Aujourd’hui, pour mes 45 ans
Aujourd’hui, pour mes 45 ans
Je veux faire l’amour aux mots sans
Retenue aucune, donner mon corps,
Produire des lignes sans temps mort
Je veux marquer ce jour d’une feuille
Noire de notes bondissantes et joyeuses
Composer un hymne à la littérature,
Révéler ma poésie, former des lettres pures
Aujourd’hui, pour mes 45 ans
Je ne peux plus taire mes énervements
Je vais laisser aller ma colère
Qui me bouffe le cœur et les nerfs
Je peux barrer les « renoncements »
Biffer les reculades et les pertes de temps
J’aimerais effacer les tourments de ma nuit
Pour gommer les cernes qui mangent ma vie
Aujourd’hui, pour mes 45 ans
J’espère exposer mon âge sereinement
Ses ravages et aussi ses réussites
21 ans d’amour et 12 ans de mariage
Est-il possible de fixer le désir en face
Publier des caresses qui ne tiennent pas en place ?
Arrive t-on jamais à poser ses souffrances
Pour en faire un brasier de jouissances ?
Aujourd’hui, pour mes 45 ans
Je veux raturer les noms des gênants
Personnages qui voilent mon soleil
Rayer tout ce qui perturbe mon éveil
Je veux montrer que le savoir nous grandit
Et que la curiosité est un puits
Avec soif d’exprimer l’ouverture
Au monde à mettre en paysages.
Où lire Laura Vanel-Coytte
mardi 30 juin 2015
Lorraine - Ecrire
ECRIRE
- Mots incorporés : rédiger - raturer
Ecrire est une aventure immobile, les mots viennent selon leur caprice, s’enlacent, chantent, deviennent poème, histoire, roman
Celui qui écrit sait quelle magie le pousse vers l’imagination, la sensibilité, l’expression d’un instant ou d’une vie. Tout est possible à celui qui rédige: le drame et la chimère, le réalisme et l’invention, les paysages d’autrefois et les atrocités d’aujourd’hui. Il peut choisir son chemin, raturer, recommencer. Et écrire selon ses dispositions personnelles. Le journaliste n’est pas un écrivain, l’écrivain n’est pas un chroniqueur, le chroniqueur n’est pas un poète, mais chacun peut devenir l’autre, selon sa musique intérieure. Une musique qu’il faut pouvoir entendre et surtout, écouter. C’est son envoûtement qui permet l’expression la plus sincère et la plus vraie.
Nous avons tous une petite musique intime, nous vibrons pour un bruit d’ailes ou une fleur surgie au détour du chemin. Nous vibrons pour l’amour, l’amitié, la joie. Nous ne l’exprimons pas toujours avec des mots. Et c’est dommage. Parler est difficile, plus peut-être qu’écrire. Alors, si nous avons des choses à transmettre, écrivons-les. Comme nous le faisons ici. En toute amitié.
Où lire LORRAINE
- Mots incorporés : rédiger - raturer
Ecrire est une aventure immobile, les mots viennent selon leur caprice, s’enlacent, chantent, deviennent poème, histoire, roman
Celui qui écrit sait quelle magie le pousse vers l’imagination, la sensibilité, l’expression d’un instant ou d’une vie. Tout est possible à celui qui rédige: le drame et la chimère, le réalisme et l’invention, les paysages d’autrefois et les atrocités d’aujourd’hui. Il peut choisir son chemin, raturer, recommencer. Et écrire selon ses dispositions personnelles. Le journaliste n’est pas un écrivain, l’écrivain n’est pas un chroniqueur, le chroniqueur n’est pas un poète, mais chacun peut devenir l’autre, selon sa musique intérieure. Une musique qu’il faut pouvoir entendre et surtout, écouter. C’est son envoûtement qui permet l’expression la plus sincère et la plus vraie.
Nous avons tous une petite musique intime, nous vibrons pour un bruit d’ailes ou une fleur surgie au détour du chemin. Nous vibrons pour l’amour, l’amitié, la joie. Nous ne l’exprimons pas toujours avec des mots. Et c’est dommage. Parler est difficile, plus peut-être qu’écrire. Alors, si nous avons des choses à transmettre, écrivons-les. Comme nous le faisons ici. En toute amitié.
Où lire LORRAINE
Vegas sur sarthe - Ecrire
Griffonner
et raturer... c'est mon style
Aujourd'hui
j'ai repris la plume, celle qui sommeillait avec mes bons points et
ce vieux buvard à la gloire de Thermogène qui combat la toux, la
grippe et les rumathismes rhumatismes.
Aujourd'hui
je reprends aussi mes ratures, dont celle-ci pour sauver les
rhumatismes de cet homicide ortographique orthographique dont je suis
l'auteur.
