Qui c'est maman ?
J'aimerais en quelques mots vous dire
ce que le nom "maman" m'inspire;
mais voilà, ces mots sont bloqués !
comment pourrais-je expliquer ?
Ma maman, c'est une présence
depuis le jour de ma naissance
dans les bons, les mauvais moments,
elle me soutient farouchement,
toujours prête à venir m'aider !!!
trop, peut-être ??? car lorsque j'étais
une ado à moitié rebelle
j'aurais aimé avoir des ailes
pour loin d'elle m'envoler
et vivre en toute liberté.
Maman, qui s'organisait,
Les jours où tout dérapait :
c'était les longues nuits de veille
pour les rhinos, les maux d'oreille
Elle n'a jamais laissé tomber :
malgré son asthme, son eczéma,
pour moi, elle était toujours là !!!
Maman, c'était aussi l'angoisse
lorsque j'arrivais en retard
de l'école, ou de la paroisse,
et je voyais dans ses prunelles
toute la détresse du monde
se disperser en vingt secondes
car j'étais de nouveau près d'elle....
Enfant, maman c'était câlins,
c'était dodo, main dans la main,
sous l’oeil attendri de mon père
qui, silencieux, la laissait faire
lui qui peut-être aurait souhaité
échanger son autorité
contre une douceur féminine
dont je me nourrissais, gamine.
Maman, parfois, c'était colère,
gronderie, fichu caractère,
c'était aussi une fessée
lorsque je l'avais méritée !!!!!
Maman, souvent, c'était des larmes
qui lui conféraient tout son charme
et prouvaient, si besoin était,
sa trop grande fragilité.
C'était aussi l'envie de plaire,
de rire, de chanter, de danser :
ce que je n'ai jamais su faire
et que je lui ai reproché....
Et puis un jour, je suis partie.
C'était normal, j'avais grandi !
les enfants partent tous un jour
en emportant dans leurs bagages
des valises pleines d'amour,
tout en laissant dans leur sillage
une sensation douce-amère
de trop peu, de trop mal, de trop court....
un désir de marche en arrière,
un sentiment de non-retour !
Et j'ai vécu ma vie de femme
sans d'elle me préoccuper :
je l'ai laissée se "débrouiller"
avec papa, avec mémé,
qu'elle a soignés, qu'elle a aidés
sans jamais déposer les armes....
Puis un jour, seule elle est restée.
Elle n'a pas voulu m'encombrer :
elle a accepté de reprendre
sa vie longtemps interrompue
et, décidée, sans plus attendre,
un an ou deux elle a vécu,
en avalant les kilomètres
dans des voyages insensés :
elle aimait beaucoup voyager,
dans cet art elle était passée maître !!!
Mais bientôt vint la maladie !
et après qu'elle s'en fût guérie
en luttant avec âpreté
est arrivée la cécité !!!
Là encore elle s'est adaptée,
préoccupée comme elle l'était
de me laisser prendre le large,
de ne pas rester à ma charge.....
Et puis un jour, quand j'ai vécu
ce que la vie avait de pire
sa main de nouveau s'est tendue
pour m'aider et me soutenir.
Ma petite mère courage
qui a essuyé tant d'orages !
plus qu'on ne peut en supporter,
tu n'as jamais démérité....
et quand je te vois vieillissante
tes yeux sur le vide posés
que crois-tu que je ressente
sinon une immense fierté ?
Presque 60 ans pour comprendre
tout l'amour que tu m'as donné....
Il était temps! sans plus attendre
je veux par ces mots témoigner :
au crépuscule de ta vie
ma maman, je te dis MERCI.
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mardi 29 mai 2018
vendredi 1 décembre 2017
Gibulène - L'acupuncteur
Colin, jeune acupuncteur de profession, avait depuis l'enfance un problème : il était distrait et désorganisé...
Ce jour là, il se réveilla au son du radio-réveil, décidé à partir du bon pied pour cette journée bien remplie qui l'attendait. Il se leva , le cheveu hirsute et l'oeil encore à demi fermé, trébucha sur ses pantoufles et se rattrapa de justesse avant de se fracasser contre le mur de sa chambre.
« Ca commence bien, se dit-il ! Ça promet ! »
Son agenda était chargée: il avait rendez-vous dans le petit salon de beauté de la rue d'à côté avec une patiente qui, joignant l'utile à l'agréable, lui avait demandé de le piquer pendant que son esthéticienne tentait de lui faire une beauté. Il avait malencontreusement accepté et se demandait s'il ne s'était pas engagé à la légère !
Il soupira et se fit un café ; c'est sûr, il aurait les idées plus claires après.... le rituel matinal se mit en place : la bande fm diffusait une chanson édulcorée et Colin tartina allègrement son pain grillé....
A peine portait-il son toast à la bouche que le téléphone retentit. Contrarié, il chercha du regard et de l'oreille son portable, qu'il ne vit pas immédiatement. L'appel venait du pouf couleur guimauve dans le coin du studio !!! il arriva à proximité au moment où la sonnerie s'arrêtait....
Jurant comme un charretier qui aurait égaré son cheval, il entreprit de fouiller l'énorme pile de linge amoncelé dans le désordre le plus parfait....
Le jingle d'un message lui parvint, comme étouffé. Colin finit par trouver l'objet du délit sous un caleçon à fleurs que lui avait offert sa Chloé... Il s'en saisit et constata que l'appel était anonyme.... ça pouvait attendre.
