TAXIDERMISTE BLUES
J'ai restauré, à Gibraltar
une peau de fatiguépard
pillée !
par douze et quelques salopards, butés !
J'ai rebouché, à Syracuse
un trou au macadamabuse
précoce !
en ce début d'hiverhinocéros
J'ai rasfistolé, à Dinan
les ergots d'un pachahulan
sénile !
mais plus tonitruant qu'un raffutile
J'ai lissé du formicaniche
aux cuisines du Geogre V
et dans ce décorinthorinque
graissé des va-nu-pied-de-biche
Mes talents de taxidermiste
même dans le vieux Missouri
n'ont pu ramener à la vie
tes grands yeux de cobranarchiste
Aussi, je pleure ici - peau, campe !
la réddition de nos ans, poule...
en priant que nos karmas foulent
une terre où plus rien ne rampe !!
Où défaire ses valises...
dimanche 31 mai 2015
Auryne - Animaux imaginaires
Mots d'animaux avec valises
Je m'en reviens donc
Passe la tête entre les joncs
Belle, elle glisse la jonque
Remplie d'animaux si peu quelconque
Quitte à passer pour une folle
M'en vais vous conter ces cas d'école
Qui sur la jonque cabriolent
Ils ont un petit air créole
La voilà la bibelette
Toujours prête à faire la fête
Le bib rapide arrive en tête
Avec la carnassière belette
La calamargouillat
« La » car elle se nomme Alexia
Dans l'eau se déplace avec maestria
Sur les murs, les plafonds, règne le margouillat
En queue de cortège l'endormigale
Prenez garde aux attaques déloyales
L'endormi se cache, peu sociable
Toujours prête à mordre est la mygale
Petit aperçu de mes pérégrinations
Je vous le dis faites attention
Mots insolites à l'horizon
Beautés étranges en Réunion
Je m'en reviens donc
Passe la tête entre les joncs
Belle, elle glisse la jonque
Remplie d'animaux si peu quelconque
Quitte à passer pour une folle
M'en vais vous conter ces cas d'école
Qui sur la jonque cabriolent
Ils ont un petit air créole
La voilà la bibelette
Toujours prête à faire la fête
Le bib rapide arrive en tête
Avec la carnassière belette
La calamargouillat
« La » car elle se nomme Alexia
Dans l'eau se déplace avec maestria
Sur les murs, les plafonds, règne le margouillat
En queue de cortège l'endormigale
Prenez garde aux attaques déloyales
L'endormi se cache, peu sociable
Toujours prête à mordre est la mygale
Petit aperçu de mes pérégrinations
Je vous le dis faites attention
Mots insolites à l'horizon
Beautés étranges en Réunion
samedi 30 mai 2015
Gene M - Animaux imaginaires
Alors que je filais sur la route , à vive allure, une petite voix flûtée se fit entendre.
- "Tu pourrais ralentir un peu, mon petit frère a mal au coeur !
Je pilai aussitôt et me garai sur le bord de la route.
Médusée, je me retournai et vis deux chats étranges, installés sur la banquette arrière.
Une félinatalons et un chatombeur !
- Mais qui êtes vous et que faites vous là ?
- on squatte ta voiture;
- Et pourquoi moi ?
La félinatalons, très maquillée, ses yeux immenses rehaussés de fard, me regarda d'un air supérieur.
-
Je suis le numéro 2 du G.R.I.F. et nous sommes en cavale. Elle jeta un
coup d'oeil à son frère, le chatombeur, qui avait un physique à faire
craquer toutes les petites minettes...
- Le GRIF ??? c'est quoi et en quoi ça me concerne ?
- Le Groupe Révolutionnaire des Insolents Félins
Nous sommes menacés, on veut nous éliminer. Et elle se mit à hurler :
Vive la révolution des chats !
- Bon ! Tout ça ne me regarde pas et vous allez descendre de ma voiture.
La belle sortit soudain un petit calibre et me regarda droit dans les yeux :
- Il n'en est pas question, Tu vas nous cacher chez toi jusqu'à ce que les choses se calment.
- Je ne sais pas où je vais, je n'ai plus de chez moi.
- Débrouille toi !
Je
repris le volant, réfléchissai à toute vitesse, je pouvais toujours
aller chez ma mère, en attendant. De plus, elle adorait les chats, elle
n'allait pas être déçue...
Nous arrivâmes dans
le petit village où habitait ma mère. Sa petite maison de poupée était
comme d'habitude envahie par les fleurs. Une végétation quasi tropicale
isolait la petite maison qu'on apercevait à peine. Dans le fond une
petite colline apportait une touche de douceur dans le paysage.
- c'est l'endroit idéal ! déclara la félinatalons
Ma mère accueillit les révolutionnaires à bras ouverts et adhéra même à leurs idées.
Deux jours plus tard, je reprenais la route et le contrôle de ma vie.
Clise - Animaux imaginaires
Mon escagodiche
Il est bien naïf
Et tellement craintif
Qu’il reste planqué
Dans sa coquille
Si je le houspille
Il bave et en bave
A extirper ses cornes
De son enclave
Esclave de ses peurs.
Mon cabrimade
Il saute partout
Il écrase tout
Il gambade
Il cascade
Si je le houspille
Il roupille.
Mon pélicandide
Il n’est pas très solide
C’est pas un bolide
Plutôt du genre
timide
Si je le houspille
Ça le met en vrille.
vendredi 29 mai 2015
Mamily - Animaux imaginaires
Les agriculteurs de Léoparadis s'étaient rendus à la réunion d'information sur l'avancée de la génétique.
Les éleveurs de race bovine ovine et caprine, intéressés par la biodiversité et les innovations technologiques étaient présents.
Tout ce monde rural désirait connaître les progrès de la science dans l'utilisation des gènes.
Un chercheur leur expliqua les méthodes de croisement d'espèces ainsi que l'utilisation de gènes nouveaux dans le génome pour créer des organismes différents ''génétiquement modifiés''.
Les auditeurs n'étaient pas très attentifs vue la rapidité avec laquelle s'exprimait l'intervenant.
Il poursuivit, cependant, malgré l'agitation qui gagnait l'assistance et afficha de grands tableaux avec des schémas complexes, sur la scène.
Puis,réclamant l'attention de tous,il expliqua que,grâce à une réflexion éthique, on avait mis en place un contrôle strict de tous les travaux pour éviter les dérives dans la manipulation génétique.
Quand il se mit à évoquer des incidents graves de croisements pas suffisamment maîtrisés,il réussit à calmer l'atmosphère.
Alors, il cita le cas d'animaux extraordinaires nés d'expériences ratées :
un chimpanzébu
un méroussette
un éléphantilope
un escargorille
un canicheval
un poussinge
La séance fut interrompue par un grand fou-rire, et un bouquetintamarre.
Les éleveurs de race bovine ovine et caprine, intéressés par la biodiversité et les innovations technologiques étaient présents.
Tout ce monde rural désirait connaître les progrès de la science dans l'utilisation des gènes.
