J’ai rajouté un peu de sel dans les repas de ma mère dans mon Aube en Champagne natale
Jamais plus personne ne m’a regardé d’un tel regard désapprobateur lorsque je me resservais
Je suis rentrée tard dans d’autres cuisines puis dans d’autres lits ; j’ai découvert le Champagne
Et ma vie est devenue pétillante à table et au lit ; depuis, j’ai toujours une bouteille au frais
Lorsque je suis partie pour mes études à Paris, puis dans la Marne, j’ai rajouté un peu de sel
Dans les soupes que ma mère me préparait pour la semaine, je les réchauffais sur un réchaud
A gaz en regardant de ma chambre de bonne au sixième étage un tout petit bout de ciel
J’ai découvert les distributeurs de repas et de café pour garder ma tête au clair des mots
Jamais plus personne ne m’a regardé d’un tel regard désapprobateur lorsque je me resservais
Je suis rentrée tard dans d’autres cuisines puis dans d’autres lits ; j’ai découvert le Champagne
Et ma vie est devenue pétillante à table et au lit ; depuis, j’ai toujours une bouteille au frais
Lorsque je suis partie pour mes études à Paris, puis dans la Marne, j’ai rajouté un peu de sel
Dans les soupes que ma mère me préparait pour la semaine, je les réchauffais sur un réchaud
A gaz en regardant de ma chambre de bonne au sixième étage un tout petit bout de ciel
J’ai découvert les distributeurs de repas et de café pour garder ma tête au clair des mots
Lorsque j’ai quitté le centre de ma ville natale pour une commune périphérique mais proche
C’est comme si on m’excluait d’un cercle très privé dont je ne faisais déjà plus partie
Je suis rentrée dans des restaurants et des hôtels, j’ai reconstruit une chambre imaginaire
Avec des morceaux de celle qui n’existait déjà plus depuis mes incursions dans d’autres vies.
Lorsque je suis partie pour le Nord, à deux heures environ de ma famille, j’ai gagné
Le droit à l’oubli presque complet de mon existence : je n’ai eu qu’une visite en cinq ans
Alors que j’avais toujours le droit de passer voir mes grand-mères que j’ai tant aimées
J’ai gagné un aussi un paysage de chaleur et de gourmandise qui me plait tant.
C’est comme si on m’excluait d’un cercle très privé dont je ne faisais déjà plus partie
Je suis rentrée dans des restaurants et des hôtels, j’ai reconstruit une chambre imaginaire
Avec des morceaux de celle qui n’existait déjà plus depuis mes incursions dans d’autres vies.
Lorsque je suis partie pour le Nord, à deux heures environ de ma famille, j’ai gagné
Le droit à l’oubli presque complet de mon existence : je n’ai eu qu’une visite en cinq ans
Alors que j’avais toujours le droit de passer voir mes grand-mères que j’ai tant aimées
J’ai gagné un aussi un paysage de chaleur et de gourmandise qui me plait tant.
Les grands mères ont mis un peu de sel dans leurs cheveux...
RépondreSupprimerParfois plate, parfois pétillante
RépondreSupprimerParfois fade, parfois salée
Ainsi va notre histoire...
Ton amour des bonnes choses et du bon vin t'a permis de passer à travers les épreuves...
RépondreSupprimerN'est-ce pas cela que l'on appelle le sel de la vie ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
l’important c'est au final de saler sa soupe telle qu'on l'aime, et de vivre sa vie telle qu'on l'entend
RépondreSupprimerFort bien scellé, cet amour filial, tout conte fait ;)
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