J'ai
toujours été contrarié par les 'rh', les 'th' et les 'h' en
général; je me demande encore comment j'avais fait pour mériter
ces bons points.
Raturer
ça n'est pas effacer, c'est pire. Le mal est fait, on raye comme on
ferait d'un mauvais soulignement, comme pour enfoncer le clou mais
c'est plus fort que moi: j'ai toujours détesté la gomme et tous ces
machins qu'on a inventés par la suite qui vous blanchissent les
doigts de façon durable pour mieux vous condamner au regard des
autres!
Alors
je m'étais inventé un style où mes ratures passeraient presque
inaperçues, je griffonnais.
Depuis
j'ai toujours griffonné en faisant passer mes ratures pour des
accidents de la route, des dérapages incontrôlés, des aquaplanages
calligrafiques calligraphiques sur flaques d'encre...
Je
sais bien que griffonner à la va-vite c'est comme si mes écrits
avaient peu d'importance, comme si j'avais mieux à faire qu'écrire
mais j'avais trouvé mon style.
Je
sais aussi que tout est dans le plein, dans le délié, dans la
nervosité du trait ou la délicatesse des courbes, je sais que
griffonner c'est snober le lecteur, c'est comme parler dans sa barbe
ou faire l'amour entre deux portes.
Tous
mes patients me le disaient en déchiffrant leur ordonnance. Est-ce
ma faute leur répondais-je si notre jargon est dopé au 'h' de
l'adénopathie à l'érythème, de la thyroïde à l'orthopédie?
Leurs
patologies pathologies étaient la seule vraie cause de toutes mes
ratures.
Le
plus petit rhume finissait raturé alors qu'il serait passé inaperçu
après trois kleenex.
Un
jour j'ai prescrit un pneuhmothorhax thérahpeuthique à un pauvre
bougre à qui je remis un immonde torchon et qui se retrouva aux
urgences après une tentative de suicide!
En
prêtant le serment d'Hippocrate j'aurais dû sentir cette 'H' au
dessus de ma tête comme une malédiction, tout comme ce bismuth qui
soignait autant la constipation qu'il me donnait des suées à
l'écrire jusqu'à ce qu'on l'abandonne définitivement.
Et
puis un jour j'ai été informathisé informatisé, ce qui m'a valu
la plus haute esthime estime de mes patients.
J'ai
appris le Control X, le Control C et les formulaires pré-remplis;
j'ai gavé avec délectation cette corbeille virtuelle dont même la
femme de ménage ignorait l'existence.
Et
un jour j'ai pris ma retraite qui passait par là.
J'ai
rangé l'ordinatheur l'ordinateur et sa corbeille magique et j'ai
épousé la femme de ménage.
Aujourd'hui
j'ai repris la plume - celle qui dormait avec mes bons points - pour
écrire à ma femme, Elisabeth... je préfère Bethy, c'est plus
simple.
Tous
les matins Bethy découvre un post-it sur le frigo avec un de mes
gentils gribouillis d'amour.
Bethy
adore mes ratures et moi je l'adore comme elle est...
lundi 29 juin 2015
Semaine du 29 juin au 5 juillet 2015 - Ecrire
Malgré l'expression "jamais deux sans trois", nous allons nous en arrêter là pour les vengeances.
Nouvelle semaine, autre thème, qui s'intitule : écrire.
Vous n'aurez pas de sujet imposé mais une contrainte : celle de choisir et d'intégrer dans votre texte
- au moins un synonyme du mot écrire dans la liste présente ici : http://www.cnrtl.fr/synonymie/%C3%A9crire
- et au moins un antonyme du mot écrire dans la liste présente ici : http://www.cnrtl.fr/antonymie/%C3%A9crire
Les deux mots (au moins) que vous aurez choisis devront nous être communiqués dans le mail d'accompagnement ou en tête de votre texte.
Vous avez donc jusqu'à dimanche 5 juillet minuit pour écrire un texte intégrant les mots choisis. A vos choix, stylos et idées !
Bonne semaine à tous.
Nouvelle semaine, autre thème, qui s'intitule : écrire.
Vous n'aurez pas de sujet imposé mais une contrainte : celle de choisir et d'intégrer dans votre texte
- au moins un synonyme du mot écrire dans la liste présente ici : http://www.cnrtl.fr/synonymie/%C3%A9crire
- et au moins un antonyme du mot écrire dans la liste présente ici : http://www.cnrtl.fr/antonymie/%C3%A9crire
Les deux mots (au moins) que vous aurez choisis devront nous être communiqués dans le mail d'accompagnement ou en tête de votre texte.
Vous avez donc jusqu'à dimanche 5 juillet minuit pour écrire un texte intégrant les mots choisis. A vos choix, stylos et idées !