Un chercheur leur expliqua les méthodes de croisement d'espèces ainsi que l'utilisation de gènes nouveaux dans le génome pour créer des organismes différents ''génétiquement modifiés''.
Les auditeurs n'étaient pas très attentifs vue la rapidité avec laquelle s'exprimait l'intervenant.
Il poursuivit, cependant, malgré l'agitation qui gagnait l'assistance et afficha de grands tableaux avec des schémas complexes, sur la scène.
Puis,réclamant l'attention de tous,il expliqua que,grâce à une réflexion éthique, on avait mis en place un contrôle strict de tous les travaux pour éviter les dérives dans la manipulation génétique.
Quand il se mit à évoquer des incidents graves de croisements pas suffisamment maîtrisés,il réussit à calmer l'atmosphère.
Alors, il cita le cas d'animaux extraordinaires nés d'expériences ratées :
un chimpanzébu
un méroussette
un éléphantilope
un escargorille
un canicheval
un poussinge
La séance fut interrompue par un grand fou-rire, et un bouquetintamarre.
jeudi 28 mai 2015
Lilousoleil - Animaux imaginaires
Une cigazelle
ayant batifolé et stridulé tout l’été se
trouva fort mari quand le vent et les frimas commencèrent à glacer son terrain
de jeu favori. Quand elle n’eut plus rien à becqueter, elle s’en alla pleurer
chez sa voisine une fourmite géante, la suppliant de lui donner quelque chose à
se mettre sous la dent.
-
Eh
t’aurais pas quelques grains de fourmillet
ou de fourmillefeuille pour calmer mon estomac ?
-
Non,
non et non !!! Ici C’est pas les Restos du cœur !
-
Oui
mais fourmite, j’ai très faim !
-
Moi
aussi j’ai faim tous les jours et je ne réclame pas… Que faisais-tu au lieu de
faire des provisions ?
-
Ben,
j’ai bien dansé, chanté, brouté, j’ai joué les troubadours chez les louphoques et
même pour les fourmilliers tes frères et sœurs.
-
Eh,
n’essaie pas d’endormir le mulot… bien
fais pour ta pomme. Tu t’es envoyé en l’air avec les escargoélans ; tu as glandé avec les fourmilans, flirté outrageusement avec les
fourmignons, croisés les cornes avec les cerfesses et pire encore tu as fumé les
cerjoints.
-
Oh
sainte fourmite Je te rendrais tout… Intérêts et capital…Foi de cigazelle
-
Non !
va te faire voir chez les fourmimosas…
Là-dessus La
fourmite géante ferma sa porte et s’empiffra.
Libellés :
Animaux imaginaires,
Lilousoleil
AOC - Animaux imaginaires
Un petit oisson, un petit poiseau
S’aimaient d’amour tendre
Ils ont su s’y prendre
Ils sont pas ballots
Ça commence il était
une fois
L’effet que t’as connu s’en va
Surtout Julos pardonne moi…
La maman des poissons,
Elle est pas contente
Mon oncle a tout repeint,
tout repeint, tout repeint
Ce matin un lasseur a tué un chapin
Barracaète
Je te mangerai cru si tu veux bien qu’je reste
Lost
On a
painted sky
Isn’t a
rascaille
Qu’est-ce qu’elle a donc fait
La p’tite espadelle ?
Restée médusouette
Devant bergeromble ?
Que nenni, elle a rejoint
Un vol d’anchasseaux
Qui s’en allaient vers le midi, la méditerranée …
Qui saura, qui saura, qui saura
Pourquoi seuls morue et maquereau n’ont trouvé plume à leur
chapeau ?
Clémence - Animaux imaginaires
7. Animaux imaginaires, c'est
tendance !
Bureau de la direction. Une info vient
de tomber :
« Invasion de Lézartongs sur
l'Ile de Babiola... »
Atous@Ella.Tendance.com
Brainstorming, salle 4A4 de 12A14
heures. Numéro spécial à sortir en toute urgence.
12 heures .
Bonjour à toutes et tous. Suite à une
invasion de Lézartongs sur l'Ile de Babiola, il me semble urgent de
sortir un numéro spécial sur les tendances qui se dessineront pour
cette saison. Alors, on y met le paquet. Toutes les rubriques sur ce
sujet. Je vous écoute….
Isabelle : Sur la
couverture je verrais bien une jeune femme, bronzée, et quelques
titres accrocheurs...siroter sous les palmiers ; rêver dans un
hamac, cuisiner léger…
Pierre : un peu banal,
non ?
Anouchka : rubrique beauté,
les molécules innovantes: antirides hydratant au dromaphin,
fards à paupières dans les tons kangoula, rouges à lèvres et
vernis tamareau…
Françoise : rubrique
cuisine, des protéines nouvelles : écuphant, baquetin et
sanglouris , génial, ça cuit au BBQ; saveurs et épices
exotiques : guartia, narctère et yagir. Boissons, c'est super
cool : wallati, loupin et impasatis, rien que des nectars aux
jolies couleurs irisées.
Jean-Bernard : pas
mal….quoique je m'y perde déjà…A-t-on prévu un répertoire
lexical en annexe?
Ariane : rubrique soins,
cheveux, hygiène : un scoop avec panthépic pour une chevelure
à se faire pâmer un lion, mangulot, hériène et fuineret….
Anti-tout ce qui agace en vacances.
Christèle : Va falloir
tester tout cela en urgence !
Diana :
Mode : les nouvelles toiles :
antiâne, cachayote et gazepard.
Couleurs : oritarie, quaka en
unial ou bicolore.
Chaussures et sacs : renarcéros,
un must.
Look : shorts, tuniques,
sahariennes revisités version vapire pour le jour et zébeline pour
le soir.
Zoé : zut, on a oublié
l'horoscope, on reste tradi ou tendance ?
Jules : vous trouvez pas
que cela fait un peu lourd…
Mais, mais…. c'est TENDANCE ….
….Une petite mouse dans son trou…
mais c'est quoi un Lézartong ?
mercredi 27 mai 2015
Chri - Animaux imaginaires
Et compagnie…
Sem, Cham, Japhet, mes petits gars venez par ici que je vous parle. Hier soir, pendant que vous dormiez, j’ai tout bien vérifié et figurez vous que c’est un peu le bazar. Il en manque plein. Je vous rappelle qu’on décolle si je peux dire dans dix jours. Il va falloir vous remuer le popotin si vous voulez qu’on s’en sorte. Il en manque plein. Ne dites pas non, j’ai tout repris à zéro. Il en manque je vous dis. Et pas qu’un peu. Alors vous allez vous y mettre et plus vite que ça !
Alors, Sem, mon pépère, toi, tu t’occupes des vachenilles, des chevalânes, des hironveaux, des poullenilles, des chanaigles et des alligassons. Hé oui, tous ceux là ne sont pas encore montés…
Cham, mon grand tu vas aller me trouver et me rapporter les lézânes, les coqrodiles, les oursupions, les cropères, les ratales et les vileuvres…
Japhet mon beau toi tu vas me dégotter vite fait les coupères, lesphyboas, les boathons, Il en reste six à ce qu’on sait mais deux suffiront mon chéri. Cherche aussi pendant que tu y es les mérouquins, les crabevettes les langoustelots et enfin un couple de bulotines. Allez les garçons, je compte sur vous ! Mettez vous en chasse dès ce soir.
