mardi 5 juin 2018

JCP - Monologue d'un banc public


















Secrets de bois

« - Avoir tout l’or des rois ne me fait pas envie ;
La passion de ma vie, celle pour qui je vis,
Et pour qui, tout tremblant, boire et manger je laisse,
A vous je le confesse : c’est l’amour de la fesse.

- Qu’elle soit rude ou molle, mesquine ou généreuse,
Jeune vieille proprette ou mal entretenue,
Je suis amoureux fou de ces globes charnus,
Et mon esprit s’égare à leurs formes nombreuses.

- Car voyez-vous je suis - hormis le médecin -
Le seul vers qui l’on tourne et pose le bassin,
Et ma raison vacille à la caresse intime
De mon bois palpitant sous la fesse sublime !

- Ce pour quoi vous, humains, êtes souvent punis,
Je pratique au grand jour l’art du toucher de fesse
Qu’aucune faculté au monde ne professe,
Car étant banc de bois, nul ne sait ma manie. »

Ainsi parlait le banc où je m’étais assis,
Lui livrant les secrets de mon anatomie ;
Et je me dis depuis, que fait de cette fibre
Où se porte l’assise, parfois j’aimerais vivre.

20 commentaires:

  1. Une ode à tous les culs, souvenons nous de Jean Pierre Marielle rendant un vibrant hommage au joufflu de Jeanne Goupil dans le film "Les galettes de Pont Aven" ];-D
    Bravo JCP honorons la fesse !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet, je me souviens de ça.
      Le sujet s'y prêtait bien.

      Supprimer
  2. C'est si joliment dit. Merci pour toutes les fesses ici glorifiées

    RépondreSupprimer
  3. vegas sur sarthe5 juin 2018 à 22:39

    Difficile de rester de bois...

    RépondreSupprimer
  4. Le banc, un des QG des Q .
    Bien joué !

    RépondreSupprimer
  5. Excellent !! Je reprendrais bien une latte XD

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y aurait aussi, il s'en parle peu, la latte de plancher qui voit sous les jupes de filles...

      Supprimer
  6. un banc qui n'est pas de marbre :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai pensé un moment me faire banc dans ma prochaine vie, mais le bois craquèle au soleil et gonfle sous la pluie, j'hésite.
      Banc de gare peut-être, sous auvent...

      Supprimer
  7. être de bois et ressentir autant d'émois...Il faut le lire pour le croire !:)

    RépondreSupprimer
  8. Ah pour être un vieux banc, tu n'en es pas moins homme !
    Et quand tu viens à voir de célestes appas
    Ton coeur se laisse prendre et ne raisonne pas... ;-)
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Flûtes et violons de bois
      Mettent les cœurs au abois,
      Le bois résonne on le voit.

      Supprimer
  9. Ecrire un tel poème pour glorifier les fesses par l'entremise d'un banc, il fallait le faire. Et c'est une réussite. Bravo JCP ! Je pense que tu t'es bien amusé. ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet Marité, écrire ces vers ne m'a pas attristé.
      Et que dire des émotions de la lame de parquet de chambre où chute le sous-vêtement inutile...

      Supprimer
  10. Comment ça, inutile ? Mais, cher JCP, tu sais bien qu'il a son rôle à jouer ! ;-)

    RépondreSupprimer
  11. Ah oui, cache (pas trop) et soutient (si joliment), si je ne me trompe...
    mais ça vaut surtout pour la femme me semble-t-il.

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".