Bonne semaine à tous.
dimanche 28 juin 2015
Fred Mili - On recommence
Mia passa quelques temps
à l'hôpital après son l'agression de Fred. Elle eut le temps de
réfléchir. Elle fut prise en charge par un urgentiste compétent
qui fit des prouesses. Une légère chirurgie esthétique et son
corps résorba les marques des coups de cutter.
Lorsque la police lui
apprit que Matt était mort carbonisé dans l'incendie de la vieille
bâtisse, mille et une questions l’effleurèrent. Son imagination
travaillait à la vitesse de la lumière, écouter en même temps
Groovy un LP de Chet Baker la stimulait mais elle ne comprenait pas
pour autant les motivations de cet incident.
Fred était à l'hôpital
psychiatrique. L'enquête conclut à l'homicide volontaire mais le
jeune homme retrouvé dans le cercueil de son ami Vince perdit la
raison. Les experts plaidèrent l'irresponsabilité, il fut enfermé
dans un asile psychiatrique, gavé de neuroleptique au cas où
l'envie lui prendrait de récidiver.
Mia criait vengeance,
Fred l'avait mutilée et tué Matt. Elle retrouva sa trace par
hasard. Le médecin chef refusa de lui accorder un permis de visite
dans un premier temps puis finit par lui délivrer une autorisation.
La première fois qu'elle
le vit dans cette espèce de tenue informe particulière aux aliénés
elle eut presque pitié de lui. Sa tête dodelinait comme un
métronome marquant le tempo, il murmurait quelque chose qu'elle ne
comprenait pas. C'est en s'approchant qu'elle reconnut les mots qu'il
répétait inlassablement "I'm so lucky to be loving you."
tout droit sorti d'un morceau de Chet.
L'émotion la saisit ,
une larme coula même mettant son rimmel à rude épreuve. Il
connaissait sa passion pour le trompettiste et malgré son état
essayait de communiquer.
Pourquoi ?
Fred l'avait agressée.
Il avait sans aucun doute trucidé Matt. Bien sûr qu'elle lui en
voulait, qu'elle le détestait mais le voir dans cet état la
peinait. La dualité de ses sentiments la troublait.
Au fur et à mesure de
ses visites, elle sentit l'agitation du garçon. Si elle n'en eut pas
conscience auparavant, elle comprit enfin qu'il était amoureux
d'elle. Cependant cette découverte n'excusait rien.
Seuls au fond du parc,
elle se livra à lui derrière le grand chêne, justicière sans
doute moins équitable que Saint-Louis. C'est là qu'elle comprit que
son propre corps le réclamait depuis longtemps.
Elle aimait à voir ses
yeux se révulser. En proie aux tranquillisants, il la désirait
néanmoins pour preuve son enthousiasme à provoquer ses attentions.
Le médecin chef de
l'hôpital s’étonnait des progrès de son patient sans les
expliquer. Et ce n'était ni Mia qui allait épiloguer ni Fred
incapable de mettre des mots sur ses sensations.
Dans un premier temps les
conclusions du médecin semblaient de bon augure. La santé de Fred
s'améliorait, il lui semblait évident que Mia en était l'auteure.
Puis s'ensuivirent fièvres, céphalées, douleurs musculaires ou
rougeurs que personne ne détecta. Même Fred sous médicaments ne
réagit pas à ces changements.
Mia continuait ses
visites, entretenait ses relations intimes avec lui, parfois avec des
larmes plein les yeux. Elle se donnait avec dévotion, il la
possédait avec amour.
Les symptômes d'une
maladie quelconque disparurent. Fred était enthousiaste aux visites
de celle qu'il vénérait depuis toujours.
C'est lors de son
hospitalisation qu'elle sût qu'elle était séropositive. Elle
reconnût les premiers symptômes sur Fred, fière de sa vengeance
elle pouvait enfin disparaître, sans regret, sans émotion. La
nature ferait son œuvre.
Lorsqu'elle quitta
l'hôpital ce jour-là les écouteurs du smartphone sur les oreilles,
la mélancolie de Kind of blue de Miles Davis la submergeât.
vendredi 26 juin 2015
Lilousoleil - On recommence
La femme aux bijoux
Son permis
d’installation, comme joaillière en main, Pauline, première ouvrier de France, touchait enfin du doigt une petite étoile de
bonheur. Mais que le chemin avait été long, interminable même.
Elle ferma les yeux, et se revit alors qu’elle embrassait
cette profession. Ses parents n’avaient pas parié leurs chemises sur sa réussite. Malgré leur réprobation, elle avait
obtenu, de haute lutte, l’autorisation de
passer le concours organisé par le grand bijoutier de la place Vendôme, Fabrice
Moreau. Les souvenirs alors affluèrent et virent la titiller.
Elle avait décroché un stage chez le créateur, son idole dans la profession, puis
avait été embauchée comme « apprentie ». Ici il fallait savoir
tout faire, se dégager de l’enseignement dogmatique des écoles et travailler sur du vrai, du concret.
