Je les attends
Je les entends
Ils viendront à l’heure sonnée
Au grelot du clocher voisin
Dans un printemps de vert olive ou un
été zébré de chaud
Elle marchera
Toute de grâce et de légère
transparence
Vêtue de frais coquelicot dans la
brûlure du désir
Et chacun de ses pas mettra
Du feu
Sur les pavés rosis.
Il sera un peu en avance
Avec son regard d’écureuil et un
bouquet de pleines lunes.
Vibrant d’impatience et de joie
Ils s’assoiront dans mon mitan
Là où mes vieilles planches craquent
Et plongeront dans leurs visages
De brume et d’ombre
Et de soleil
Loin des bruits de foule enfumée
Sous le sycomore gouttant
Dans la respiration du temps
Je les attends
Je les entends
Amoureux comme seuls au monde
Au premier jour des premiers jours
Quelques herbes folles à mes pieds
Diront on les a vus : cernés
comme des yeux dans la nuit fauve
On les a entendus : tremblant
comme leurs mains
Se disant quelques mots d’amour
Et leurs cœurs et leurs corps dans un
carré de jour
Récriront sans un bruit la même
simple histoire
De sursauts et frémissements
Qui arrache au néant et sublime les
songes
Puis ils repartiront chacun vers son
chemin
Et moi le vieux banc gris croirai avoir
rêvé
Comme toujours
Sublime texte très inspiré, dans une atmosphère de rêve éveillé douce comme j'aime !
RépondreSupprimerBonheur d'écrire, chère Maryline, et de retrouver cet espace...
SupprimerMerci
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Dans le cœur de l'une, dans le cœur de l'autre, il restera sans doute la promesse d'un autre banc loin de la ville, entre Touquet et Deauville.
RépondreSupprimerQuelque part sur la terre...l'amour n'a pas de frontières...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
On les attend, on les entend dans la poésie de tes mots et "la respiration du temps".
RépondreSupprimerTu as bien fait de revenir, Célestine
Merci cher Vegas.
SupprimerTu me touches beaucoup...
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Le banc est un endroit que j'aime
RépondreSupprimerUn repos pour celui qui fatigue
Un observatoire pour le peintre
Mais surtout l'endroit rêvé pour s'aimer
Merci pour ces bons mots recueilis en l'ecoutant avec tin ame poète
Merci pour ce joli commentaire sensible, Pétrus
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'est tellement beau Célestine, il est tellement plein de poésie et de mots tendre ton banc. Quel bonheur de le connaître!!
RépondreSupprimerOh comme c'est gentil, ma Brizou. Ta dernière phrase est comme du miel. Merci de tout coeur.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Un souffle vital, organique dans ce texte qui frémit, comme sous la brise.
RépondreSupprimerTrès beau.
Hey, cher K, tu sais toucher aux endroits sensibles !
SupprimerMerci.
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Superbe logorrhée, romantique et onirique...
RépondreSupprimerOn n'est pas loin du mantra, là. Hare Ôm... Bravo, précieuse Célestine ☆
Les octosyllabes ont un côté incantatoire c’est certain...
SupprimerMerci cher Tiniak, maître des rimes et des vers...
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Tu nous emportes et c'est céleste :)
RépondreSupprimerTu manquais en ces lieux Célestine
Merci ma Tisseuse
SupprimerJ'étais loin, j'ai fait un beau voyage ...
Bisous
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Magnifique !
RépondreSupprimerQuelle inspiration poétique, j'aime !
Bravo.
Je rougis ^^
SupprimerJe te décerne la palme de meilleure poétesse - prêtresse - de l'amour Célestine ! ;-)
RépondreSupprimerJe re-rougis !
SupprimerMerci les amis c’est gentil 😊
Que de murmures langoureux, passionnés, voluptueux, sont coulés dans tes veines de bois pétris et endurant, cher banc céleste, depuis tant d'années en accueillant des heureux tourtereaux pour s'étendre et s'étreindre sur tes lattes vernies au couleur de printemps.Que de bonheur répandu sur tes ailes, toi banc au coeur attendri , j'aurais voulu être un de tes accoudoirs pour te tenir la main aussi longtemps que l'amour sera dans le pré.
RépondreSupprimerQuel beau texte que le tien, je l'ai aimé, comme un songe parfumé de rose.
Bisous la poètesse
Merci pour ton enthousiasme lyrique che Bizak
SupprimerLes bancs sont les témoins de bien des choses et j’en voulais rendre hommage à ces lieux charmants aimés des amoureux
Bisous poétiques
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