La
madeleine de Gargantua
J'ai
perdu l'odorat et le sucre ennemi
moi
qui gargantuais au temps du biberon
qui
bouffais et buvais autant qu'un pochetron
j'ai
bien trop de rondeurs et trop de glycémie
J'ai
perdu l'appétit d'un plat de boeuf en tripes
pourtant
je me torchais aux oisons duveteux
délicieusement
pissais jusques aux cieux
j'ai
la panse ventrue, la prostate en tulipe
Espérer
d'autres mondes ou croire en celui-ci?
Où
est l'enchantement... au fond des pharmacies?
Je
suis à cent pour cent, de quoi me réjouir?
Petite
madeleine au bon goût de thé vert
ravive
au fond de moi ce lointain souvenir
que
Proust ressentit un triste soir d'hiver
eh, un Proust Rabelaisien... quel joli mixture pour un sonnet au combien imaginatif !
RépondreSupprimeravec le sourire
je dirai même plus une jolie mixture ! faut tout de même pas exagérer.
RépondreSupprimeravec le sourire
C'est vrai, l'amalgame est un peu curieux mais c'est ça l'enchantement :)
SupprimerEnchantement ourlé d'un liseré de nostalgie....mais , il fallait oser le faire!
RépondreSupprimerDu coup, je vais me régaler d'un abricot à la couleur et à la saveur de miel...
au fond des pharmacies, l'enchantement, pas sur ; mais dans les vieilles apothicaireries, sans aucun doute ... et ce mélange prousto-rabelaisien est un bonheur à lire
RépondreSupprimerExcellent Végas, tu faiblis pas, je me suis marré à fond - et les rimes sont fameuses, bravo !
RépondreSupprimerJ'ai vu Gargantua bouffant à pleines charretées la si délicate Madeleine que Proust picore miette à miette en s'essuyant à chaque bouchée.