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vendredi 25 mars 2016

Jobougon - Titres de romans

La pluie, incertaine, déposait ses perles d'eau aux cils effrangés du bouleau, laissant pleurer goutte à goutte les chatons soyeux suspendus aux feuilles dentelées. C'était le début du jour, l’œil collé à la vitre de la cuisine, j'écoutais le refrain de la cafetière qui entonnait vigoureusement ses râles glougloutants, et plongé dans l'oblique des sentiments, mon esprit divaguait de raideurs d'oublis en songes flexibles du souvenir, à ne plus pouvoir te dire combien d'heures à parcourir, de catastrophes sereines cet amour traversera encore pour voir le chant des abeilles retourner les ruches en jachère. C'était une aube au coin des doutes, une de ces aurores sauvage où vient ruer l'imaginaire, renversant d'une cabrade la camisole de farce du passé. Le café était prêt, j'ai versé le breuvage aromatique dans la jolie tasse en porcelaine chinoise décorée d'ombres bleu nuit, comme les nuages d'un soir, allongés sur fond d'azur, et j'en ai dégusté toute la saveur en fermant les yeux. Lorsque je les ai rouverts, j'avais ton nom dans ma main, et ma main contenait toute la douceur de vivre, la pluie pouvait être incertaine, j'avais la certitude d'une chose. L'apparence n'est crue que pour celui qui ne vient pas à la rencontre. Alors, j'ai repensé à l'étrange aventure du nain Sielbermann, une histoire vraie qui avait bercé mon enfance, puisqu'il était mon voisin et me la racontait souvent, et je l'ai réécrite.

L'étrange aventure du nain Sielbermann

Sielbermann avait grandi dans une famille aimante, raison pour laquelle il avait refusé de grandir, ne souhaitant pas quitter le nid. Ses parents tentèrent mille stratégies pour tenter de l'en dissuader, rien n'y fit. Le temps passait, et malgré sa petite taille, Sielbermann était capable de très grandes choses, comme grimper au sommet d'un arbre pour aller décrocher le chat quand il se prenait pour un oiseau, ou encore fabriquer des cabanes dans les bois pour que les marcheurs perdus puissent se reposer. De temps en temps, quand l'envie le prenait, il allait à l'école du village équipé d'un cartable et de cahiers à carreaux seyes, détail qui prend toute son importance quand on sait qu'il écrivait gros. Le jeudi était son jour préféré, un professeur de la ville venait donner des cours de poésie, pour laquelle il se prit de passion.

Il remplissait des pages et des pages de rimes, cherchant cet ajustement parfait, comme une clef qui ouvrirait sur l'espace intérieur, tout en lançant des ponts vers les autres. Ses camarades de classe se moquaient de sa petite taille, le chahutant parfois, jusqu'au jour où l'un d'eux pour le taquiner lui prit un de ses cahiers et l'ouvrit. Croyant y trouver les cours de mathématique du jour, il fut bien surpris de lire des vers, des poèmes, des notes en tout genre.
Comme il les trouvait jolis, il demanda à Sielbermann qui pouvait bien écrire tout ça, bien qu'il ait reconnu l'écriture, il pensait que le nain avait peut-être recopié des bribes dans un livre. Sa réponse le surprit un peu :
- C'est moi, et ce n'est pas moi, lui dit-il. C'est moi qui ressens ce quelque chose qui me pousse à écrire, et ensuite c'est comme si ma plume elle-même se chargeait de l'écrire seule. Parfois elle s'absente, alors je n'écris plus rien. Parfois mon esprit s'embrouille, ou flotte, ou encore, est sous l'emprise d'émotions envahissantes, alors j'attends que des deux côtés tout le monde soit prêt, et quand je sens que c'est là, je m'assois à mon bureau et je laisse la plume gratter le papier et suivre mes idées. J'ai presque envie de dire que ce sont plusieurs « moi » qui m'habitent, des « moi » dans tous leurs états, dans tous leurs états d'émois. Lorsque la plume épouse leurs contours, j'en perçois mieux leur nature.
- Par exemple, lorsque j'ai voulu savoir pourquoi j'aimais autant les coquelicots, je me suis assis devant l'un de ses représentants et j'ai pensé à ce qui me faisait tant plaisir à le regarder. J'ai observé la finesse des pétales, les nuances de couleur, la force de vie qui s'en dégage.
Et je lui ai dit :

Le temps dissémine tes graines,
Puisque le talus tu entraînes,
Dans l'escalade de ta couleur,
C'est un vrai tapis de bonheur,
Qui jaillit en plein moi de mai,
De ton rouge rare de densité.
Aussi fragiles soient tes pétales,
Ils ont cette force colossale,
De teinter la bordure des champs,
Du pourpre qui colore mes traits,
Pour peu que l'émoi l'y transporte.
Si parfois la gène l'emporte,
La joie oserait s'y frotter,
La liesse dit oui tranquillement.