Comme les trois jeunes hommes lui tournaient le dos, après un temps, Noé tout en caressant sa barbe blanche se mit à crier :
Qui a osé dire ça ? Qui a dit que j’avais encore bu ?
On n’a pas le temps de régler ça maintenant, on s’en occupera à votre retour mes beaux, mais je vous préviens ça va chauffer pour vos matricules, ma colère sera terrible.
Où lire Chri
et où voir ses photos
Sem, Cham, Japhet, mes petits gars venez par ici que je vous parle. Hier soir, pendant que vous dormiez, j’ai tout bien vérifié et figurez vous que c’est un peu le bazar. Il en manque plein. Je vous rappelle qu’on décolle si je peux dire dans dix jours. Il va falloir vous remuer le popotin si vous voulez qu’on s’en sorte. Il en manque plein. Ne dites pas non, j’ai tout repris à zéro. Il en manque je vous dis. Et pas qu’un peu. Alors vous allez vous y mettre et plus vite que ça !
Alors, Sem, mon pépère, toi, tu t’occupes des vachenilles, des chevalânes, des hironveaux, des poullenilles, des chanaigles et des alligassons. Hé oui, tous ceux là ne sont pas encore montés…
Cham, mon grand tu vas aller me trouver et me rapporter les lézânes, les coqrodiles, les oursupions, les cropères, les ratales et les vileuvres…
Japhet mon beau toi tu vas me dégotter vite fait les coupères, lesphyboas, les boathons, Il en reste six à ce qu’on sait mais deux suffiront mon chéri. Cherche aussi pendant que tu y es les mérouquins, les crabevettes les langoustelots et enfin un couple de bulotines. Allez les garçons, je compte sur vous ! Mettez vous en chasse dès ce soir.
Comme les trois jeunes hommes lui tournaient le dos, après un temps, Noé tout en caressant sa barbe blanche se mit à crier :
Qui a osé dire ça ? Qui a dit que j’avais encore bu ?
On n’a pas le temps de régler ça maintenant, on s’en occupera à votre retour mes beaux, mais je vous préviens ça va chauffer pour vos matricules, ma colère sera terrible.
Où lire Chri
et où voir ses photos
Lorraine - Animaux imaginaires
Le village entier s’était réuni à la bourdondaine et en toute hâte, averti par Bisonfuté du grand rassemblement des animaux de compagnie. Le cortège défila dans un fastueux désordre. Il faut dire qu’on avait mis en tête l’escargothon qui aimait la fantaisie, s’arrêtait près d’une herbe tendre, repartait d’un pas de sénateur, talonné par un boucara énervé dont la voix forte lançait des invectives.
De colère, Il frétillait du croupion comme un toucanard, lequel faisait des grâces à un calmarabout à longues pattes, qui se prenait pour un sorcier et disait la bonne aventure au solide mouflonflon corse, son voisin.
J’ignore ce qu’il lui conta ;mais le mouflonflon s’élança cornes en avant en criant « Aï, aï, aï » enragé comme s’il avait pris du cannibis.
Comprenant qu’il était inutile d’intervenir, je rebroussai chemin et continuai ma promenade.
Où lire Lorraine
De colère, Il frétillait du croupion comme un toucanard, lequel faisait des grâces à un calmarabout à longues pattes, qui se prenait pour un sorcier et disait la bonne aventure au solide mouflonflon corse, son voisin.
J’ignore ce qu’il lui conta ;mais le mouflonflon s’élança cornes en avant en criant « Aï, aï, aï » enragé comme s’il avait pris du cannibis.
Comprenant qu’il était inutile d’intervenir, je rebroussai chemin et continuai ma promenade.
Où lire Lorraine
mardi 26 mai 2015
JCP - Animaux imaginaires
Jeux de jungle ou : de la diététique exacte du crocolion
Sur le dos bien damé d'un pandamier,
langue bifide longue et vipérine,
l'un maigre et l'autre gros,
deux crotapirs animés et médisants
s'adonnaient au jeu de damoiseaux.
- Par ce coup-ci
je gagne !, s'écria soudain le bien-nourri.
- Hippochondriaque
qui trichez ! fit l'autre, le traitant de lourdaud maladif.
- Comment
osez-vous, fit le gros plein de courroux, balayant de sa patte crochue les
oiseaux blancs les oiseaux noirs du damier du pandamier.
- Autorhino
suffisant ! fit l'autre, le disant unicorne, orgueilleux et onaniste à la fois.
On se leva le
front chaud, on donna fort de la patte et de la dent, on s'égratigna profond...
...et la dispute
eût persisté si, friand de lutte et de rage, de haute, double et forte
dentition, un crocolion accouru ne les avait croqués tous deux - écartant le
pandamier qu'il savait indigeste du damier.
Ce fut, en la
vaste poche que les joueurs trouvèrent, trop tard, conciliation, où déjà macéraient
digérés trois cheveaux, deux chameaunogames, et bien sûr quelques chathons.
Ne séjournaient
là, ni cobradhonneur ni calmaraucanards, encore moins de lapinparasol ou de
dindondusang, ce qui nous dispense un bel éclairage sur les mœurs
nutritionnelles du crocolion - trop méconnues.
Où lire JCP
Où lire JCP
Vegas sur sarthe - Animaux imaginaires
Sacré grabuge
On sait que pour les sauver du grabuge du Déluge, Noé – petit-fils de Mathusalem, ce qui ne nous rajeunit pas - embarqua sur son arche-refuge hydrofuge tous les couples d'animaux hétéro répertoriés dans le Grand Bestiaire illustré.
On sait que pour les sauver du grabuge du Déluge, Noé – petit-fils de Mathusalem, ce qui ne nous rajeunit pas - embarqua sur son arche-refuge hydrofuge tous les couples d'animaux hétéro répertoriés dans le Grand Bestiaire illustré.
Ce
qu'on sait moins c'est que de ces derniers, n'ayant pu faire
abstinence pendant quarante jours dans cette obscurité et cette
promiscuité, naquirent des animaux dits impurs ou “arrangés”
aux caractéristiques très particulières, parmi lesquels on trouve
encore de nos jours:
Le
rhinocervoise
Préférant
les mares à bière aux mares à boue, il possède une corne qui -
réduite en poudre et parfumée aux herbes aromatiques comme la
menthe - soigne le rhume des foins. Ses propriétés sont connues
comme le houblon (on dit souvent à tort: comme le loup blanc)
Le
rhinocervoise est du même ordre que le cheval d'arçon et le
tapir-persan.
Il
ne doit cependant pas être confondu avec l'autorhinocervoise
qui appartient à l'ordre des rhinomnibus.
