L'été au jardin.
L'été au jardin est un enchantement. Un vrai festival où tous les sens en éveil se gorgent de parfums, de couleurs, de chants et de bruissements. Cet été, particulièrement riche en fruits et en fleurs, me comble de bonheur. Pourquoi aller chercher plus loin ce que la nature nous donne à profusion ? Personne, pas même les meilleurs peintres, les meilleurs parfumeurs ne l'égalera jamais. Ne parlons surtout pas de ces apprentis-sorciers qui s'évertuent à créer des exhausteurs de goût à grand renfort de produits chimiques. Et je préfère le chant des oiseaux à n'importe quelle musique.
En juin, les deux cerisiers s'alourdissent de jour en jour pour donner de belles Trompe-Geai ou Madriaque ou plus certainement la Franche-Noire, la cerise à clafoutis limousin, charnue, juteuse, au goût exquis. En les cueillant je pense aux jolies boucles d'oreille dont je me parais, enfant et il m'arrive de fredonner la chanson de Montand, mon panier au bras. Vite, les voler aux merles qui se régalent tout autant que moi et voient d'un mauvais œil mon intrusion pendant leurs bruyantes agapes.
Assise sur le banc, j'observe les allées-venues d'un couple de mésanges charbonnières qui niche chaque année dans un creux du poirier. Elles vont picorer des graines sur les boules que j'ai posé sur la terrasse, les rapportent promptement à leurs petits. Infatigables, rapides, elles ne se soucient pas de ma présence. Les tourterelles, posées sur le fil du téléphone, me surveillent par contre. Quand j'aurai le dos tourné, elles vont se précipiter au poulailler pour voler le grain des poules. En attendant, elles roucoulent et se font des courbettes.
Les rosiers croulent sous leurs fleurs blanches, rouges, jaunes, roses et leurs parfums se mélangent joyeusement pour embaumer le jardin. Leurs pétales s'envolent au vent léger de l'après midi, s'éparpillent de ci, de là, franchissent la petite haie de buis qui isole le potager et se posent sur les rangées de haricots verts ou de pommes de terre. Les radis, qui ne veulent pas être en reste par rapport à ces envahisseurs, se haussent pour montrer leur collerette blanche ou rose.
Puis arrive juillet. Les pruniers ont déclaré forfait et ont laissé choir leurs branches lourdement chargées de Reine-Claude. Elles touchent le sol et sont en permanence visitées par abeilles, guêpes et frelons bourdonnant à qui mieux-mieux. Les prunes prennent une jolie couleur mordorée et exhalent un parfum suave et sucré. Leur compote servira à la confection de savoureuses tartes en hiver et leur confiture...un délice sur les tartines du petit-déjeuner.
Il faut couper la lavande, la sécher et l'égrener dans de jolis petits sachets à placer dans les armoires à linge comme le faisaient nos grand-mères. Mais je ne peux me résoudre à tout récolter. Ces touches de bleu sont d'un si bel effet entre les massifs d'hortensias roses ! Les lys, arums, hibiscus agrémentent les massifs d'arbustes qui ont fleuri au printemps.
Une touffe d'osier protège les aromatiques, thym, sauge, romarin, persil, des rayons trop vifs du soleil. Plus loin la menthe s'étale près des groseilliers. Leurs fruits, en grappes serrées, forment une tache vermillon adoucie par la couleur bleutée des cassis et le jaune-orangé des framboises.
Le tulipier a fleuri au printemps sur ses branches nues. Mais son voisin, le laurier rose déploie maintenant orgueilleusement ses fleurs fuchsia sous son nez. Ce n'est pas supportable pour le tulipier vexé aussi, il insiste en arborant de magnifiques boutons d'un rose très soutenu qui sont du plus bel effet dans son feuillage vert foncé.
Les pêches prennent de belles couleurs rouge-orangé mêlé de jaune et leur peau veloutée est douce dans mes mains. Elles mûrissent peu à peu ainsi que les brugnons et les poires et nous régaleront au mois d'août. Les pommes jaunissent à peine et sont déjà habitées par quelques vers pernicieux qui les creusent sans trop se faire remarquer.
Les citrouilles partent à l'assaut du grillage où elles accrochent de belles fleurs ocres. C'est là, sous leurs grosses feuilles que se cache la famille lézard vert qui fuit bien vite à mon approche.
L'été au jardin est un enchantement. Un vrai festival où tous les sens en éveil se gorgent de parfums, de couleurs, de chants et de bruissements. Cet été, particulièrement riche en fruits et en fleurs, me comble de bonheur. Pourquoi aller chercher plus loin ce que la nature nous donne à profusion ? Personne, pas même les meilleurs peintres, les meilleurs parfumeurs ne l'égalera jamais. Ne parlons surtout pas de ces apprentis-sorciers qui s'évertuent à créer des exhausteurs de goût à grand renfort de produits chimiques. Et je préfère le chant des oiseaux à n'importe quelle musique.
En juin, les deux cerisiers s'alourdissent de jour en jour pour donner de belles Trompe-Geai ou Madriaque ou plus certainement la Franche-Noire, la cerise à clafoutis limousin, charnue, juteuse, au goût exquis. En les cueillant je pense aux jolies boucles d'oreille dont je me parais, enfant et il m'arrive de fredonner la chanson de Montand, mon panier au bras. Vite, les voler aux merles qui se régalent tout autant que moi et voient d'un mauvais œil mon intrusion pendant leurs bruyantes agapes.
