Impossible d’échapper à la météo, le sujet-bateau par excellence
Celui qui ne mange pas de pain, qui ne fâche personne, quoique
Heureusement qu’on ne peut pas choisir chacun sa météo, ma brave dame
Sinon, ce serrait la troisième guerre mondiale, déjà qu’on nous donne
Que des bonnes nouvelles au journal télévisé, un complot, vous dis-je.
On n’a beau y résister, faire l’indifférent, celui que la météo indiffère,
Si on ne parle pas de météo et dictons météorologiques, on s’éloigne des autres
Alors on participe même du bout des lèvres : on acquiesce sans enthousiasme
Aux souvenirs des anciens et des plus jeunes en voie de sénilité précoce
Qui nous dit qu’ils n’ont jamais vu ça une telle douceur en novembre
Et que, c’est sûr, on va le payer plus tard, on aura un hiver rude
Moi, je vous le dis, dans mon enfance, on allait à l’école, dans la neige
Quand il a gelé le matin, les mêmes ont dit que quand même
C’est trop tôt, ces températures négatives, vous ne vous rendez pas compte
Quoique, si ça se trouve, on aura un « Noel au balcon » et là, à « Pâques
Au tison », on regrettera d’avoir mangé dehors un midi de novembre !
Moi, non, je vous assure, je râle aussi parce qu’il faut bien être sociable
Et qu’il faut mieux parler météo que dire du mal de son voisin ou parler politique
Et la religion, ça, ça divise les familles comme de dire qu’on des problèmes
Financiers ; ne dit-on pas que « L’argent est le nerf de la guerre » ; bon j’interprète
A mon gré, j’ai bien le droit aussi d’être de mauvaise foi, « Famille,
Je vous hais » disait le philosophe qui se pâmait devant Fidel Castro, comme
Quoi, « L’erreur est humaine » et qui n’a jamais eu envie de dire « Ferme ta bouche »
Me jette la première pierre, « pierre qui roule, n’amasse pas mousse »
Et s’il pleut, pas trop et la nuit, c’est bon pour certains, on n’aura pas de sécheresse
Comme en 1976, vous n’étiez pas né, on avait payé un impôt, de toute manière
C’est toujours les mêmes qui payent et puis, « c’est déshabiller Pierre
Pour habiller Paul » car la pluie ne va pas aux hôteliers, ni aux touristes
Enfin ceux de maintenant car les premiers, qui faisaient le Grand Tour en Europe
Et poussaient parfois jusqu’en Orient, ne cherchaient guère le Soleil mais la Connaissance
Et ça nous pousse à prendre la bonne résolution pour la prochaine année de ne plus répondre
Aux banalités météorologiques et autres et de dire « Merci » aux larmes du ciel, aux chaudes
Caresses du vrai Orient, celui de Gérard de Nerval, « soleil noir de la Mélancolie heureuse »
Où lire Laura
"Il y a des gens qui pourraient parler des heures pour ne rien dire, ce sont ceux qui dissertent sur la météo, et qui seraient capables de faire une thèse sur un nuage, tout ça pour ne pas avoir à rentrer chez eux." (d'un auteur que j'apprécie: David Foenkinos)
RépondreSupprimer« Heureusement qu’on ne peut pas choisir chacun sa météo »
RépondreSupprimerMême cela, ce n'est plus vrai de nos jours...Dans chacun de nos actes, nous choisissons, que nous le sachions ou non, nos futures tempêtes et tsunamis, nos réchauffements, nos dérèglements biologiques et nos côtes dévastées...
J'aime bien la fin de ton texte, l'allusion à ce cher Nerval ! Merci Laura.
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il est certain que c'est un des rares sujets sur lequel on peut deviser sans trop s'engager :)
RépondreSupprimerstouf avec des belles bottes en caoutchouc et un parapluie et sa grenouille sur l'épaule.
RépondreSupprimerDemain il fera beau et puis c'est tout !!! Aaah ces meufs... 8-(