Le
bouquetintamarre
Muni
d'une protubérance dite cloche “tintouin” qui fait tin
puis touin - perfectionnée en 1866 par M. Seguin - le
bouquetintamarre éloigne ainsi ses prédateurs naturels et tous les
handicapés du bulbe qui pensent que sa corne broyée peut soigner
l'impuissance sexuelle.
Il
préfére les tintamares au mares à boue où il peut rafraîchir son
popotintamarre.
Le
bouquetintamarre se nourrit exclusivement de picotintamarre
contrairement au bouquetin-tout-court qui ne se nourrit pas car il a
disparu depuis longtemps, victime de prédateurs de tout poil.
Le
dromaderviche
Originaire
des Balkans et contrairement au chameauderviche, il ne possède
qu'une seule bosse, ce qui permet à la variété tourneur - le
dromedarius circonvolus - de tourner plus vite que les autres.
L'attraction
gravitationnelle de sa bosse se nomme force centripète que les
zoologistes nomment - en se pinçant les deux narines entre le pouce
et l'index - échelle de flatulence.
Le
dromaderviche diesel tourne moins vite que le dromaderviche essence
mais plus longtemps.
Par
contre il rejette des particules fines appelées grains de sable qui
forment d'immenses dunes ou ergs, mot très prisé des
verbicrucistes.
Un
groupe de dromaderviches diesel ou essence s'appelle indifféremment
une caravane.
Le
flamangouste rose
Cet
échassier à la fourrure couleur herpès vésiculeux appartient à
la famille des Herpestidés dont on connait surtout les cousins, le
suricatmandou népalais (népalais, bien au contraire) et le
suricatStevens de la région d'Arbanville.
Il
vit dans des flamangroves sous les pas, sous les lés, sous les
palétuviers roses dont il prend la couleur.
On
notera que la femelle est rose contrairement au mâle qui est rose.
Le
flamangouste possède un cri guttural, le “goeidag” qui
veut dire Oups ou Désolé en flamand et qu'il pousse
lorsqu'il rate son décollage en formation.
Dans
le cas contraire son autre cri guttural, le “geslaagd”
signifie “J'ai réussi, j'suis trop fort”.
… et
bien d'autres encore comme le castorticolis à tête fixe, le
cachalogarithme qui dérive de façon népérienne, le tamanoirdésir
(fourmilier rocker), le héronpetipatapon (heiger en flamand mais on
s'en fout) ou le koalasagne (marsupial bolognais).
Libellés :
Animaux imaginaires,
Vegas sur sarthe
Stouf - Animaux imaginaires
Zozologie, chameaubylette et ouistutu.
En ces temps-là j'étais
Zozologiste, complétement épris d'obscuriosité, éclectique et trais
au courant de tout ce qui concernait les zazanimots, la Taxinomie
(science du savoir appeler un Taxon (e) ou tout organisme vivant
sachant conduire un taxi sans téléphone).
Ce jour là j'étais en re-tard, encore
chaussé de mes Serpantoufles et n'ayant pas encore avalé ma
Pizzaraignée. Fatigué par une étude toute nuitesque de la
technologie du Phénakistoscope.
Devais-je prendre place sur ma
Chameaubylette ou Brebicyclette (celle-ci équipée d'une Hiboussole
dernier hululement) ?
J'en étais las de mes
hululecubrations domestiques lorsque mon ami Ouistutu Fifi (« Brin
d'acier » pour les intimes), mon ami p'tit singe qui aurait
tellement voulu être un p'tit rat à l'opéra, me sauta sur la tête
et, tel le lapin d'Alice au pays des merveilles, sortit sa montre à
gousset et me dit que nous étions en retard, que nos esprits
devaient rapidement suivre notre fantaisie et nous confier à
l'erreur humaine !
- Gros, lui dis-je, mais tu n'es pas une
main !
- Heureusement, me répondit-il, sinon je
me serais foutu dans ta gueule et non point dessus !
- Attends un instantinet,
l'invectivais-je brutalement, mais tu pues de la tronche cher
odorateur !
Ah zut ! Dans la mêlée de cette
riflette anecdotique...je venais de vexer mon ami. Comment pouvais-je
me refaire ?
Les croquettes à chat, une entrée
gratuite demain, mardi 26 mai à 19h30 à l'opéra de Paris pour « La
flûte
enchantée » https://www.operadeparis.fr/saison-2014-2015/opera/la-flute-enchantee-mozart ?
Ouf...à cet instant je fus sauvé par
Vladimir Poutine qui cherchait un nouveau singe pour son nouveau
prochain Bolchoï médiatique.
Ouistutu était très rusé et parlait
tout à fait russe, il se vit instantanément comme le nouveau spoutnik des réality-show FBI vs MKVD et aussi le nouveau
milliardaire à la Gérard Depardieu. Il sembla me toiser d'un air
assez méprisant.
- Gros, lui dis-je, souviens toi lorsque
tu étais un p'tit gosse plein de sang à côté de ta mère morte.
Souviens-toi de l'odeur de mes mains lorsque je t'ai lavé et donné
un biberon improvisé...tu dormais difficilement et mes soins de tous
les instants t'ont sauvé d'une mort certaine. C'était pas bien ?
En vérité...quelques années avant,
ouistutu et moi avions regardé ce film américain génial qui
s'appelait « Instinct » et je venais de me rappeler du
scénare.
- Papa, me répondit-il, mon bon Jobi
Joua (docteur fou,en swawili), tu te prends pour Anthony Hopkins dans
le film avec lequel j'aimais bien m'endormir dans tes bras et tu
crois que j'ai oublié toutes les bonnes marrades de notre vie ? Tu
crois que je vais me barrer avec ce con ? Bon,sinon...après
tout j'ai jamais essayé les croquettes,avec un peu de ketch-up ou de
la mayo c'est cool ?
Ouistutu et moi ne sommes point allés
bosser, nous avons passé une super journée de soleil au parc
Astérix et nous sommes gavés de glace banane-fraise-camembert !
Coool...
Plume Vive - Animaux imaginaire
Animaux de la boutique des étrangetés
Poussinge
Petit mammifère presque cubique, mais pas très haut, qui, non content de faire des grimaces et d'amuser la galerie à longueur de journée, grandit à la vitesse de la lumière, perdant son duvet jaune étincelant à chaque mue, c’est-à-dire, de manière hebdomadaire.
Petit mammifère presque cubique, mais pas très haut, qui, non content de faire des grimaces et d'amuser la galerie à longueur de journée, grandit à la vitesse de la lumière, perdant son duvet jaune étincelant à chaque mue, c’est-à-dire, de manière hebdomadaire.
- Conseils de soins : Omnivore.
Il dort dès qu'il fait nuit et a besoin de beaucoup d'affection.
- Conseils d'adoption :
Gens peu enclins au ménage, s'abstenir. Excellente adaptation dans les familles
avec enfants.
Autruchemin
Grande volatile de deux
mètres, sa morphologie l'empêche de voler, ce qui lui vaut de pleurer une bonne
partie des matinées. Il se calme au son d'une voix chantante. Il possède deux
yeux extrêmement globuleux et expressifs qui lui permettent d'obtenir à peu
près tout ce qu'il désire, et ce sans hypnose. A tendance à se perdre pendant
ses promenades.