Trébuchant une nouvelle fois sur le linge qu'il avait largement répandu dans la petite pièce, il revint vers son petit déjeuner qui n'avait bizarrement plus la même saveur : café tiède, toast brisé, son plaisir était gâché.
Bon, ce message........... il porta son portable à l'oreille, la tendit, et entendit une voix inconnue proférer d'un ton menaçant : « tes jours sont comptés, tu sors, t'es mort !!! ». La panique l'envahit ! Bêtement il se dirigea vers la fenêtre cherchant du regard dans un réflexe aussi stupide qu'inconditionné l'auteur de ce message... Il aperçut un gendarme qui s'éloignait. A grands cris il le héla, descendit à sa rencontre, lui raconta ce qu'il lui arrivait.
Le gendarme, surpris de prime abord par ce jeune homme échevelé au pyjama imprimé de nounours multicolores, l'écouta néanmoins avec attention avant de s'esclaffer avec un accent du plus pur marseillais : vous aussi !!! Peuchère, vous êtes le quatrième dans le quartier !!! un « fada » sème la terreur dans le quartier ! Vous ne risquez rien, nous venons de le localiser, il appelle de l'Asile, à côté.....
On vient de le mettre au piquet !!! il a promis de ne plus recommencer.....
Colin se sentit soulagé, remercia la maréchaussée, effectua un savant demi-tour, et constata que la porte de l'immeuble s'était refermée !!!!!! heureusement la concierge sortait, et il réussit à s'engouffrer dans le hall, remonta quatre à quatre les trois étages tout à l'heure dévalés, constata qu'il était de plus en plus en retard, se prépara en toute hâte..... puis chercha sa trousse médicale, constata que ses aiguilles (à usage unique, ndlr) n'y étaient pas, paniqua quelques instants, les retrouva posées dans le placard de l'entrée..........
L'instant d'après il se ruait dans la rue Cherche-Personne, arrivait en trombe devant l'Institut, entra, chercha sa patiente du regard..... tous les regards vers lui étaient tournés. La jeune Eloïse s'avança à sa rencontre et lui déclara :
« Madame PIQUEE n'est pas arrivée, vous prendrez bien un petit café ? »
lundi 18 septembre 2017
Gibulène - Ô temps...
Une étrange journée s'annonçait !
Angel, jeune thuriféraire
Après une heure de prières
De l'œil un urinoir cherchait...
Force lui fut de constater
Qu'à l'extérieur il lui faudrait
S'aventurer pour le trouver.
Il s'éloigna donc, tracassé...
A peine franchit-il le portail
Qu'il est entouré de bétail !
Un cirque a élu domicile
A proximité de la ville.
Il voir tour à tour défiler
un kangourou, un chien sans tique
et même un nandou hystérique !
Un singe vient le saluer
Un clown lui prête son faux nez !!!
une colombe et une chouette
Se posent à leur tour sur sa tête...
Il en oublie son but ultime
Devant tant de choses sublimes !
« Ô temps, suspends ton vol », se dit
L'enfant encore abasourdi !!!
Mais, qui vient donc le secouer ???
Maman ? Alors, rien n'était vrai ?
Un rêve extraordinaire
Pour le petit thuriféraire !!!
Angel, jeune thuriféraire
Après une heure de prières
De l'œil un urinoir cherchait...
Force lui fut de constater
Qu'à l'extérieur il lui faudrait
S'aventurer pour le trouver.
Il s'éloigna donc, tracassé...
A peine franchit-il le portail
Qu'il est entouré de bétail !
Un cirque a élu domicile
A proximité de la ville.
Il voir tour à tour défiler
un kangourou, un chien sans tique
et même un nandou hystérique !
Un singe vient le saluer
Un clown lui prête son faux nez !!!
une colombe et une chouette
Se posent à leur tour sur sa tête...
Il en oublie son but ultime
Devant tant de choses sublimes !
« Ô temps, suspends ton vol », se dit
L'enfant encore abasourdi !!!
Mais, qui vient donc le secouer ???
Maman ? Alors, rien n'était vrai ?
Un rêve extraordinaire
Pour le petit thuriféraire !!!
vendredi 21 octobre 2016
Gibulène - Ce matin trois cheveux blancs
Dans la glace, en me levant
Ce matin, trois cheveux blancs !!!
...
Comment se fait-ce, m'écriais-je
Mais quel est ce sacrilège ???
Peut-être l'heure est-elle venue
D'accepter que je ne suis plus
La jeune femme alerte et belle
Cheveux d'ébène et teint de perle.....
Les rides aussi se sont creusées
Marquant le fil de ces années
Faites de bonheur et de larmes.
Elles soulignent, et non sans charme,
Le passage du temps, des heures,
Vers cette beauté intérieure
A laquelle aujourd'hui je tends.......
Alors, ces cheveux enneigés
Pas question de les camoufler !!!
Ce matin, trois cheveux blancs !!!
...
Comment se fait-ce, m'écriais-je
Mais quel est ce sacrilège ???
Peut-être l'heure est-elle venue
D'accepter que je ne suis plus
La jeune femme alerte et belle
Cheveux d'ébène et teint de perle.....
Les rides aussi se sont creusées
Marquant le fil de ces années
Faites de bonheur et de larmes.
Elles soulignent, et non sans charme,
Le passage du temps, des heures,
Vers cette beauté intérieure
A laquelle aujourd'hui je tends.......
Alors, ces cheveux enneigés
Pas question de les camoufler !!!
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