D’abord le dessin précis minutieux d’une pièce…puis la réaliser de A à Z ;
le choix des pierres, des vraies pierres, du métal, de sa couleur et
mettre en valeur leurs plus belles eaux par un serti précis, Fabrice tenait à cette minutie artisanale qui
n’avait rien à voir avec le travail en série. « Les machines ne savent pas caresser les
pierres » disait-il souvent !
Au bout de trois ans, elle passa seconde dans un des petits
ateliers que Fabrice dirigeait près de Lyon. Ce qui suscita la jalousie
d’Alain, second lui aussi mais depuis bien plus longtemps et dont l’ambition inavouée de passer premier à
l’occasion de l’arrivée de Pauline fut déçue. Il voulait bousculer le vieux
Raymond chef de l’atelier et ainsi montrer son savoir-faire à Monsieur Moreau,
expérimenter ses capacités et prendre enfin la direction du grand atelier
parisien. L’arrivée de Pauline aiguisa son appétit et sa convoitise. Mal lui en
prit !
Alain avait été embauché deux ans avant sans avoir passé le
concours, sur recommandation d’un « ami ». C’était un assez bon
bijoutier mais sans aucun talent. Il n’avait que sa grande confiance en lui
sans aucun caractère créatif…un exécutant seulement mais terriblement prétentieux.
Alain était toujours à l’affût, à la poursuite
de ses chimères. Il croyait être un « géant
« et qu’il allait réaliser de grandes choses. Doté d’un physqiue agréable,
il était aussi séducteur et exercçait ce talent auprès des jeunes employées.
Pauline ne fit pas exception.
L’occasion se
présenta quand Raymond tomba malade. Ce dernier était excellent dans son
domaine professionnel mais dans le domaine privé c’était un alcoolique. Il
passait pas mal de temps au zinc des
bistrots ; il y avait souvent du
vent dans les voiles, son foie en fitt les frais. Contraint de
se soigner, Alain fut promut par intérim premier de l’atelier. Alors l’ambiance
« cocon » se mua en
une ambiance terroriste. Des « fais-ci, fais-çà », à « tu es
sous mes ordres » ou « tu es une incapable et tu fais ce que je
dis » résonnèrent dans la petite salle. Pauline en était agacée sans
plus ; elle dessinait en secret des modèles sur un carnet de croquis
qu’elle travaillait ensuite à l’aquarelle ou au pastel fin.
Or un jour, elle s’aperçut que son carnet avait disparu.
Elle pensait l’avoir oublié dans la chambre forte, là où, la veille, elle avait
remis à Monsieur Moreau, un lot d’émeraudes monté en marquises, une commande
dont la réalisation ne le satisfaisait pas entièrement. Il trouvait les
montures quelconques et avait demandé l’avis de Pauline. Celle-ci s’était
empressée de lui montrer quelques uns de ses croquis qu’il trouva fort
intéressants et audacieux. L’audace voilà ce qu’il aimait. Elle retrouva
son précieux document dans le bureau de Fabrice !
Un matin, pourtant, Alain arriva le sourire aux lèvres et
un air de musique à la bouche ; Il fredonnait une vieille chanson «
C’est la femme aux bijoux ». Il se vanta d’avoir trouvé la merveille des
merveilles ; on allait voir ce qu’on allait voir. Il serait Premier ouvrier
de France. Il créerait son modèle, le chef
d’œuvre, la chance de sa vie en quelque sorte. Il n’allait pas rater
l’occasion ; il allait enfin quitter ce trou où il végétait ! Pendant
plusieurs jours, il travailla d’arrache-pied et le résultat fut étonnant.
Pauline, partie quelques jours en vacances, revint pour
découvrir que le pendentif réalisé avec un rubis orné de diamants poires
délicatement ciselé en marguerite, était ni plus ni moins la copie conforme
d’un de ses modèles. Elle s’en prit à Alain qui lui bredouilla des
balivernes avant de lui répondre :
-
« Et pour quelle autre raison j’aurais couché avec toi ! »
Pauline fut écoeurée. Elle écrivit aussitôt au vieux Raymond avec lequel elle était
restée en contact et qui lui donnait en secret quelques ficelles du métier et à
Fabrice Moreau.
C’est ainsi que l’on retrouva, la veille du concours, Alain
inanimé sur le sol de l’atelier. Sa tasse de café contenait des traces de cyanure. Pas suffisamment pour l’issue
fatale mais suffisamment pour qu’il avoue. Il fut convaincu de vol qualifié,
espionnage et délit de concurrence. Il fut
licencié sur le champ. Raymond avoua très vite, vu son état, il fut laissé en
liberté provisoire mais mourut avant le procès.