- Conseils de soins : Herbivore.
Un collier à puce est à prévoir pour le retrouver facilement.
- Conseils d'adoption :
Chanteurs de salle de bains et non-trekkeurs, passez votre route.
Papivert
Très vieil animal,
l'ancêtre de tout organisme vivant, cet hybride dont on ne connaît pas les
origines à tendance à oublier son âge. Il court donc la femelle dès qu'il en a
l'occasion, se retrouvant souvent frustré de ne pouvoir l'honorer, car c'est
après de longues années de chasse qu'il peut enfin trouver un c… cœur à
prendre. Et parfois il y arrive. Attention, animal très fertile.
- Conseils de soins :
Carnivore. Un calendrier perpétuel et des contraceptifs adaptés peuvent être
utiles.
- Conseils d'adoption :
Adoptants avec une espérance de vie au taquet, et une bonne mémoire.
Tortutu
Petite chose pleine de
volume, dont la tête se distingue souvent mal du fondement. Roule sur elle-même
à la manière d'un Popple, et chantonne toute la journée. S'entend très bien
avec l'Autruchemin. D'un diamètre de 30 centimètres, elle ne prend pas de
place. Parfait doudou vivant qui se nourrit de l'affection de ses maîtres et
d'oeufs. Rare spécimen animal à aimer tout le monde.
- Conseils de soins : Oophage.
Prévoir des séances quotidiennes de câlins et des oeufs. Beaucoup d'œufs.
- Conseils d'adoption :
Il faut avoir du temps à lui consacrer. Et les nerfs bien solides (il ne chante
pas toujours très juste).
Chevallée
Mammifère d'une taille
imposante, il ne vit que dans des espaces herbeux très vastes, avec des reliefs,
car il a besoin de galoper au creux de montagnes. De l'entretien de sa
musculature dépend son épanouissement. Quelque part un peu artiste, car il aime
la lumière, les couleurs et les fleurs (autant à admirer qu'à déguster, les
fleurs). Et la poésie aussi. Peut bien s'entendre avec le Poussinge, qu'il
porte volontiers sur son dos.
- Conseils de soins :
Herbivore. Ranch ou haras serait l'idéal pour l'accueillir.
- Conseils d'adoption :
Si vous n'êtes pas créatif dans l'âme, ça risque d'être compliqué.
Crépigeon
Petit oiseau aux ailes
très longues, il s'amuse à frôler les maisons pour en régulariser les enduits à
la chaux, dont il se nourrit. Sans réelle interaction avec sa famille
adoptante, il propose néanmoins des spectacles de haut vol qui peuvent divertir
lors des soirées entre amis ou quand il faut impressionner la famille.
Déménager régulièrement permet de maintenir des relations de voisinage
cordiales.
- Conseils de soins :
Régime non réellement identifié. Pas grand-chose d'identifié le concernant,
d'ailleurs.
- Conseils d'adoption :
Adoptant qui cherche à faire une bonne action, essentiellement.
Confettigre
Le plus festif des
mammifères : grâce à sa dentition exceptionnelle, il déchiquète en quelques
secondes de quoi animer vos plus folles soirées. Permis de détention obligatoire
(six mois de formation). Espace extérieur dédié recommandé (ou budget de
rénovation intérieure annuelle à prévoir). Animal qui fait sensation, même auprès
de votre banquier.
- Conseils de soins : Carnivore.
Pour des raisons financières, l'élevage de sa nourriture est conseillé…
- Conseils d'adoption :
Adoptants au gros caractère, car il faut savoir lui tenir tête (mais pas trop
près).
Libellés :
Animaux imaginaires,
Plume Vive
Nounedeb - Animaux imaginaires
A la kermesse des animaux imaginaires.
J’avais ouï-dire qu’un ouistitigre jouait de l’ocarina avec un okapiranha, faisant danser la gigue à des iguanebâtés, sous la lune gibbeuse, pour des gibbonnobos ados.
Pour aller voir, j’enfilais difficilement mon serpentalon qui se tortillait comme une lochenille. Mais dehors, un rorqualligator m’envoya, d’un coup de queue bien rosse, sur le dos d’un pécarhinocéros qui filait comme un autobus plein de chimpanzébus. Il finit à la casse où un castortue plus ramolli qu’un chameaullusque lui asséna le coup de grâce : être un loriotarie à la grande cachaloterie de la kermesse des animaux imaginaires
Où lire Nounedeb
J’avais ouï-dire qu’un ouistitigre jouait de l’ocarina avec un okapiranha, faisant danser la gigue à des iguanebâtés, sous la lune gibbeuse, pour des gibbonnobos ados.
Pour aller voir, j’enfilais difficilement mon serpentalon qui se tortillait comme une lochenille. Mais dehors, un rorqualligator m’envoya, d’un coup de queue bien rosse, sur le dos d’un pécarhinocéros qui filait comme un autobus plein de chimpanzébus. Il finit à la casse où un castortue plus ramolli qu’un chameaullusque lui asséna le coup de grâce : être un loriotarie à la grande cachaloterie de la kermesse des animaux imaginaires
Où lire Nounedeb
lundi 25 mai 2015
Semaine du 25 au 31 mai 2015 - Animaux imaginaires
Vous avez retrouvé vos clés, votre bagnole et votre toit
mais en prime des animaux bizarres.
Selon le principe des mots valises combinant deux mots en les collant par leurs
syllabes - serpentalon ou cachalotarie - présentez-nous vos animaux imaginaires
dans votre texte en prose ou en vers avant dimanche 31 mai minuit à l'adresse
habituelle impromptuslitteraires[at]gmail.com
.
Libellés :
Animaux imaginaires,
Lancement de thème
dimanche 24 mai 2015
Lilousoleil 4h du mat
- Monsieur
Larose, comment se fait-il que nous vous ayons retrouvé comme un ver dans ce coin du bois de Boulogne
à 4 heures du matin ?
- Comme
je vous l’ai expliqué monsieur l’ agent
heu commissaire heu commandant ; j’avais rendez-vous avec des amis pour
nous rendre au mariage d’un copain. J’hésitais sur ma tenue, oui monsieur le
commis commandant, je suis très pointilleux sur mes tenues vestimentaires
- C’est
bien ce que je constate ! Vous connaissez bien de coin-là du Bois ?
- Oh
vous moquez pas, et puis m’embrouillez pas
avec vos questions saugrenues.- Je reprends, j’hésitais sur ma tenue, j’avais
apporté deux costumes, je n’avais pas eu
le temps de me changer au bureau. C’est alors qu’un énergumène sorti de nulle
part s’est précipité sur moi, m’a bousculé et je me suis retrouvé les quatre
fers en l’air. Il s’est installé au volant de ma bagnole et a démarré à tout berzingue.