A la suite de cet épisode, Sielbermann décida que ses poèmes seraient disséminés comme des graines de coquelicot. Il rentra donc chez lui, annonça son départ à ses parents, qui, heureux de le voir prendre son envol, l'encouragèrent dans sa démarche.
Le premier éditeur qui le reçut à la capitale fut très enthousiaste, il organisa des interviews puis l'invita à rencontrer d'autres auteurs, à participer à des salons, des festivals. Tout ceci était fort agréable, il voyageait, passait des soirées dans les milieux en vogue, jusqu'au jour où il se rendit compte qu'il n'avait plus rien écrit depuis bientôt deux ans. Toute cette vie en société, toute cette agitation, ne lui permettaient plus de prendre le temps de goûter, de sentir, de réfléchir, et il se rendit compte que le calme d'un environnement paisible et affectueux lui manquait.

Lorsqu'il annonça à son éditeur sa décision de rentrer chez lui, ce dernier ne le prit tout d'abord pas très au sérieux. Le chiffre des ventes allait en souffrir. Puis, quand il comprit que le choix était irrévocable, il tenta toutes les manœuvres possibles pour l'en dissuader, mais sans succès. Le nain avait compris que toute l'agitation superficielle de la popularité ne remplacerait jamais la tranquille lenteur des instants simples, solitaires ou partagés, entouré de l'affection des personnes aimées. Aller à la rencontre demande du temps, et lui, il en voulait, il en avait, et ne s'en privait plus.

Depuis, sa poésie continue à fleurir les rayons de ventes à succès, il avait recouvert son talus de coquelicots, et pouvait regarder fleurir le tapis rouge sans plus aucune gène, pour lui, c'était ça, le bonheur. Il aimait prendre son temps, sans tapage, sans éparpillement. Et le bien être qu'il en retirait le confortait dans son choix.

Il n'est nullement nécessaire de vivre dans la promiscuité pour qu'une réelle amitié se construise. Juste dans des partages authentiques, échanger la chaleur humaine, savoir que l'absence n'est pas vide, cela suffit à éclairer les cœurs.

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dimanche 13 mars 2016

Jobougon - Logorallye cuisine - sport

La rime de métro fait le poète (et le bonheur des taxis)


Qui s'endort dans le métro se réveille poète*. 
* Proverbe somnifère des laboratoires Boris Vian
Un jour, alors que je travaillais la rime, l'une d'elle se planta devant moi et me dit :
- La poésie, c'est comme la pêche, tu envoies une ligne et tu ne sais jamais si le poisson va mordre ou si l'appât se fera bouffer sans rien ramener, tout est dans le choix de la plume !
Après un instant de surprise, je réfléchis à ce que m'avais dit Jean Sol Partres, qui pensait que la poésie c'est comme la cuisine. Plus on la pratique, plus le plat est bon. La rime reprit d'un ton badin :
- Si tu veux me faire blanchir, tourne sept fois ta plume dans l'encrier, tamise un peu les mots, fait les cuire à l'humeur du jour, et nappe la feuille de papier avec.
- Mais si tu veux en faire une crèmelie les syllabes en alexandrins, barde les de strophes pas trop grasses, assaisonne d’assonances, glace le tout d'un bon rythme, et attends. J'ai regardé la rime plantée devant moi en me disant : 
- Elle lit dans mes pensées, c'est pas possible. 
La rime a sourit. 
- Réveille toi, je suis dans ton cerveau, c'est moi qui fait pousser du vers libre, de la julienne d'allitération, de la compote phonétique. Envoie ta plume, je vais voir ce qui me reste en cale, la pêche a été bonne cette nuit. 
C'est comme ça qu'un jour, alors que je travaillais la rime, ma plume s'est mise à courir sur le papier sans que je pu l'en empêcher. Je me suis dit qu'à transpirer comme ça, elle finirait par faire des pâtés d'encre sur la feuille, c'est poétique un pâté, mais bon, j'étais tout de même prête à sortir mon buvard au cas où, quand une rime se planta droite devant moi et me dit ainsi :
- Viens donc te faire les muscles avec moi, en compétition avec la prose, on a des chances de gagner la course et de monter sur lepodiumJ'ai remis le papier d'aplomb pour que la ligne revienne à l'horizontale.
- Couchée, la rime ! Tu n'es pas censée m'adresser la parole, ni être athlète, tu n'es pas une bête de concours la belle, essaye juste de faire rêver le lecteur. 
- C'est ballot, ma souplesse n'est plus ce qu'elle était, mes figures de style font des syncopes à répétition, il suffirait d'une petite randonnée et hop, l'appel du dénivelé remettrait de l'huile dans les rouages. 
J'allais lui répondre lorsque j'ai senti une secousse, puis deux.
- Monsieur, réveillez-vous, c'est la dernière rame, vous êtes au terminus. 
- Quoi ? Mais où suis-je, où erre-je ? m'écriai-je en sortant vaguement de mon assoupissement.
- La Villette, monsieur, tout le monde descend !
Il paraît que dans mon sommeil, je psalmodiais de la rime en boucle. 