Pauline poursuivit son bonhomme de chemin chez Moreau et au
bout huit années de travail, elle pouvait
enfin travailler sous sa propre marque. Aujourd’hui, elle tenait sa vengeance :
elle venait d’embaucher Alain, comme ouvrier monteur dans l’atelier. Leur
future rencontre promettait d’être intéressante
mercredi 24 juin 2015
Gene M - On recommence
Suite de Vengeance
Résumé : Alice G. avocate
pénaliste s'apprête à rendre visite à son client pierre S. incarcéré
pour meurtre. Elle l'avait aimé autrefois. Il avait rompu brutalement,
la laissant meurtrie et humiliée. En dépit des années passées, elle
l'avait reconnu, lui non....
- Bonjour, tu me remets ? lance Alice avec désinvolture.
Pierre S.la dévisage avec stupéfaction.
- Mais ..... pour.. pourquoi me tutoyez -vous ?
Alice s'approche de lui et lui souffle :
- Regarde moi bien crétin, souviens toi "le grand commercial et la petite secrétaire "
Les yeux agrandis par l'étonnement, puis l'incrédulité..
- Mais tu es devenue si belle ..... je n'aurais pu te reconnaître, tu as tellement changé, dit il d'une voix blanche.
- dix kilos de moins, des études et des grosses difficultés, ça vous change une femme !
- Que vas-tu faire ? tu veux te venger ?
-
Oh non ! Mais à la réflexion, je ne vais pas prendre ton affaire, sans
intérêt pour moi. Mais rassure toi, j'ai un petit stagiaire qui fera ça
très bien.
Alice tourna les talons et laissa Pierre S. déconfit.
Lorsqu'elle sortit de la prison, Alice respira profondément et se dit :
- Comme c'est bon d'être dehors, de sentir le vent dans ses cheveux ...
Elle se sentit soudain délivrée de ce souvenir détestable.
JCP - On recommence
Les Quatre Saisons*
* Météorologues, musiciens et cinéastes ont usurpé ce titre.
- Saison 2 : Les Feux de Dieu
Résumé de la saison 1 :
La mort régnait partout sous la poussière grise,
Et la terre dormait sous la petite brise.
Or, le Créateur en ce temps-là
Séjournait sur Mars pour ses lombaires,
Où, dit-on, les eaux sont salutaires
Aux antiques dos de l'Au-delà.
Et les soirées aux Thermes célestes
Le voyaient porter un œil zélé
Aux Feux de l'amour à la télé -
Vibrant même aux scènes les plus lestes.
Écran noir mais parabole intacte,
Scrutant alors la planète bleue,
Il vit hélas de ses propres yeux
Qu'il ne saurait rien du dernier acte !
Et le rouge au front la rage aux mains,
Dieu pétrit notre planète terre
A la façon des gros camemberts,
En attendant d'autres lendemains...
Que deviendra la terre, creuset d'autant de haine ?...
Vous l'apprendrez c'est sûr dès la saison prochaine.
- Saison 3 : Aux planètes le plat ne va pas
Résumé de la saison 2 :
La Divine Colère
Aplanissant la terre,
Il est de francs soucis
Pour sa simple survie.
Et c'est ainsi qu'on vit le train des nuées vastes
Pleurer sur ces contrées que le courroux dévaste.
Mais hélas non tenues, les eaux par les côtés
Retournaient au néant, plate fatalité.
Sous la fraîcheur du flot la terre enfin s'éveille.
Elle avait bien senti à l'entour de ses pôles
Une vague pression, mais planète sommeille
Mieux que cent nourrissons que rien ne déboussole.
La terre alors se mire, pleure sur sa minceur,
Lève le poing aux Cieux, maudit le Créateur,
Ranime ses foyers, échauffe sa matière
Et reprend ses rondeurs aux couleurs de naguère.
Trois pattes pas de bras, on vit alors paraître
Une espèce nouvelle, privée d'intelligence,
Inoffensive et bête, se contentant de paître.
Et la terre chérissait la pacifique engeance.
Mais aux Cieux lamenté, un Dieu sans feuilleton
Ruminait en silence une autre Création...
Que fit le Dieu fripon ?
Il faut lire pour ça -
Vous en serez baba -,
La quatrième saison !
- Saison 4 : Les dessous de la Création
Résumé des saisons précédentes :
Alors que Dieu prenait les eaux,
La terre partait à vau-l'eau.
A ce point précis, nous nous reporterons aux Saints Ouvrages, qui relatent pour le mieux la Création Première, taisant tous comme on le voit qu'elle fut la Seconde.
Mais sa télé bientôt retrouvée, Dieu nous dit-on fut satisfait.
Où lire JCP
* Météorologues, musiciens et cinéastes ont usurpé ce titre.
- Saison 2 : Les Feux de Dieu
Résumé de la saison 1 :
La mort régnait partout sous la poussière grise,
Et la terre dormait sous la petite brise.