- Je
vois. Ensuite…
- Ben
mes fringues étaient dans la bagnole.. ; En plus il s’est mis à pleuvoir
des hallebardes… Heureusement un gentil brésilien est venu à mon secours…
Tiniak - 4h du mat
DOUCEUR NOUVELLE
Pizzicati, douceur nouvelle
chantant sur les doigts ignorés
des toitures en ribambelle
feignant d'être bien fatiguées
mais des restes plein la gamelle
Pleurez, pleurez ! que je rigole !
les clés rendues au caniveau
le désastre de ma bagnole
la fin connue des haricots
les matins sur le mont Pignol
J'avance vers le jour éteint
le front butant sur l'horizon
les mains tant chargées de saisons
qu'en a échappé le butin
Je m'accorde à tes ablutions
fleuve à l'immuable destin
et renouvelant le festin
d'embrasser sa destination
Vois si le matin meurt de rire
après l'aube du repentir
quand les jupes narguent les squares
Voici le matin mort de rire
Âpre est l'aube du repentir
quand les juges narguent l'espoir
Rien dans les mains, rien dans les poches
que de fantoches souvenirs
Rien qui ne vaille ton soupir
ignorant comme tout est moche
Le réveil n'est plus matinal
Où prendre un délire matutinal et croissant-beurre...
Pizzicati, douceur nouvelle
chantant sur les doigts ignorés
des toitures en ribambelle
feignant d'être bien fatiguées
mais des restes plein la gamelle
Pleurez, pleurez ! que je rigole !
les clés rendues au caniveau
le désastre de ma bagnole
la fin connue des haricots
les matins sur le mont Pignol
J'avance vers le jour éteint
le front butant sur l'horizon
les mains tant chargées de saisons
qu'en a échappé le butin
Je m'accorde à tes ablutions
fleuve à l'immuable destin
et renouvelant le festin
d'embrasser sa destination
Vois si le matin meurt de rire
après l'aube du repentir
quand les jupes narguent les squares
Voici le matin mort de rire
Âpre est l'aube du repentir
quand les juges narguent l'espoir
Rien dans les mains, rien dans les poches
que de fantoches souvenirs
Rien qui ne vaille ton soupir
ignorant comme tout est moche
Le réveil n'est plus matinal
Où prendre un délire matutinal et croissant-beurre...
stouf - 4h du mat
Lucy scarabée dans le ciel avec des diamants
D'après mon horloge interne il devait bien être quatre heure du mat quatre millions d'années avant 2015 lorsque je sortis d'une grotte en pleine jungle et m'aperçus que je n'avais pas mes clefs de bagnole. Qu'aurais-je bien pu en faire d'ailleurs, à part peut-être réussir à allumer un feu pour me griller une cibiche ?
Il pleuvait fort et je m'abritais sous une espèce de feuille inconnue et immense où trottinaient quelques bizarreries scolopandresques préhistoriques aux yeux verluisants, des choses de trois mètres de long qui semblaient cracher un venin mortel; je trouvais cela beau et psychédélique mais je me souvins tout à coup des consignes et m'éloignai de ce toit improvisé.
Les sons étaient disproportionnés (comme du Jimmy Hendrix encore plus psychédélique), le vent me disait miaou dans les oreilles et les arbres me chantaient que Jésus nous aimait tous. Une fleur jaune, d'une douzaine de mètres d'envergure, oscilla peu à peu vers moi et je fus émerveillé par son œil unique et bleu qui me fixait fixement...je fus illico-amoureux, complètement envouté,ensorcelé,ébloui en fait !
C'était coool...et il pleuvait toujours !
Oh là ! Une main humaine se posa sur mon épaule droite et me parla en langage humain.
-Bonjour monsieur stouf, je suis Yves Coppens, paléoanthropologue de renom, j'enseigne au collège de France depuis un certain temps.
Je me retournais vers la main et il avait l'air sympa ce monsieur...un p'tit gros à lunettes très intelligentes et depuis tellement de temps persévérantes...avec des doutes, des erreurs et des réussites !
Je lui demandais innocemment vous êtes entré ici par la bouche de métro Denfert-Rochereau ou celle des Gobelins ?
-Ah ben, moi c'était par Bastille ! me répondit-il très sérieusement et je sus à cet instant que je n'avais pas à faire à n'importe qui...je fus tout à fait conquis.
Yves Copeens voulu fumer une clope en ma compagnie et engagea la conversation.
-Alors, vous l'avez vu ?
-Hein, qui ça ? Lui demandais-je bêtement.
-Allons...monsieur stouf..vous n'avez pas fait ce voyage de quatre millions d'années en arrière juste pour fumer un mégot solitairement, vous aviez un but ontologique ? Enfin quoi...Lucy...la belle hominidé pleine de poils et certainement toute petite, celle qui fut une des mères de notre humanité. Je suis certain que vous en avez entendu parler !
Je ne compris pas pourquoi Yves Copeens semblait si nerveux et en fait je ne l'écoutais plus tout à fait puisque j'avais repéré, depuis quelques minutes, deux beaux yeux qui nous fixaient de derrière les fougères démesurées. Je ne pouvais m'en détacher, ils semblaient me dire quelque chose, quoi ? Et puis...une main velue et rêche se posa gentiment sur la mienne.
Voila...le reste tu te le fais dans ta tête !
D'après mon horloge interne il devait bien être quatre heure du mat quatre millions d'années avant 2015 lorsque je sortis d'une grotte en pleine jungle et m'aperçus que je n'avais pas mes clefs de bagnole. Qu'aurais-je bien pu en faire d'ailleurs, à part peut-être réussir à allumer un feu pour me griller une cibiche ?
Il pleuvait fort et je m'abritais sous une espèce de feuille inconnue et immense où trottinaient quelques bizarreries scolopandresques préhistoriques aux yeux verluisants, des choses de trois mètres de long qui semblaient cracher un venin mortel; je trouvais cela beau et psychédélique mais je me souvins tout à coup des consignes et m'éloignai de ce toit improvisé.
Les sons étaient disproportionnés (comme du Jimmy Hendrix encore plus psychédélique), le vent me disait miaou dans les oreilles et les arbres me chantaient que Jésus nous aimait tous. Une fleur jaune, d'une douzaine de mètres d'envergure, oscilla peu à peu vers moi et je fus émerveillé par son œil unique et bleu qui me fixait fixement...je fus illico-amoureux, complètement envouté,ensorcelé,ébloui en fait !
C'était coool...et il pleuvait toujours !
Oh là ! Une main humaine se posa sur mon épaule droite et me parla en langage humain.
-Bonjour monsieur stouf, je suis Yves Coppens, paléoanthropologue de renom, j'enseigne au collège de France depuis un certain temps.
Je me retournais vers la main et il avait l'air sympa ce monsieur...un p'tit gros à lunettes très intelligentes et depuis tellement de temps persévérantes...avec des doutes, des erreurs et des réussites !
Je lui demandais innocemment vous êtes entré ici par la bouche de métro Denfert-Rochereau ou celle des Gobelins ?
-Ah ben, moi c'était par Bastille ! me répondit-il très sérieusement et je sus à cet instant que je n'avais pas à faire à n'importe qui...je fus tout à fait conquis.
