samedi 29 septembre 2018

Célestine - Impromptus

C’est au bord d’un lac suisse où traînent les bateaux à l’ancre et les plaintes des mouettes que j’ai posé mon cœur de dentelle. Ne t’en fais pas, je vais bien. Au bord du lac, aucune insanité. Juste une paix végétale et aqueuse posée comme un haïku sur les cailloux qui grommellent à peine sous le clapotis de l'eau. C'est un endroit frais et doux, loin du monde. Blanches les ailes et blanches les voiles, sur ce miroir d’eau parfait qui ferait pâlir le maire de Bordeaux.
J’y réfléchis à la vie, l’amour, la mort. Aux derniers remous de la mienne, de vie. Que faire de plus éminemment utile au bord d’un lac, effleurée des rayons adoucis de l’automne naissant, les yeux rivés sur le rivage …
Hier soir, un pli m’est arrivé dans le bec d’un pigeon. Il lui avait été confié par un doux ami que j’ai rencontré dans un cercle de poètes assez spécial. Nous nous y réunissons parfois, dans quelque pub anglais du cœur de Londres, pour échanger des textes et poèmes et écouter battre notre cœur au plus juste de nos émotions, comme un diapason sur un piano.
Le club s’appelle « Les Impromptus Littéraires ». J’y ai croisé la fine fleur depuis des années que je le fréquente. J’y ai introduit quelques amis aussi. L’ambiance y est si délicieuse, bien loin de ces autres rassemblements hétéroclites d’amateurs aux plumes écornées qui déversent leur ego sur du papier crépon sans aucun effet de style. Sans doute est-ce dû aux tenanciers de cet espace de choix, pétris d’humanité et dotés d’un sérieux talent fédérateur.
Le pli disait « Reviens ! » 
Ah la douce caresse des mots !
« Tu nous manques, ici. »
Ou encore « Tu ne peux ignorer de participer à notre prochain opus, qui paraîtra dans les meilleurs gazettes » 
On s’inquiétait de moi, te rends-tu compte ? On prenait des nouvelles de ma santé, on souhaitait même mon retour…
Je ferai mes malles dans la journée. Il est temps que je rentre là-bas, où m’attendent désormais ma vie et les chamades de mon cœur. 
Je me vois déjà pousser la lourde porte de Belford Square, et être accueillie par tous les membres du club avec des sourires débonnaires à dissiper le brouillard londonien devant mes yeux alanguis. Un vrai cercle de lumière.

Où lire Célestine

vendredi 28 septembre 2018

Maryline - Impromptus

Pourquoi écrire ici aussi ? 

Je surfe... sur la vague,
Non ce n'est pas une blague !
Je rime sans en avoir l'air,
En espérant vous plaire...
Sans prétention aucune,
Les nuits de mauvaise lune,
Je pense  fort au sujet,
Espérant au lever,
Formuler mes pensées
Sans vous ennuyer...
...
Parfois j'écris des émotions livrées enrubannées, jouant avec les mots, (le dico n'est jamais loin). Parfois l'inspiration me fait défaut et je passe mon tour.
J'ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire, tous attachants et différents. Vous les impromptus littéraires, c'est comme si vous étiez là, derrière une porte imaginaire, que j’entrebâille timidement, pour me mêler à vos jeux et réflexions. Mes commentaires sont souvent spontanés et les vôtres toujours bienveillants.
Derrière vos textes, j'imagine vos cœurs battant, espérant, riant, pleurant, criant... Je lis ce que vous n'écrivez pas aussi, parfois... (entre les lignes !). Par ce lien, que nous tissons sur la toile, cet élan vers vous, vers l'autre, l'indifférence recule et une certaine solitude aussi : on se livre plus en écrivant, il me semble, qu'en échangeant avec nos interlocuteurs, de tous les jours.
Sans correcteur, j'ose, je prends le risque d'envoyer des textes où il reste sans doute des fautes mais sachez que j'y mets tout mon cœur et toute mon application. Ecrire est devenu un plaisir malgré les contraintes de l'orthographe et de la conjugaison que j'ai un peu oublié...