Or, le Créateur en ce temps-là
Séjournait sur Mars pour ses lombaires,
Où, dit-on, les eaux sont salutaires
Aux antiques dos de l'Au-delà.
Et les soirées aux Thermes célestes
Le voyaient porter un œil zélé
Aux Feux de l'amour à la télé -
Vibrant même aux scènes les plus lestes.
Écran noir mais parabole intacte,
Scrutant alors la planète bleue,
Il vit hélas de ses propres yeux
Qu'il ne saurait rien du dernier acte !
Et le rouge au front la rage aux mains,
Dieu pétrit notre planète terre
A la façon des gros camemberts,
En attendant d'autres lendemains...
Que deviendra la terre, creuset d'autant de haine ?...
Vous l'apprendrez c'est sûr dès la saison prochaine.
- Saison 3 : Aux planètes le plat ne va pas
Résumé de la saison 2 :
La Divine Colère
Aplanissant la terre,
Il est de francs soucis
Pour sa simple survie.
Et c'est ainsi qu'on vit le train des nuées vastes
Pleurer sur ces contrées que le courroux dévaste.
Mais hélas non tenues, les eaux par les côtés
Retournaient au néant, plate fatalité.
Sous la fraîcheur du flot la terre enfin s'éveille.
Elle avait bien senti à l'entour de ses pôles
Une vague pression, mais planète sommeille
Mieux que cent nourrissons que rien ne déboussole.
La terre alors se mire, pleure sur sa minceur,
Lève le poing aux Cieux, maudit le Créateur,
Ranime ses foyers, échauffe sa matière
Et reprend ses rondeurs aux couleurs de naguère.
Trois pattes pas de bras, on vit alors paraître
Une espèce nouvelle, privée d'intelligence,
Inoffensive et bête, se contentant de paître.
Et la terre chérissait la pacifique engeance.
Mais aux Cieux lamenté, un Dieu sans feuilleton
Ruminait en silence une autre Création...
Que fit le Dieu fripon ?
Il faut lire pour ça -
Vous en serez baba -,
La quatrième saison !
- Saison 4 : Les dessous de la Création
Résumé des saisons précédentes :
Alors que Dieu prenait les eaux,
La terre partait à vau-l'eau.
A ce point précis, nous nous reporterons aux Saints Ouvrages, qui relatent pour le mieux la Création Première, taisant tous comme on le voit qu'elle fut la Seconde.
Mais sa télé bientôt retrouvée, Dieu nous dit-on fut satisfait.
Où lire JCP
mardi 23 juin 2015
Clémence - On recommence
Une vengeance à l'insu de mon plein gré….
Premier récit : la vengeance.
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations réelles ou
ayant existé est volontaire et dépendante de ma volonté.
Deuxième récit : la vengeance à l'insu de mon plein gré.
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations réelles est
fortuite et indépendante de ma volonté.
Deux années plus tard, Paulette D., mon ex-chef, se retrouva en ma
présence. Je la vis s'avancer vers moi et me dire :
« Je comprends le mal que je t'ai fait car je .... »
J'étais sur le point de l'interrompre et de lui répondre : « Pas grave, c'est oublié », mais les mots me restèrent dans la gorge. Je me contentai de sourire en guise de vengeance.
Paulette en fut déconcertée car elle s'attendait à tout, sauf à mon
sourire !
Et pourtant, la vengeance couvait dangereusement sans qu'elle ni moi ne
le sachions.
Nous étions toujours dans l'active. Dans des secteurs différents, certes,
mais lors d'audits, de rapports généraux ou d'autres joyeusetés
administratives, nous nous retrouvions aux mêmes réunions. Elles étaient un
terrain propice aux rencontres
diverses et multiples ainsi qu'au foisonnement de commentaires et allusions en
tous genres.
Lors d'un brunch où je fus conviée, j'entendis par inadvertance, des
propos désobligeants concernant mon ex-chef. Celle-ci agressait et tançait de
plus en plus fréquemment ses collègues. Les souvenirs se ravivèrent.
J'éprouvai de l'empathie pour mes collègues malmenées, surtout les plus jeunes.
La tentation fut grande de sauter à pieds joints sur cette occasion car, je
devais bien le reconnaître, j'étais un
brin vindicative. Mais non. Je me gardai d'intervenir de quelque façon
que ce soit auprès de mes collègues.
Un soir, en regardant une de mes séries télévisées addictives, une idée
me vint à l'esprit.….J'allais tout simplement
déstabiliser Paulette. Lui rendre la monnaie de sa pièce. Et, en
un mot comme en cent, la dénigrer.
Je commençai sur le mode sourire. Lorsqu'on évoquait Paulette D. ou une de ses activités, je levais les
yeux au ciel,, souriais ou hochais la tête….
