuisse.
Elle souriait enfin, au souvenir des bras vigoureux de son domestique noir qui l’avait emmenée cette nuit même dans des contrées érotiques qu’elle n’avait pas encore explorées, voire même imaginées.
- Ça y est Paul ; tu es un extraordinaire catalyseur. J’ai trouvé : nous traiterons les boiseries en rose d’armor, puis de délicate patine avec un soupçon de gris-noir. Notez, notez, vite …
- Du gris-noir, votre couleur fétiche, c’est formidable maître, un coup de génie, vraiment. Oh maître comme je suis fier de travailler pour vous.
- Ça va, ça va. Aide-moi plutôt à me relever. Il le gratifia d’une tape sonore sur les fesses.
- Hou …Maître, fit Paul en rougissant.

Il saisit le bras de Wilhem Alphonse afin qu’il se redressât. Puis il épousseta le costume en drap noir, la chemise gris argent, renoua la lavallière rouge vermillon, arrangea finalement le catogan du maître et lui emboîta le pas.
- Où allons-nous maintenant, Maître ?
- Je vais m’introspecter dans le petit salon de musique. Fresques très laides, démodées. Je dois trouver un, comment dit-on, ah ya, un subterfuge. Ach, cette demeure me rappelle le manoir maternel, en plus petit, bien sur.

La comtesse se retourna instantanément :
- Maître, ces fresques sont de Véronèse, et je ne veux pas que vous y touchiez !
- Madame, c’est moi l’artiste …
- Monsieur, c’est moi qui vous paie, trancha-t-elle sèchement.
Wilhem Alphonse ravala son amertume et accéléra le pas vers le salon en question. Paul, le suivait en courtes enjambées sautillantes ; son pantalon avait glissé au milieu de ses jambes. ll le remit et ferma sa ceinture.

La comtesse tapa dans les mains. Un domestique entra avec une bonbonnière en argent niellée.
- Messieurs, messieurs, vous prendrez bien une petite friandise, pour soutenir votre génie.
Le domestique ouvrit le précieux coffret.
- Vous avez là des écorces de citron de Murcie enrobées d’un très fin chocolat Criollo du Venezuela, des truffes au café blue mountain de Jamaïque, des pralines aux pistaches, aux amandes et à la vanille bourbon venues directement de Belgique.
Le maître regarda Hortense de Villeneuve Vallas avec un certain dépit, soupira et susurra à l’oreille de son factotum :
- Apprenez à madame la comtesse, Paul, bitte, apprenez !
Il tourna les talons et soupira profondément
- Eh bien jeune homme, qu’ai-je donc fait pour le mettre dans cet état ?
- Voyons, madame la Comtesse : le maître n’aime pas le chocolat … Par contre il adore mon pantalon de velours noir.

Villa Barbaro en Vénétie - Fresques de Véronèse

Un château dans les Dombes

lundi 20 février 2017

Saraline - Le pantalon de Paul

Voici le pantalon de Paul, que je lui ai tricoté pour ses 8 mois, et pour vérifier le titre que porte ce modèle, sur le site où je l’ai trouvé : « le monstre qui hante le pantalon ».

Eh oui, Paul est mon petit monstre préféré.


Stouf - Le pantalon de Paul

Le pantalon de monsieur Paul

Monsieur Paul arpentait sereinement la rue des étoiles, une charmante rue de style moyenâgeuse du quartier de la ville où il vivait depuis si longtemps. Le soleil ravissait les globules de sa peau, réchauffait ses vieux os et faisait resplendir les nombreuses rides de son visage qui plaisait tant aux femmes. Dans sa jeunesse, monsieur Paul était ce que l'on appelle encore un « tombeur ».

Il allait chercher sa baguette de pain du matin et … tiens, aujourd'hui les gens riaient dans la rue, une mère cacha les yeux d'une petite fille, une autre dame se fit un signe de croix en le regardant fixement de façon réprobatrice.

Le cerveau de monsieur Paul tira le signal d'alarme, quelque-chose ne tournait pas rond.

C'était vrai qu'il faisait légèrement frisquet au niveau de l'entre-jambe de monsieur Paul … comment cela, ah zut, quelle horreur ! Le pantalon de Paul avait disparu.

Paul lâcha son cabas et mit ses deux mains au niveau de son slip « Petits bateaux », il voulut courir de l'avant mais reculait, le sol se déroba sous lui, des milliers de gens se moquaient maintenant de lui, Jean Pierre Pernod des infos disait que c'était une honte pour la France et ...