Au plaisir de vous lire, chers Impromptus !

jeudi 27 septembre 2018

Mapie - Impromptus

Les mots..

Ils ne m'appartiennent pas, il viennent , se posent, m'amusent, m'étonnent et vivent leur propre vie: impromptue. 


Bien sûr ils auraient pu virevolter et rester éphémères comme la plupart de ces pensées fugaces, qui à peines formulées, s’effacent et s'abîment dans le vide si plein de mon esprit.


Sauf, qu'il y a là, un sujet... et que liés ou déliés, associés et bien souvent étrangement mariés, mes mots se jouent de moi. 


Mes impromptus littéraires demandent à s'exprimer et se jettent en pâture à votre lecture. Ils sont venus d'un jet, et souvent peu relus vous offrent quelques fautes en surplus !
C'est un jeu qui me plait, c'est un jeu qui me touche.
C'est un jeu sans enjeu, autre que la découverte de soi et la curiosité de l'autre.
Un jeu de résonance qui laisse à écouter vibrer les mots et les idées de façons si différente, que cette variété des êtres et des textes partagés créer un tout... une œuvre commune en quelque sorte ... une communion. 


Où lire Mapie

Tiniak - Impromptus

Il est l'heure, à présent, de rendre gorge et texte
Malgré le blues d'un très dominical contexte
Produire, c'est l'idée; pour parler, la cerise...
Relire avant l'envoi, sans mouiller la chemise
Obliger son émoi à la mettre en veilleuse
Maintenant qu'il est temps d'enfiler sa liseuse
Pour expédier par mail sa participation
Tant va la plume à l'encre... Il faut conclure, allons !
Un espoir est au centre : procurer du plaisir
Sans autre prétention qu'abonder au loisir

Lire, écrire, échanger, attendre la surprise
Intrinsèque projet où bonheur est de mise
Tout ici nous rassemble et nous ressemble un peu
Tant va sur le métier la toile noire ou bleue...
Et ça, chaque dimanche, avec un nouveau thème
Rejoindre qui vient là et lui dire "je t'aime"
A faire acte de foi, chacun dans sa partie
Il en vient; il en passe; et il en reste encore
Rêves, révoltes, farces... creux z'et débords...
En plaints, en déliés, en prose, aussi en rimes
Sitôt que de penser à l'autre nous anime


Où (re)découvrir mes précédentes participations aux Imprompt's...

Mister K - Impromptus

Impromptu ? 
pour commencer, c’est un espace, c’est ici, on y est bien accueilli, on y pose ce qu’on écrit, quand on a eu envie, et comme ça change toutes les semaines, on n’a pas le temps de s’ennuyer, c’est littéraire oui, il y a des mots des phrases, des textes, des idées, un gros paquet d’idées, pleins de trucs écrits, je ne vais pas vous les détailler, le tout agrémenté de géométrie variable, oui comme pour « l’impromptu musical, pièce instrumentale, il n’y pas de règle de construction imposée », c’est libre, c’est en prose si on l’ose, ou en vers (mais contre rien !) … et j’aime bien…Impromptu, oui, mais encore ?
le thème et la contrainte obligent, poussent dans des retranchements auxquels on ne peut se soustraire, et c’est là que l’improviste surgit, l’improvisé sorte de jazz est là pour peu qu’on le laisse s’installer, un fil presque imprévu pas imaginé qu’on tire, content, qui peut s’étirer ou casser, et c’est l’inattendu, turlututu fétu pointu, qu’on ne soupçonnait pas, l’as-tu vu, un angle ou un schéma, un rythme, une brèche où s’engouffrer, où aller, ce qui tombe sous la main passe par la tête, ça bricole, ça va à la pêche, et puis à un moment, savoir s’arrêter, fermeture éclair, garder des trous, ranger sa pelle, ne pas trop polir pour être honnête, couper court, impromptiser comme on respire vraiment et retenir son souffle, … voilà, fini, plus qu’à attendre … d’être cueilli par ce qu’auront écrit les camarades parce que les imprompteurs des impromptus -découverts récemment -, on les imagine aussi, on les devine un peu, on remarque les styles, bref on se régale bien !

mercredi 26 septembre 2018

Emma - Impromptus


Voici venue la consigne selfie.

