Alors
on dirait
Alors on
dirait... que l'on serait grand pour de faux.
Tu serais chevalier d'un royaume arc-en-ciel, j'aurais une robe en
dentelle tissée par des fées.
Je serais près de toi, tu ferais la dînette - non ! pas
d'épinards, que du chocolat ! - et ma voix te lirait en couleur, tes histoires
préférées de tapis volants et de monstres gentils.
Alors on dirait que l'on aurait faim de mots-friandises, d'épopées
héroïques, de poèmes en barbe à papa et de murmures à l'oreille.
Tu marcherais, le cœur en fête, vers la source du monde, je
suivrais tes pas, enthousiaste et libre, en dessinant à tue-tête un bonheur
fait de joyeux ébats, de chaudes pluies d'été, de lacs de montagne aux reflets
argentés.
Alors on dirait que l'on aurait soif de rires en cascades, de
rivières capricieuses, d'eaux vives à la menthe, de baignades interdites et
l'on jouerait à s'éclabousser d'écume jusqu'au bout du plaisir.
Le temps n'aurait pas d'importance. On inventerait des horloges en
chiffons et des boussoles en papier qui décideraient du voyage, là-bas, aux
confins du rêve et des belles promesses, là où l'on soufflerait des bulles de
lumières multicolores ... Un deux trois Soleil !
Je traverserais la marelle à cloche pied pour te rejoindre, tu
sourirais de me voir sautiller et tu me tendrais la main. Assis sur le ciel,
les yeux dans les nuages, on ouvrirait le grand cahier des secrets et on
s'écrirait : " il serait un fois ... ".
Alors on dirait que l'on serait grand pour de faux
mais que l'on s'aimerait un peu pour de vrai.
Et …
Ce qu'aurait pu dire Pernette Courtois à Ambroise Ploujoux.
Alors, alors, c'est vrai que dans l'enthousiasme, nous parlions ainsi, enfants.. Et alors Thierry la Fronde, et alors, Isabelle, et alors, le traître Florent (nous, c'était notre jeu favori, avec les élastiques et les cordes à danser...)
RépondreSupprimerEt alors, et alors, j'ai bien aimé ce texte des Impromptus en vacances. Sable, connais-tu la chanson de Nazaré peireira, "le jeu de la marelle" ???