(mais pas Sylvie).
Sylvie de la porte de la Chapelle est
mon instite préférée. On se marre bien depuis que nous nous sommes
retrouvés.
Cela se passait au siècle dernier, nous
étions gosses et très bavards au fond de la classe (pas loin du
radiateur pour l'hiver et de la fenêtre entrouverte l'été ).
Monsieur Makudzinsky ( Mécouillenski d'aprés Sylvie qu'avait plus
de verbe que moi ) notre instite, ne pouvait pas me piffrer à cause
de quelques différents entre lui et ma mère, maire de
l'arrondissement et lui simple dernier adjoint de l'autre bord
politique.
V'la pas qu'un jour il nous chope
entrain de jouer tranquillement au pendu sans déranger personne, il
nous met un zéro à tous les deux et déclare qu'à partir de tout
de suite dorénavant il ne veut plus nous voir l'un près de l'autre
dans sa classe et que Jeudi on doit venir en colle pour réviser le
théorème de je ne sais plus qui Legrec .
Sylvie tente vainement sa technique du
chialage façon pauvre princesse de conte de fée, je me jette à
terre et me cogne plusieurs fois la tête sur le sol mais … rien n'y
fait, nous sommes collés.
Franchement, ça me fend le coeur de
voire partir ma meilleur copine. Elle tourne sa tête vers moi, elle
aussi est triste, mais … elle me fait un clin d'oeil que je
n'oublierai jamais.
Vivement 4 heures et demi et qu'on
aille tous les deux voire dans la rue quoi c'est qu'il se passe.
Y a eu le Jeudi de colle, les sorties
d'école, le matin où j'allais attendre en bas de chez elle pour lui
porter son sac et puis … un jour où il pleuvait, elle m'a prit la
main droite dans la sienne et j'avais le cœur qui battait la
chamade, nous allions déjà au lycée et la pluie nous souriait.
Merde, elle a eu son bac et moi aussi.
L'école normale loin ailleurs dans une
autre ville pour elle et moi chez les fous de Jussieu à Paris (
biologie, botanique, chimie et j'en passe à propos des manifs ).
Fini … quittage, pleurage, un bon
baisage ( le dernier ? ).
Et puis un jour dans le métro (
station Bienplustard ) y a une nana maîtresse d'école que je vois
de dos qui me barre le passage parce qu'elle fait que de causer
à des mômes qui l'écoutent sagement.
- Excusez moi madame, puis-je avoir accès
à la où c'est que veux aller ?
Pas de réponse, la dame continue à
causer. Elle commence à me faire chier celle là !
Tout à coup une petite fille dit :
-Maman, y a un monsieur derrière toi qui veut passer !
La dame se retourne et me regarde avec
ses yeux … mes yeux la voient aussi.
- Stouf ?
- Sylvie ?
Tout à coup le temps n'existe plus.
- Je t'aime pour toujours !
- Moi pareil !
Mes bras enserrent sa taille, les siens
la mienne, nous nous mettons les lèvres les unes sur les autres (
avec les langues à l'intérieur des bouches ) et la petite fille
tire deux fois sur le pan droit de mon pantalon Jean.
- Monsieuuur … c'est toi mon papa ?
Ben ça alors Stouf ! T'avais une fille et tu ne le savais pas ?
RépondreSupprimerNan,pas dutout,aprés un teste ADN ( puisque Sylvie n'était certaine de rien ) il fut avéré que la petite Lucia n'était pas de moi. Je l'adoptais de coeur et elle m'adopta juridiquement lorsqu'elle fut majeure. ;o)
Supprimerhttps://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2973