Yves Copeens voulu fumer une clope en ma compagnie et engagea la conversation.
-Alors, vous l'avez vu ?
-Hein, qui ça ? Lui demandais-je bêtement.
-Allons...monsieur stouf..vous n'avez pas fait ce voyage de quatre millions d'années en arrière juste pour fumer un mégot solitairement, vous aviez un but ontologique ? Enfin quoi...Lucy...la belle hominidé pleine de poils et certainement toute petite, celle qui fut une des mères de notre humanité. Je suis certain que vous en avez entendu parler !
Je ne compris pas pourquoi Yves Copeens semblait si nerveux et en fait je ne l'écoutais plus tout à fait puisque j'avais repéré, depuis quelques minutes, deux beaux yeux qui nous fixaient de derrière les fougères démesurées. Je ne pouvais m'en détacher, ils semblaient me dire quelque chose, quoi ? Et puis...une main velue et rêche se posa gentiment sur la mienne.
Voila...le reste tu te le fais dans ta tête !
samedi 23 mai 2015
Gene M - 4h du mat
Vlan ! La porte se referma sur moi.Un courant d'air sans doute...
Il est 4 h du matin, je m'apprêtais à partir, à fuir plutôt, comme une voleuse...
Mon Dieu, que vais-je faire ?
En toute autre circonstance, ce serait simplement fâcheux, très fâcheux ; mais là c'est la catastrophe.
Je reste hébétée pendant quelques instants, incapable de réfléchir, de prendre une décision. La pluie tombe avec une intensité tropicale, bientôt je me retrouve trempée sans possibilité de m'abriter.
Derrière la porte , il y a deux valise, mon sac à main et mes clefs de voiture. Quelques centimètres infranchissables me séparent du salut.
Je fuis, je fuis un monstre, un être maléfique et manipulateur. Je ne pars pas sur un coup de tête, Il y a des semaines que je prépare ma fuite. Les deux valises dissimulées dans un coin sombre de ma penderie, les quelques papiers indispensables à ma nouvelle vie et le peu d'objets personnels auxquels je tenais...
Il me semblait avoir pensé à tout. Pouvais- je imaginer qu'un courant d'air allait tout faire rater...
Les idées le plus folles se bousculent dans mon cerveau . Aller à la police et leur dire quoi ? J'ai drogué mon compagnon afin qu'il ne se réveille pas. Impossible d'expliquer ça aux flics. Un serrurier à cette heure ci, impensable.J'ai appris, je ne sais où et comment, qu'une simple radio permettait d'ouvrir lorsque la porte avait claqué... Je n'avais jamais eu l'idée d'essayer.
Mais à qui demander ? La maison voisine est occupée par une jeune femme qui part tôt le matin à son travail. Je ne la connais pas mais c'est peut être le solution.
Deux heures que je suis là, sous la pluie, à me morfondre.
Enfin la voisine sort de chez elle. Je m'approche, je la sens méfiante. Mon dieu ! pourvu qu'elle m'écoute. Elle est pressée, elle cherche à m'éconduire, mais elle semble gentille et la peur me rend persuasive. Oui, elle a des radios, oui, elle veut bien m'en confier une.
Ca a marché. J'ai pris mes valises, mon sac à main , mes clés de voiture et j'ai sauté dans ma petite bagnole. Je file comme le vent dans le matin frais vers la liberté.
Il est 4 h du matin, je m'apprêtais à partir, à fuir plutôt, comme une voleuse...
Mon Dieu, que vais-je faire ?
En toute autre circonstance, ce serait simplement fâcheux, très fâcheux ; mais là c'est la catastrophe.
Je reste hébétée pendant quelques instants, incapable de réfléchir, de prendre une décision. La pluie tombe avec une intensité tropicale, bientôt je me retrouve trempée sans possibilité de m'abriter.
Derrière la porte , il y a deux valise, mon sac à main et mes clefs de voiture. Quelques centimètres infranchissables me séparent du salut.
Je fuis, je fuis un monstre, un être maléfique et manipulateur. Je ne pars pas sur un coup de tête, Il y a des semaines que je prépare ma fuite. Les deux valises dissimulées dans un coin sombre de ma penderie, les quelques papiers indispensables à ma nouvelle vie et le peu d'objets personnels auxquels je tenais...
Il me semblait avoir pensé à tout. Pouvais- je imaginer qu'un courant d'air allait tout faire rater...
Les idées le plus folles se bousculent dans mon cerveau . Aller à la police et leur dire quoi ? J'ai drogué mon compagnon afin qu'il ne se réveille pas. Impossible d'expliquer ça aux flics. Un serrurier à cette heure ci, impensable.J'ai appris, je ne sais où et comment, qu'une simple radio permettait d'ouvrir lorsque la porte avait claqué... Je n'avais jamais eu l'idée d'essayer.
Mais à qui demander ? La maison voisine est occupée par une jeune femme qui part tôt le matin à son travail. Je ne la connais pas mais c'est peut être le solution.
Deux heures que je suis là, sous la pluie, à me morfondre.
Enfin la voisine sort de chez elle. Je m'approche, je la sens méfiante. Mon dieu ! pourvu qu'elle m'écoute. Elle est pressée, elle cherche à m'éconduire, mais elle semble gentille et la peur me rend persuasive. Oui, elle a des radios, oui, elle veut bien m'en confier une.
Ca a marché. J'ai pris mes valises, mon sac à main , mes clés de voiture et j'ai sauté dans ma petite bagnole. Je file comme le vent dans le matin frais vers la liberté.
Mamily - 4h du mat
Je me suis amusée à essayer de suivre le rythme de la
chanson ''chacun fait c'qui lui plaît''
4h du mat
''j'ai des frissons''
ça dégouline dans mon pantalon.
seul dans la nuit
sentant la pluie glacée
''je claque des dents''
c'est pas marrant.
je calcule ma bagnol'
envolée la vieille cass'rol.
je fouille mes poch'
c'est pas fastoch'
les clés c'est pas gagné
je cherch' un flic c'est pas pratic'
j' perds la têt' j' perds la têt'.
rien à faire rien à faire rien à faire.
Air...air...air...air..
vodka bière whisky
c'est fini fini fini.
Pas un rond
désolation
Je tourn'en rond personn' à l'horizon.
''Je suis seul seul seul'' dans le matin noir.
matin noir
matin cafard.
derrièr' le trottoir arriv'un clochard
j'maccroch' à lui
enfin un abri !
L'Arpenteur d'étoiles - 4h du mat
Dans la brève déchirure des nuages se
glisse une lune pâle et échevelée. Une lueur blanche sur mes mains
de fantôme. Je me recroqueville sur le trottoir. Au fond de la
bouche d'égout brillent vaguement mes clefs de voiture. Quatre
heures du mat'. Bénédicte a dû s'endormir et il commence à
pleuvoir.
vendredi 22 mai 2015
AOC - 4h du mat
Il devait bien être 4 H du mat quelque part en Atlantique, entre le 56e et le 57e et il devait bien pleuvoir ce jour-là à St Pierre ou sur les Iles Sandwich. C’est sûr que sur Vindication, ça ne me serait pas arrivé ! Là-bas, pas de voiture donc pas de clé, encore moins de toit donc pas de clé, non plus.