Assise sur le banc, j'observe les allées-venues d'un couple de mésanges charbonnières qui niche chaque année dans un creux du poirier. Elles vont picorer des graines sur les boules que j'ai posé sur la terrasse, les rapportent promptement à leurs petits. Infatigables, rapides, elles ne se soucient pas de ma présence. Les tourterelles, posées sur le fil du téléphone, me surveillent par contre. Quand j'aurai le dos tourné, elles vont se précipiter au poulailler pour voler le grain des poules. En attendant, elles roucoulent et se font des courbettes.
Les rosiers croulent sous leurs fleurs blanches, rouges, jaunes, roses et leurs parfums se mélangent joyeusement pour embaumer le jardin. Leurs pétales s'envolent au vent léger de l'après midi, s'éparpillent de ci, de là, franchissent la petite haie de buis qui isole le potager et se posent sur les rangées de haricots verts ou de pommes de terre. Les radis, qui ne veulent pas être en reste par rapport à ces envahisseurs, se haussent pour montrer leur collerette blanche ou rose.
Puis arrive juillet. Les pruniers ont déclaré forfait et ont laissé choir leurs branches lourdement chargées de Reine-Claude. Elles touchent le sol et sont en permanence visitées par abeilles, guêpes et frelons bourdonnant à qui mieux-mieux. Les prunes prennent une jolie couleur mordorée et exhalent un parfum suave et sucré. Leur compote servira à la confection de savoureuses tartes en hiver et leur confiture...un délice sur les tartines du petit-déjeuner.
Il faut couper la lavande, la sécher et l'égrener dans de jolis petits sachets à placer dans les armoires à linge comme le faisaient nos grand-mères. Mais je ne peux me résoudre à tout récolter. Ces touches de bleu sont d'un si bel effet entre les massifs d'hortensias roses ! Les lys, arums, hibiscus agrémentent les massifs d'arbustes qui ont fleuri au printemps.
Une touffe d'osier protège les aromatiques, thym, sauge, romarin, persil, des rayons trop vifs du soleil. Plus loin la menthe s'étale près des groseilliers. Leurs fruits, en grappes serrées, forment une tache vermillon adoucie par la couleur bleutée des cassis et le jaune-orangé des framboises.
Le tulipier a fleuri au printemps sur ses branches nues. Mais son voisin, le laurier rose déploie maintenant orgueilleusement ses fleurs fuchsia sous son nez. Ce n'est pas supportable pour le tulipier vexé aussi, il insiste en arborant de magnifiques boutons d'un rose très soutenu qui sont du plus bel effet dans son feuillage vert foncé.
Les pêches prennent de belles couleurs rouge-orangé mêlé de jaune et leur peau veloutée est douce dans mes mains. Elles mûrissent peu à peu ainsi que les brugnons et les poires et nous régaleront au mois d'août. Les pommes jaunissent à peine et sont déjà habitées par quelques vers pernicieux qui les creusent sans trop se faire remarquer.
Les citrouilles partent à l'assaut du grillage où elles accrochent de belles fleurs ocres. C'est là, sous leurs grosses feuilles que se cache la famille lézard vert qui fuit bien vite à mon approche.
Les tomates se gonflent de chair parfumée rouge vif et je ne résiste pas au plaisir de mordre dans leur pulpe juteuse. Elles sont bien meilleures au potager.
Il y a tant de merveilles dans un jardin. On peut s'y promener et faire toujours plus de belles découvertes même s'il n'est pas très grand et très riche. Il suffit simplement d'être à son écoute, le regarder vivre et s'épanouir et saisir tous les bonheurs qu'il donne généreusement. Grâce aussi à son incomparable jardinier !
Il y a tant de merveilles dans un jardin. On peut s'y promener et faire toujours plus de belles découvertes même s'il n'est pas très grand et très riche. Il suffit simplement d'être à son écoute, le regarder vivre et s'épanouir et saisir tous les bonheurs qu'il donne généreusement. Grâce aussi à son incomparable jardinier !
et oui la nature nous en met plein la vue !
RépondreSupprimerencore mieux lorsqu'elle est accompagnée par un bon jardinier :)
un superbe jardin avec des arbres fruitiers, des fleurs, des herbes aromatiques, et des plantes à manger ... une merveille !!
RépondreSupprimerDans ton jardin extraordinaire est-ce que les canards parlent en anglais ??
RépondreSupprimerParlons aussi des parfums et du Grenouille meurtrier en série qui capture le parfum des femmes et en fait le plus merveilleux du monde. Un superbe roman de l'allemand Patrick Süskind,même le film de Tom Tykwer est géniale. La fin risque de plaire aux unes et aux autres car c'est comme qui dirait une partouze monumentale sur la place de Grace (même monsieur l'évèque ... qu'elle hooonte );o)
RépondreSupprimerMerci pour vos coms.
RépondreSupprimer@Thank you very much Monsieur Andiamo. J'aime les hommes dont les yeux brillent. :-)
@Stouf je t'assure, il n'y a pas de partouze dans mon jardin. A moins que les doryphores...:-)