- Chéri, réveille-toi, tu sues comme un porc, tu marmonnes débilement dans ton sommeil, réveille-toi de ton cauchemar !
- Hein quoi, naaan pas la police ! Ah c'est toi mon amour, rendors-toi je vais aller boire une tisane et je ne t'embêterai plus. :o)

Vegas sur sarthe - Le pantalon de Paul

Pantalon moderne




Petit Paul est surexcité depuis qu'il a vu tous ces athlètes à la télévision pour les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro.
Ils ont des tenues moulantes - cuissard ou culotte blanche - des costumes de rêve et des noms de cauchemar: Tymoshchenko, Hernandes Uscanga, Nowacka...

Alors il s'entraîne en grand secret, il chevauche Tornado, l'aspirateur quasi-indomptable de maman ; il nage des longueurs d'au moins un mètre cinquante dans la baignoire ; il combat ses nounours avec l'épée-canne en bois de son papy; il dégomme les coupes de son père avec son pistolet à bouchon; il court dans l'escalier à la poursuite de la concierge... petit Paul se sent fin prêt pour Tokyo, résolu à disputer le pantalon moderne !

Jacou - Le pantalon de Paul

Le pantalon de Paul
J'ai vu le pantalon de Pierre, usé par le fond, sur les bancs de l'école, celui de Jacques, ne devait pas bien tenir, j'ai entendu un jour "Je lui ai remonté les bretelles", quand à Paul, on m'a dit que c'est sa femme qui le portait, et comme je ne la connais pas, je ne peux rien dire du pantalon de Paul, sauf, à penser que c'est peut-être modèle unisexe.


Andiamo - Le pantalon de Paul

PAUAUAUL ! Où te caches-tu encore ? Allons viens, je n'ai pas terminé ta culotte, il me faut encore un essayage.
- NAN ! J'en veux pas de ta culotte courte ! Je veux un futal, un rider, un bémol, un pantalon ! Je serai le seul à faire sa communion en culotte courte, j'vais avoir l'air tartignole avec mes cannes de passereau ! Tiens deux stylos à bille dans une lessiveuse, voilà de quoi j'aurai l'air ...
- Paul on ne discute pas, ce sera culotte courte c'est tout, il me reste deux jours, alors tu te ramènes fissa, sinon tu vas te prendre une poignée de phalanges.

Le 7 Juin 1950, Paul aura onze ans, l'âge de la communion solennelle, en ces années là, c'est l'occasion de réunir la famille, le ban et l'arrière ban. Paul recevra sa première montre, ainsi que quelques billets "pour faire le jeune homme" comme on lui dira en lui remettant le bifton d'un sacotin (mille francs anciens,, cherchez pas, vous n'avez pas connu).
Tout ça c'est chouette dans la tête frisée de Paul, la montre, les biftons, le stylo avec plume en or, mais cette saloperie de culotte courte à son âge, ça non !
Dimanche, LE jour de la communion, l'église de Drancy pleine à craquer, on chante "veni creator", les hommes le chapeau à la main, les femmes petit bibi sur le sommet du crâne, on a fait des efforts de toilette.

Enfin le cortège des communiantes et communiants sort de la sacristie, en rang deux par deux, les garçons et les filles tiennent un cierge dans la main droite.

Les filles ne portent pas encore l'aube, c'est à celle qui arborera la robe la plus jolie, de véritables petites mariées diront certains. Les garçons eux portent leur premier costume, veste bleu marine, pantalon gris, et le brassard noué en croix sur le bras droit.

Paul est le plus petit, pas bien grand ni gros, pour ses onze ans, aussi marche t-il en tête, les regards se fixent sur lui, les mâchoires s'affaissent, certains pouffent, des bouches s'arrondissent en cul de poule...

Paul en tête, sourire narquois sur ses lèvres, avance droit comme un "I", le cierge brandi comme un étendard, en slip, veste bleue, socquettes et souliers vernis !

Où lire Andiamo

Semaine du 20 au 26 février 2017 - Le pantalon de Paul

Dans notre promenade dans les thèmes anciens, nous avons trouvé :
« le pantalon de Paul. »
Et vous qu’en ferez vous ?
En prose ou en vers, qu’il soit déchiré ou neuf, il vous faut nous envoyer votre texte avant dimanche 26 février 2017 minuit à l’adresse habituelle :

impromptuslitteraires[at]gmail.com

Sinon, vous prenez le risque de vous faire rhabiller.