Un voyage intérieur
J’avais emprunté des chemins inconnus sillonnant une campagne belle et parfumée. Le soleil sombrait à l’horizon derrière des collines en contre-jour. J’avais croisé quelques cyclistes et d’autres promeneurs avec leurs chiens qui rentraient au village. Moi, je le quittais, sans but, au hasard des champs moissonnés et des rangées d’arbres peuplés d’oiseaux chanteurs regagnant leurs nids. La pente était douce, et je savais que dans quelques kilomètres, je passerai de l’autre côté du coteau qu’habillait presque déjà la nuit bleue. Mon sac léger, mes pensées errantes s’accrochaient à mes souvenirs, oubliant le futur que je ne voulais plus. Je fredonnais quelques airs anciens et récitais des vers, peuplant ma mémoire vacillante. Etais-je encore moi-même ? Cette question était sans réponse.
J’avais emprunté des chemins inconnus sillonnant une campagne belle et parfumée. Le soleil sombrait à l’horizon derrière des collines en contre-jour. J’avais croisé quelques cyclistes et d’autres promeneurs avec leurs chiens qui rentraient au village. Moi, je le quittais, sans but, au hasard des champs moissonnés et des rangées d’arbres peuplés d’oiseaux chanteurs regagnant leurs nids. La pente était douce, et je savais que dans quelques kilomètres, je passerai de l’autre côté du coteau qu’habillait presque déjà la nuit bleue. Mon sac léger, mes pensées errantes s’accrochaient à mes souvenirs, oubliant le futur que je ne voulais plus. Je fredonnais quelques airs anciens et récitais des vers, peuplant ma mémoire vacillante. Etais-je encore moi-même ? Cette question était sans réponse.
Une fois arrivé sur le haut de la colline, je découvrais une plaine immense hérissée de quelques clochers épars. Quelques villages, quelques hameaux et des points de lumière diffus. La nuit était là, accompagnée d’un vent frais poussant des nuages gris. Le croissant de lune se noyait doucement. Je restais là, dans un isolement à la fois amer et désiré. Je déployais ma tente et m’asseyais au dehors, humant et écoutant la nature nocturne. Une effraie glissa au-dessus de ma tête. Des bruissements dans les buissons alentours habitaient ma solitude.
Les premières gouttes d’une pluie tiède résonnèrent sur les feuilles des arbres. Je levais mon visage pour que cette eau me délivre de mes noires pensées, puis je rentrais sous la tente et m’endormais sous la musique du ciel.
La pluie est un cadeau pour le promeneur solitaire, et ton voyage est un délice, Arpenteur.
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Les pensées recto-verso d'un promeneur rêveur et solitaire... toujours empreint de poésie, l'Arpi !
RépondreSupprimerJ'ai longtemps campé sous des toiles diverses, mais toujours sous les même étoiles ! Tu as ravivé de jolis souvenirs ];-D
RépondreSupprimerCa a un de ces petits côté "Je m'en allais les poings dans mes poches crevées, mon paletot aussi devenait idéal", tout ça, mon bon Monsieur ! ;-)
RépondreSupprimerOn suit avec toi ce chemin solitaire et sans but. Qu'il est bon d'offrir son visage à la pluie tiède de l'été ! C'est vrai qu'elle capte et enlève les idées noires. Un beau texte l'Arpenteur !
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