“À mesure que je deviens vieux
Je m’en aperçois mieux
J’ai le cerveau qui flanche.
Soyons sérieux, disons le mot
C’est même plus un cerveau
C’est comme de la sauce blanche

Un tour de Vian, c'est si vite arrivé !

La conductrice était une femme ? Big fish en personne ? J'étais pas trop rassuré !
En plus de n'être pas très sûr d'être bien réveillé, quand je suis descendu sur le quai, j'ai été accueilli direct par un drôle d'oiseau armé qui me twitwittait en Tolstoï, je vous laisse découvrir ça, il avait sûrement lu tout carnet et tout patte pour pondre son article. Pas moyen de lui échapper, les deux armes pointées sur moi il me tendait un livre.
- Il faut venger le dodo en boite ! J'ai repensé à jean Cocteau qui disait un jour à un journaliste que les rêves sont la littérature du sommeil, ben il s'était pas trompé de beaucoup celui-là !
- En sortant du métro, un taxi m'attendait.
- Tu parles d'un dada ! Que je me suis dit. Remarque, ça aurait pu être pire...
Et voilà, tant va la rime de métro au poète qu'à la fin il prend le taxi

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jeudi 3 mars 2016

Jobougon - Tout était en déséquilibre

Le projet « faites vos vœux, rien ne va plus ! »


Tout était en déséquilibre, tout ça juste à cause du 29 février, et que ceux qui ne vieillissent qu'une fois tous les quatre ans, et uniquement les années bissextiles, avaient décidé de se venger de ce triste sort qui les condamnait à mourir quatre fois plus jeunes que les autres.

Evidemment, il y a toujours un petit farceur pour prétendre que la boite d’œufs pouvant en contenir six, même si je n'y voyais aucun rapport, il fallait bien admettre l'originalité de la contestation.
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Et qu'il convenait plutôt de prévoir ces années particulières, à 366 jours, seulement une fois tous les six tours. Sauf que sa demande ayant finalement été rejetée par l'assemblée nationale et l'académie française, il du soudoyer les chercheurs du CNRS afin que le cycle révolutionnaire de la Terre fut légèrement diminué à hauteur d'un seul jour en plus tous les six ans. 
Et je vous le donne en mille, sur qui tombit-il* ? Louisette Dezan et Herman Castain.
Nos deux chercheurs, qui cherchaient toujours avec autant de passion, s'emparèrent immédiatement du projet qu'il trouvèrent original.
Dans un premier temps, le théorème de l'idée fixe de Kleene**, communément acquis à partir du CP, les porta à vouloir agir directement sur le temps révolutionnaire terrestre mais sans succès. 
Ensuite, l'idée suivante fut découverte par Jack Lousma*** alors âgé de 25 ans.
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qui proposa d'aller s'accrocher à la lune afin de ralentir légèrement l'orbite terrestre. 
A l'aide d'un filet à papillons, ils tentèrent l'expérience, 
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c'est comme ça qu'ils la décrochèrent malencontreusement. 
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Herman, qui était plutôt bon jardinier, replanta tout ça, 
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et en fit une chanson qui sera reprise par Indochine plus tard : « J'ai demandé à la lune », chanson responsable du syndrome de Saïgon chez Valérie Lemercier. 
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Sauf qu'à la suite de l'incident, la terre se scinda en quatre saisons bien distinctes, et que pour passer d'une saison à une autre, il fallut dorénavant les relier par RER satellisé. 
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Bref, tout était en déséquilibre, mais, natifs du 29 février, je vous souhaite tout de même un très bon anniversaire. 
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La boite reste à six œufs, et une année bissextile tous les quatre ans semble suffire pour l'instant. Ceux qui voudraient que ça change peuvent déposer leurs suggestion dans l'urne ci-jointe, componctionnairement**** au règlement ci-joint :


Article 1 : Tu ne feras de Tartuferie qu'en présence de Molière. 
Article 2 : Les filets à papillons sont interdits les nuits de pleine lune.
Article 3 : Le satellite en provenance de l'hiver entre en gare, veuillez vous écarter de la bordure du quai. 
Article 4 : En cas d'année chinoise sous le signe du singe couplée à la bissextilité, nous ne répondons d'aucun dommages quels qu'ils soient.


