Sauve qui peut !
Les astres ne me promettaient pas une journée épanouissante, mais cela ne m'inquiétait pas réellement . Tout en buvant un café, j'écoutais mon horoscope, plus, pour m'en amuser qu'autre chose.
Pourtant, ce matin, le désordre sidéral qui semblait désorganiser les nuages autant que les étoiles, traverser les mers, jaillir des profondeurs pour, dans un élan presque extraordinaire, toucher le ciel, me parut plus glaçant qu'un simple courant d'air.
La météo joue, aussi, paraît-il, un rôle important dans les décisions spontanées.
Je crois que l'impulsion du "sauve qui peut", m'est venue quand je l'entendis décrire la naïade dont il venait de rêver, à son collègue Jérôme, au téléphone.
- Elle était si belle, grande et blonde aux yeux bleus...avec des jolies lèvres pincées...et sa voix si...cristalline ! T'imagines, Jérôme, bosser avec une sirène avec de longues jambes en guise de queue de poisson, une bombe en attente de nos compliments, avenante avec chacun de nous !?
- Et patati et patata...
Les astres ne me promettaient pas une journée épanouissante, mais cela ne m'inquiétait pas réellement . Tout en buvant un café, j'écoutais mon horoscope, plus, pour m'en amuser qu'autre chose.
Pourtant, ce matin, le désordre sidéral qui semblait désorganiser les nuages autant que les étoiles, traverser les mers, jaillir des profondeurs pour, dans un élan presque extraordinaire, toucher le ciel, me parut plus glaçant qu'un simple courant d'air.
La météo joue, aussi, paraît-il, un rôle important dans les décisions spontanées.
Je crois que l'impulsion du "sauve qui peut", m'est venue quand je l'entendis décrire la naïade dont il venait de rêver, à son collègue Jérôme, au téléphone.
- Elle était si belle, grande et blonde aux yeux bleus...avec des jolies lèvres pincées...et sa voix si...cristalline ! T'imagines, Jérôme, bosser avec une sirène avec de longues jambes en guise de queue de poisson, une bombe en attente de nos compliments, avenante avec chacun de nous !?
- Et patati et patata...
Je n'ai pas écouté la suite de son monologue de pauvre exalté. J'ai passer mes doigts dans ma tignasse châtain frisée, enfilé un vieux jean et protégé mes lèvres pulpeuses d'un baume au goût de framboise. Je l'ai regardé une toute dernière fois, du haut de mon p'tit mètre soixante. Il me faisait presque pitié : la cinquantaine, mal rasé, jouant au possédé du démon de midi...(ou de minuit), peu importe ! Je ne lui ai pas laissé la chance de croiser une dernière fois mon regard.
Mes beaux yeux bruns en amandes, m'ouvraient le chemin vers un monde bouillonnant, où j'avais tant à découvrir encore. J'ai entendu la porte claquer derrière moi. Mon cœur battait si fort... J'ai pris une grande respiration. L'air était frais et sentait bon. J'étais de nouveau libre, libre et...belle, loin de ses critères de beauté réducteurs, alimentant ses fantasmes.
Mes beaux yeux bruns en amandes, m'ouvraient le chemin vers un monde bouillonnant, où j'avais tant à découvrir encore. J'ai entendu la porte claquer derrière moi. Mon cœur battait si fort... J'ai pris une grande respiration. L'air était frais et sentait bon. J'étais de nouveau libre, libre et...belle, loin de ses critères de beauté réducteurs, alimentant ses fantasmes.