J'accélérai ma stratégie en ponctuant les commentaires de quelques
soupirs déchirants ou d’exclamations souffreteuses.
Dernière étape, je passai franchement
à la vitesse supérieure. Je distillai des commentaires ambigus :
- Il semblerait qu'elle soit en bon terme avec P.
- Je l'ai vue en grande discussion avec A.
- Ceux deux là font bien la paire…
Ragots pas bien méchants...mais probablement suffisants pour épicer une conversation ou la rendre
croustillante !
Je m'arrangeai également pour hausser la voix lorsque certaines
oreilles passaient à proximité. J’étais certaine que mes propos seraient
répétés, transformés et amplifiés. Je pensais que la vengeance serait à l'image
d'un soufflé qui ferait grand bruit et
retomberait aussitôt. Des commérages qui rejoindraient vite la poubelle, vu l'absence de véracité !
La réalité allait se révéler bientôt toute différente et sans que j'en
fusse l'instigatrice.
Moi qui croyais qu'avec un sourire, un soupir et trois petites phrases, j'allais mettre un
point final à ma triste aventure, je fus sidérée par la tournure des événements.
Une rumeur sombre naquit, venue
d'une autre source. Elle concernait P. et A., les deux collègues de Paulette et
elle-même. Il était question d'argent. La situation semblait au départ assez
anodine, bien que gênante pour la profession. Elle s'avéra bientôt gravissime.
Au fil des jours et des semaines, les langues se délièrent, les
témoignages se multiplièrent. Une enquête fut ouverte à l'encontre de ce trio.
Ailleurs, une machine infernale
s'était emballée. Les actions s'enchaînaient les unes aux autres à une vitesse
inouïe. Les dossiers gonflaient à vue d’œil. Les conclusions s'annonçaient à
court terme.
La sanction fut terrible. Paulette P. et ses deux collègues A. et P.
furent frappés d'exclusion définitive du Service.
L'affaire « PAP » fit grand bruit...
Moralité :
Qui veut se venger par personne interposée, peut s'attendre à être dévoré
par les siens.
Cadichonne - On recommence
Vengeance, le retour de Cadichonne.
La vengeance est une bière qui se boit tiède…
A chaque fois que je prends ma plus belle plume dans l’intention de me fendre d’un texte d’exception à l’endroit des Impromptus, il me sort Germaine. Et deux fois de suite !
I me gave, ce Vega au nom de bière !
Et d’abord, comment peut-on s’appeler Vega et boire de la Fisher ? Je t’en ficherai, moi, de la Fisher !
Il faut que je me venge de ce vieux gars, ça a assez duré ! La coupe est pleine (de bière) et ça va faire des vagues !
J’arrive, déguisée en Germaine, mais la Germaine des débuts, avant le chat ango-rat, avant le crucifix, la Germaine qui lui passait ses longues gambettes autour du jabot il y a quarante ans pour leurs prestations de rock acrobatique pendant les soirées disco.
Ah il est beau le jabot aujourd’hui ! (Hihi, je pouffe !)
Je tape à l’huis (à défaut de le taper lui), et il ouvre. Ecce homo… Encore potable, le Vega finalement, on ne croirait jamais qu’il se vautre dans la Fisher Tradition toute la journée, mais il est vrai qu’on est encore matin.
« Bonjour, je viens pour l’annonce ».
« Mais je vous en prie, entrez » qu’il répond le sacripant, alors qu’il n’a passé aucune annonce. « Justement, je buvais une bière, en lisant Nitch (atchoum), vous en voulez une ? ».
Alors, j’entre, en virevoltant comme une libellule qui aurait deux grandes gambettes prêtes à s’accrocher à son jabot. Comme il est tout petit, ce n’est pas difficile de les lui agiter sous le nez (qu’il porte couperosé au-dessus d’une moustache à la Atchoum). Je vois à son air qu’il est prêt à démarrer comme une fusée du même nom.
Avant qu’il se lance, le surhomme, je lance moi-même : « Alors, je te plais mon gars ? ».
Je n’avais jamais vu un moustachu rougir jusqu’au bout de sa moustache !
Il répond en bafouillant (et oui, ainsi parlait Vega, quasiment que par écrit) : « Par-delà bien et mal, je suis humain, trop humain… ».
« Et bien, c’est pas pour toi, mon pote ! ».
J’ai couru à grandes foulées habiter en face chez le bidouilleur Devon, et je la lui ai renvoyée une troisième et dernière fois, sa vieille Germaine !
La vengeance est une bière qui se boit tiède…
A chaque fois que je prends ma plus belle plume dans l’intention de me fendre d’un texte d’exception à l’endroit des Impromptus, il me sort Germaine. Et deux fois de suite !
I me gave, ce Vega au nom de bière !
Et d’abord, comment peut-on s’appeler Vega et boire de la Fisher ? Je t’en ficherai, moi, de la Fisher !
