Tout a pris fin il y a dix ans et quelques jours
Donc, j'ai dix ans
et je viens de vivre une sacrée journée
J'ai découvert à l'aurore un soleil violé
par l'haleine d'un vieux marin chargée de mousse
déjà la journée courait, la mort à ses trousses
son élan pris depuis mon petit-déjeuner
Les huis libéraient leurs effluves quotidiens
charriant les bruits de la comédie laborieuse
le sang perdu coulant de ses mains oublieuses
quand, sur son paillasson, j'enjambais mon vieux chien
J'ai recueilli un vol de mouettes, quai Vendeuvre
passé la main au ventre gris de son Vieux Port
payé d'une plume nouvelle pour mon sort
un franc sourire à la manœuvre
L'heure avait les cheveux plus courts
Je t'ai reconnue sans maudire
Quel heur célébrait l'alentour ?
Un mystère à n'y pas suffire !
J'ai parcouru la ville à genoux, haut le front
dans la poche une main prête à sortir mon soûl
dans l'autre ce mouchoir qui ne me dit pas où
et la semelle offerte à de joyeux marrons
Le vent marin jouait des gammes peu bourgeoises
pour ces anciens malins perclus de vérité
L'après-midi faisait des bonds désordonnés
craignant l'inimitié verte que l'On dégoise
J'ai abouché le flanc d'une triste panthère
avec le sentiment de lui mordre bien plus
Comment s'en consoler puisqu'elle m'a dit "Tu.." ?
Moi, triste Gagne-Pain de ses maigres affaires !
L'heure avait les cheveux plus longs
J'y mêlais mes doigts fatigués
J'avais du mal à respirer
Me faisais l'effet d'un gougeon !
J'ai embrassé le pli de la nuit approchant
sa robe sur les toits du monde grabataire
criant les noms perdus de mes trop Êtres Chers
et ne pouvant rien faire autre que les aimant
Le tableau s'est conclu sur un carnage veûle
avec les mains fouillant cette peau infertile
où je peine à trouver la ferveur érectile
d'une journée passée sans que mon âme feûle
Où plonger les mains dans une vraie journée...
Donc, j'ai dix ans
et je viens de vivre une sacrée journée
J'ai découvert à l'aurore un soleil violé
par l'haleine d'un vieux marin chargée de mousse
déjà la journée courait, la mort à ses trousses
son élan pris depuis mon petit-déjeuner
Les huis libéraient leurs effluves quotidiens
charriant les bruits de la comédie laborieuse
le sang perdu coulant de ses mains oublieuses
quand, sur son paillasson, j'enjambais mon vieux chien
J'ai recueilli un vol de mouettes, quai Vendeuvre
passé la main au ventre gris de son Vieux Port
payé d'une plume nouvelle pour mon sort
un franc sourire à la manœuvre
L'heure avait les cheveux plus courts
Je t'ai reconnue sans maudire
Quel heur célébrait l'alentour ?
Un mystère à n'y pas suffire !
J'ai parcouru la ville à genoux, haut le front
dans la poche une main prête à sortir mon soûl
dans l'autre ce mouchoir qui ne me dit pas où
et la semelle offerte à de joyeux marrons
Le vent marin jouait des gammes peu bourgeoises
pour ces anciens malins perclus de vérité
L'après-midi faisait des bonds désordonnés
craignant l'inimitié verte que l'On dégoise
J'ai abouché le flanc d'une triste panthère
avec le sentiment de lui mordre bien plus
Comment s'en consoler puisqu'elle m'a dit "Tu.." ?
Moi, triste Gagne-Pain de ses maigres affaires !
L'heure avait les cheveux plus longs
J'y mêlais mes doigts fatigués
J'avais du mal à respirer
Me faisais l'effet d'un gougeon !
J'ai embrassé le pli de la nuit approchant
sa robe sur les toits du monde grabataire
criant les noms perdus de mes trop Êtres Chers
et ne pouvant rien faire autre que les aimant
Le tableau s'est conclu sur un carnage veûle
avec les mains fouillant cette peau infertile
où je peine à trouver la ferveur érectile
d'une journée passée sans que mon âme feûle
Où plonger les mains dans une vraie journée...
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