Qui suis-je ? who am I ?
ou mieux, dans la langue de Goethe, plus adaptée à ce type d'interrogation : Wer bin ich ?

Peu de chose, hélas, se lamentait déjà le Caravage. (avec pas mal d'autres)


- Enfin ne te laisse pas abattre, impromptueux
- Impromptueux ? ça se dit, ça ?
- ça peut, puisque nous sommes dans le monde de la licence, qui plus est, non seulement virtuel, mais imaginaire. 
- Tu m'en diras tant ! c'est vertigineux. 
Impromptueux, comme c'est vilain, ça rime avec laborieux. Tandis qu'impromptueuse, ça vous a une allure, un élan, une fougue ! 
Et même, peut être que le postulant à l'impromptuation, ça serait un impromptuant ?
- Parce que tu crois que c'est ce genre d'ânerie que souhaitent lire les distingués impromptueux ? Ils attendent de la vraie sémantique, de la linguistique, de la culture, du littéraire !
- parlons-en du littéraire, tu as déjà regardé la définition du mot ? pratiquement rien que des connotations négatives : simulé fabriqué feint factice faux imité contrefait inventé truqué affecté contraint artificiel littéral soigné travaillé.
Et comme impromptu lui-même, en tant que substantif, n'a que peu de synonymes, réjouis-toi que les inventeurs de cette académie n'aient pas choisi de s'appeler "petite pièce de poésie soignée", "madrigal factice", ou "tout à trac truqué", encore que j'aie un petit faible pour ce dernier.
- Tu ferais mieux de lire ce que disent les éminents collègues. En attendant, impromptus littéraires, tellement raffiné et délicat, tu sais à quoi ça me fait penser ? à un air de flûte traversière jouée par un funambule au clair de lune.
- comme Hans de Hamelin ? tu me fais flipper, là ! heureusement qu'on est dans le monde de la licence !

Où lire Emma

Andiamo - Impromptus


Comment j'ai raté le brevet sportif, mais découvert les impromptus.
Propulsé par Célestine, pour ceux qui ne la connaissent pas, je peux vous dire que je préfèrerais sauter sur elle, plutôt que sur une mine !
Toujours le compliment délicat prêt à fuser, nous sommes comme ça chez Blogborygmes.

Ah les impromptus !  J'hésitais à envoyer des textes, j'y lisais des poèmes délicats, je ne sais absolument pas poétiser ! C'est un don le poème, les fées qui se sont penchées sur mon berceau ont dû se casser la gueule, car elles ne m'ont pas accordé cette grâce.

Et puis je suis bien chez vous, merci de l'accueil, ça n'est pas bégueule du tout, je suis un mec simple, j'ai été poursuivi par les études, cancre j'étais... Il en faut des cancres, ça permet aux premiers de se sentir moins bêtes.

Les usines dans lesquelles j'ai glandé œuvré durant quarante ans, m'ont plus appris sur les hommes (et les dames, avec lesquelles j'ai beaucoup aimé travailler) que des centaines d'ouvrages consacrés aux relations humaines.
Tiens nos politicards feraient bien d'aller exercer un VRAI métier parfois, peut-être seraient ils moins déconnectés.

Enfin je ne vais pas cirer des pompes, mais je souhaite vous côtoyer encore longtemps, je pense être l'ancêtre, le vieux, le doyen, le dinosaure, le croulant (rayer les mots inutiles) de ce blog, alors : "carpe diem" comme disent les Inuits.