Il faut que je me venge de ce vieux gars, ça a assez duré ! La coupe est pleine (de bière) et ça va faire des vagues !
J’arrive, déguisée en Germaine, mais la Germaine des débuts, avant le chat ango-rat, avant le crucifix, la Germaine qui lui passait ses longues gambettes autour du jabot il y a quarante ans pour leurs prestations de rock acrobatique pendant les soirées disco.
Ah il est beau le jabot aujourd’hui ! (Hihi, je pouffe !)
Je tape à l’huis (à défaut de le taper lui), et il ouvre. Ecce homo… Encore potable, le Vega finalement, on ne croirait jamais qu’il se vautre dans la Fisher Tradition toute la journée, mais il est vrai qu’on est encore matin.
« Bonjour, je viens pour l’annonce ».
« Mais je vous en prie, entrez » qu’il répond le sacripant, alors qu’il n’a passé aucune annonce. « Justement, je buvais une bière, en lisant Nitch (atchoum), vous en voulez une ? ».
Alors, j’entre, en virevoltant comme une libellule qui aurait deux grandes gambettes prêtes à s’accrocher à son jabot. Comme il est tout petit, ce n’est pas difficile de les lui agiter sous le nez (qu’il porte couperosé au-dessus d’une moustache à la Atchoum). Je vois à son air qu’il est prêt à démarrer comme une fusée du même nom.
Avant qu’il se lance, le surhomme, je lance moi-même : « Alors, je te plais mon gars ? ».
Je n’avais jamais vu un moustachu rougir jusqu’au bout de sa moustache !
Il répond en bafouillant (et oui, ainsi parlait Vega, quasiment que par écrit) : « Par-delà bien et mal, je suis humain, trop humain… ».
« Et bien, c’est pas pour toi, mon pote ! ».
J’ai couru à grandes foulées habiter en face chez le bidouilleur Devon, et je la lui ai renvoyée une troisième et dernière fois, sa vieille Germaine !
lundi 22 juin 2015
Chri - On recommence
Salée
Le
type avait du mal à s’en remettre. Il venait de vivre la journée la plus
épouvantable qu’il avait jamais vécue depuis qu’il avait commencé ce boulot.
Des journées délicates, il en avait connues mais à ce point, jamais.
Elle n’avait pourtant pas trop mal commencé.
Le matin, à la prise de service, son chef de salle, un
gars correct, ni bienveillant, ni vachard, avait accepté de le libérer le soir
à condition qu’il reste un peu après le service de midi, ce qu’il avait accepté
de bonne grâce. Rien n’est gratuit dans ce bas monde pas même dans les
restaurants du haut du panier s’était-il dit mais dans ses lèvres pour ne pas
rompre la douce harmonie qui avait suivi cet échange.
Cela faisait maintenant dix années qu’il bossait dans
cet établissement et c’était une performance tant les gens avaient souvent
tendance à aller venir. Et plutôt aller
que venir, du reste mais on se figurait ici qu’il suffisait de les embaucher
pour qu’ils soient contents. Il fallait les payer, aussi. Surtout quand on
n’était pas très regardant sur les horaires ni sur les heures supplémentaires
qu’on considérait avec des oursins dans les poches. L’excellence était réservée
aux clients, pas aux employés. Un mauvais calcul que tous ou presque semblaient
faire.
Bref, il lui avait filé sa soirée. Et l’autre en était
ravi.
Malheureusement, le midi, il y avait eu cet esclandre
table neuf, pendant lequel un des clients avait balancé le saladier entier de
lentilles du PUY sur la tête d’un autre. Typiquement le genre d’incident qu’on déteste
à peu près autant qu’une attaque de salmonelle. Un vrai bazar. Il avait fallu
nettoyer le ruisselant, porter sa veste en urgence au pressing, nettoyer le
champ de bataille, la moquette en avait pris un coup. Une fois sa veste
récupérée, l’autre était parti sans même un merci, quant à un éventuel billet, il pouvait
oublier de suite. Ce qu’il a fait. Ça ne s’était pas arrangé quand le chef de
salle était revenu sur sa parole en lui balançant simplement :
___ Quand on n’est pas capable de tenir ses tables on
ne peut pas se faire la belle.
Qu’il n’y ait été pour rien n’avait pas changé sa
décision. Il serait attendu pour le service du soir. Et si tu n’es pas content
ton compte sera vite réglé. Avait-il ajouté, menaçant.
Voilà comment dix ans de travail sérieux sont
récompensés. Plus que déçu, il avait été meurtri. Et la colère était montée. À
celui là, il réservait un chien de sa chienne… Une salière se vide assez vide
dans un plat qu’on s’apprête à servir.
Il s’était déjà une fois ou deux servi de cette arme,
son efficacité était redoutable… En
retournant à son service, il avait murmuré :
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