J’étais loin de penser à toutes ces destinations hautement exotiques, tout juste à respecter une jolie signalisation horizontale, peut-être pas assez longtemps, mais qui était là pour chronométrer mon temps d’arrêt ? Toujours est-il que gaie comme un gorfou doré qui a repéré un beau banc de krill, j’ai pris mon élan et j’ai plongé…
Dans le mur, enfin non, enfin presque, enfin j’ai plutôt été prise en sandwich entre un Nantais et une défense anti-bélier. Or, si le petit beurre reste tendre, l’acier trempé ne ramollit pas vraiment ! Le choc a fait perdre à Clio (fille de Zeus et de Mnémosyne) toute notion d’amour-propre, qui s’est sentie devenir veuve Clicquot à prendre sa calandre pour un bouchon de champagne… Tout fout le camp !
Après que les bulles et les chandelles se soient calmées entre l’hippocampe et l’oreille interne ; que j’aie réussi à joindre l’assureur qui ne s’était pas fait prié pour faire le pont ou autre viaduc de la saison; que nous ayons réussi à trouver un formulaire de constat (nombre d’assureurs estimant inutile d’en fournir à leurs vaches à lait) ; que Clio 1 soit brancardée chez Dr R et que Clio 2 (et oui, les télescopages de Mnémos mènent à bien des déboires savez-vous !) cherchait une nouvelle chaussure ; que la matinée soit bien entamée ; que j’aie été gentiment entendue par mon gentil garagiste qui sait très bien faire les gentilles factures ; que j’arrive à ma porte ; c’est quand j’ai croisé le regard tendre du canapé qui m’attendait plein de bienveillance que j’ai senti fuir tout surplus d’adrénaline et que je me suis effondrée comme un vieux château de cartes bâti sur une zone de subduction.
Depuis, je me balade en bleu layette floqué « Louez-moi à 29 € par jour », ça fait mal à l’honneur ! J’aurais peut-être préféré qu’il fût 4h du mat…
J’étais loin de penser à toutes ces destinations hautement exotiques, tout juste à respecter une jolie signalisation horizontale, peut-être pas assez longtemps, mais qui était là pour chronométrer mon temps d’arrêt ? Toujours est-il que gaie comme un gorfou doré qui a repéré un beau banc de krill, j’ai pris mon élan et j’ai plongé…
Dans le mur, enfin non, enfin presque, enfin j’ai plutôt été prise en sandwich entre un Nantais et une défense anti-bélier. Or, si le petit beurre reste tendre, l’acier trempé ne ramollit pas vraiment ! Le choc a fait perdre à Clio (fille de Zeus et de Mnémosyne) toute notion d’amour-propre, qui s’est sentie devenir veuve Clicquot à prendre sa calandre pour un bouchon de champagne… Tout fout le camp !
Après que les bulles et les chandelles se soient calmées entre l’hippocampe et l’oreille interne ; que j’aie réussi à joindre l’assureur qui ne s’était pas fait prié pour faire le pont ou autre viaduc de la saison; que nous ayons réussi à trouver un formulaire de constat (nombre d’assureurs estimant inutile d’en fournir à leurs vaches à lait) ; que Clio 1 soit brancardée chez Dr R et que Clio 2 (et oui, les télescopages de Mnémos mènent à bien des déboires savez-vous !) cherchait une nouvelle chaussure ; que la matinée soit bien entamée ; que j’aie été gentiment entendue par mon gentil garagiste qui sait très bien faire les gentilles factures ; que j’arrive à ma porte ; c’est quand j’ai croisé le regard tendre du canapé qui m’attendait plein de bienveillance que j’ai senti fuir tout surplus d’adrénaline et que je me suis effondrée comme un vieux château de cartes bâti sur une zone de subduction.
Depuis, je me balade en bleu layette floqué « Louez-moi à 29 € par jour », ça fait mal à l’honneur ! J’aurais peut-être préféré qu’il fût 4h du mat…
Vegas sur sarthe - 4h du mat
Nuit
de slam
Il
est quatre heures du mat, l'heure des leurres, l'heure des pleurs
et
tel un automate je mate, je compte mes stigmates couleur tomate.
sans
clé comment boucler Chloé qui renâclait après cette raclée
musclée
et
s'est tirée avec ma tire
sans
bagnole, sans la moindre chignole de Bagnolet aux Batignolles
je
suis le roi des branquignols, un relou campagnol.
Grand-guignol!
sans
toit, pantois, sans toi, sans voix, coi, à découvert
j'en
perds mon patois sarthois entre-deux-verres
et
sous la pluie, un grain chagrin, une belle-de-nuit meurt d'ennui
c'est
du tout-cuit et je la suis... mais c'est qui lui?
Paf!
Court-circuit
jeudi 21 mai 2015
Zoz - 4h du mat
~ je n'ai pas à ma porte une auto comme
celles qui passent. Je n'ai pas de porte. Pas de clés dans mes poches. Je ne
visite que des portières où les vitres se baissent. Où une haleine souvent
fétide me tutoie sans me connaître. Voyage de basse humanité. Ma vie est un
coin de rue avec sa pluie comme rideau, son horizon bouché. Mais je possède
encore ce 4 h du mat bien à moi, le signal lourd de ma liberté fatiguée.
Toujours debout mais sans portière à ouvrir, avec la pluie pour me laver, j'arrête
le massacre. Demain peut être, je voyagerai à pied ..
zoz..
Lorraine - 4h du mat
Il
pleut à verse . Il fait nuit noire.
Je marche. Le vent me fouette, j’ai les
cheveux dans les yeux, et j’ai froid, si froid ! Où sont mes souliers, qui
mes les a prises ? Je suis là pieds nus, je crois que je pleure. Oh !
oui, je pleure. J’avais laissé la voiture ici, tout près, devant l’église …mais
où est l’église ? Où est ma voiture ?...
C’est injuste ! Je n’ai fait de mal
à personne, pourquoi m’a-t-on abandonnée ? Il est 4 heures du matin , j’entends les coups
du carillon. Donc l’église est là ! Je me dépêche, je cours dans les
flaques, j’entrevois la masse écrasante d’une cathédrale frôlée par la lune, je
descends une rue en pente, j’arrive…
Ce n’est pas mon église…mais, quelle chance,
voici ma voiture ! Enfin ! Oui, c’est elle, sèche et doucement éclairée. Vite, mes clefs. Dans ma poche, tout au fond,
je fouille, je palpe, je refouille, c’est toujours là que je les mets, je le
sais quand même… Non ! Noooon !!!
4 heures du matin. Je m’éveille en
hurlant…Heureusement, j’habite seule. Je
pousse un long soupir de délivrance. Et enfin rassurée, je me rendors du
sommeil du juste.
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