* Recevable à la nouvelle orthographe mais sans l'accent circonflexe 

**Théorème du point fixe de Kleene :

***Jack Lousma astronaute américain né le 29 février 1936 :

****Mot découvert ce matin, CF commentaire d'un carnet débonnaire « ici » :


dimanche 28 février 2016

Jobougon - Encore

Comment l’esprit s’agrippe à la vie




Regardez-nous bien, nous sommes les habitants célèbres du cimetière le plus réputé au monde. Au 16 rue du repos, quand le bon samaritain s’endort du sommeil du juste, nous sortons de nos tombes pour aller danser au GBPPPR*, après avoir rassemblé mandibules, vertèbres et phalanges, en cliquetis serrés. De gauche à droite, Frédéric Chopin, Jim Morrison, Héloïse, Oscar Wilde, Edith Piaf, Molière, Jean de la Fontaine, Colette, Camille Pleyel, Alain Bashung, Michel Petrucciani, Jean-François Champollion, Gustave Doré, Simone Signoret, Marcel Proust, etc, j’en passe et des meilleurs, tous les autres non moins célèbres danseurs de ces lieux.
Nous sommes les rois du tango. Au rythme palatin de nos zygomatiques, nous renversons trapèzes, scaphoïdes, rotules et boites crâniennes, tournoyons aux sons des vertèbres coccygiennes, virevoltons en cadences claviculaires, sternales ou maxillaires, claquons du lunatum, du métacarpe ou du sésamoïde. Nous rediffuserons régulièrement la scène culte avec Elena et Alejandro afin de réviser les pas de danses classiques.
https://www.youtube.com/watch?v=NMTkG88SNJE
Car nous sommes encore bien de ce monde. L’errance de l’au-delà est un leurre, nous en témoignons dans la trame de nos os, dans les allées parcourant les quarante quatre hectares de notre nécropole,baguenaudant sous la pleine lune, au gré de nos squelettiques libertés. Nous, célèbres enterrés, avons cette particularité de n’être pasprisonniers de nos tombeaux, mais bien d’être les parias bohèmes du vingtième arrondissement. Notre enthousiasme dérange, réveille, provoquant le délire des uns, le dégoût des autres, la répulsion des parisiens qui veulent notre silence de mort plutôt que nos célestes et bruyants jeux. C’est pourquoi personne ne nous verra jamais danser dans les allées, entre les monuments funéraires, sauf peut-être quelqu’alouette gironde ou quelque libellule insomniaque grisées par nos ballets claquetants et hasardeusement passant par là. Il nous arrive d’organiser des rencontres inter-cimetières, en nous décentralisant vers des lieux plus calmes, afin de donner un peu de répit à la capitale, lorsque les circonstances nous y poussent. Nos hôtes nous font découvrir les pacages et prairies où paissent les troupeaux, bovins de toutes espèces, qui nous accueillent dans un premier temps avec des beuglements inquiets, puis une fois familiarisés à notre présence, offrent ballades et flâneries nocturnes à dos de vache à nos vieux os. Frédéric promène ainsi ses phalanges en touches de piano, auxquelles Michel répond plutôt en mode jazzy, Jim exhibe ses côtes recouvertes auparavant d’un torse qui eut son heure de gloire, Simone a gardé son casque d’or (qu’elle a tenu à retirer pour la photo, refusant d’être reconnue) et Marcel sa Madeleine, (planquée entre deux os iliaques), Héloïse et Abélard sont toujours inséparables. Les nuits où les nuages crèvent en longs rideaux de pluies évanescentes, nous laissons l’eau rincer les diverses pièces de notre anatomie osseuse avant de, bien rafraîchis et ressourcés, réintégrer nos sépultures pour une journée de repos bien méritée.

GBPPPR* : Grand Bal Populaire des Parias-Pour-Rire (honteusement repiqué chez Anne de Louvain la Neuve)

https://annedenisdelln.wordpress.com/2016/02/26/le-tango-de-la-mort-qui-tue/

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vendredi 15 janvier 2016

Jobougon - Rimes volées

Proustitude

Elle en avait des envolées celle-là,
Mais des comme ça, ma foi !


Ça ne ressemblait à aucune paupière,
C'était pas l'affaire à saint-Pierre.
Ça sentait bon le pain de mie, ici,
Comme une tour Eiffel de Paris, aussi.
Dans sa boite à outil, pèle-mêle, pelle et truelle,
Chantaient à tue-tête au dessus des ruelles.
Pas question de couper les ah bon, gazon !
Ni de fendre le toit des maisons...
Des cendres de pinson ailé chauffées,
J'avoue ça me donne des bouffées.
L'empreinte de la rue du merci,
Revenait à dire me voici.
Dans la fauve entrée rouge-gorge,
A faire souffler toutes les forges,
De cette embarcation steamer,
Qui traverserait toutes les mers,

Elle en avait des envolées celle-là,
Mais des comme ça, ma foi !

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