lundi 4 décembre 2017

Andiamo - Une page qui se tourne

Castelniquon, féodal château qui se dresse fièrement sur son piton rocheux, dominant la campagne Périgourdine.

Le seigneur Acelin de Castelniquon preux chevalier, qui eût l'honneur de participer à la quatrième croisade, en l'an de grâce 1202, et ne revînt que deux années plus tard.
Le Pape Innocent III avait ordonné cette croisade afin de reprendre le Saint sépulcre tombé aux mains des impies ... Des Musulmans ! Elle fut placée sous le commandement de Boniface de Montserrat, Baudoin de Flandre, sans oublier Geoffroy de Villehardouin. (merci wiki... etc)

Une fois Acelin avait aperçu le noble visage de Boniface de Montserrat, son âme en avait été transfigurée, d'autant que la rencontre s'était faite alors que le Seigneur Boniface besognait allègrement une robuste gardeuse d'oies, Acelin n'avait eu à ce jour nulle pensée lubrique d'aucune sorte, cela avait été une révélation, ni plus ni moins.
Rentré en son domaine, le jeune Acelin de Castelniquon se mit en devoir de quérir noble et légitime épouse, il rentra aux vendanges, aux moissons ce fut chose faite.

Le chapelain unit le seigneur de Castelniquon et la douce Mahaut , fille du Seigneur de la Troussette son lointain cousin. ( ouais ben ça s'faisait beaucoup à l'époque... Hein ? )

Dès la nuit des épousailles le Seigneur se rendit compte que la douce Mahaut n'était plus encombrée par sa capsule de garantie, une luronne cette Mahaut, qui en moins de temps qu'il en faut à un tire-laine pour te goupiller la bourse, lui avait appris en une seule nuit, le joyeux laboureur et son araire diabolique, le curage des douves, les mâchicoulis magiques, et le pont levis Teuton !
Flapi, retourné comme une vieille poulaine, le pourpoint en loques, Castelniquon n'avait point fière allure dès matines.

Des ces assauts sauvages naquirent deux beaux marmots... Des jumeaux, une Damoiselle, un Damoiseau, La Damoiselle fut prénommée Gersinde (vous marrez pas) et le Damoiseau Hildebran (repos vous pouvez fumer).
Ils grandirent, le chapelain s'occupait de les instruire, leur apprenant l'écriture, le latin et le grec, quelques saints cantiques, et autres prières.
Puis vînt l'adolescence, hormones, testostérone, et poussée d'acné commencèrent à les tourmenter.

- Messire, Messire, le chapelain tout estranciné fit irruption dans la grande salle dans laquelle Messire Acelin, et sa juste épouse Mahaut se reposaient.
- Parle chapelain, ordonna le Seigneur.
- Ah Messire je suis en grande confusion, je viens de surprendre le jeune Hildebran votre fils, louchant sous la jupaille retroussée de sa sœur Gersinde !
- Ne te trouble point chapelain, ordonne à mes enfants de venir céans ! Il est temps qu'on les instruise des choses de la vie.
- Certes sire .

Gersinde et Hildebran se tiennent droit, la tête légèrement inclinée en signe de respect devant leurs parents.

- Ma descendance oyez moi attentivement et prestement, nous avons à notre dépendance des pages qui sont là afin de satisfaire nos besoins coutumiers. Vous ma fille pour parfaire votre instruction vous irez de page en page, et vous mon fils, vous tournerez les pages !

20 commentaires:

  1. Ah zut je lis en diagonale, plutôt en horizontal, les deux premières phrases et les deux dernières. Ainsi fait je ne comprend rien à ce mélo médiéval de Castelniquon, du châtelain qui demande à sa fille de se taper les pages et à son fils de la soutenir. Dis moi donc où cela se passe, afin que je n'y mette jamais un escarpin ! .o)

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    1. Stouf : aux échecs je connais la diagonale du fou ];-D

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    2. A dire vrai je préfère le jeu de GO où le plus important n'est pas de gagner mais de rester en vie. ;o)

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  2. A l'époque les pages sortaient sans couverture, alors il ne fait pas s'étonner aujourd'hui...

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    1. Végas : Pas même la quatrième de couverture ? On ne me dit jamais rien. ];-D

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  3. Ah, j'adore la fin ! :-))) Et tout le texte d'ailleurs.

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    1. Marité : Un petit sourire, ils deviennent rares, alors merci. ];-D

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  4. pardieu, voilà une éducation bien libertine :)

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    1. Tisseuse : franchement je préfère cette éducation, à celle du voile et autres torchons qui emprisonnent les femmes. ];-D

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  5. Habile détournement libertin de la consigne :-)

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    1. Et oui il faut toujours explorer les différentes facettes de la proposition !

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  6. Il y a du Sana dans cette aventure ! :)

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    1. Pascal : J'avais un dentiste à Aubervilliers, qui avant de commencer les réjouissances, me lisait un passage de San Antonio ! ça détend avant les hostilités (authentique)

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    2. J'ai lu un Sana après une biopsie du foie; j'ai tellement rigolé que j'ai dû être ré-hospitalisé pour hémorragie interne ! véridique.

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    3. Au lieu d'écrire "véridique" tu aurais pu écrire "foi(e)" de Pascal ];-D

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  7. Estransiné, ça c'est un mot que je t'ai appris...
    Et la capsule de garantie...que voilà une expression jouissive.
    Sans parler de ce qui s'ensuit.
    Ces belles dames du temps jadis étaient de satanées polissonnes
    Plus expertes dans le déduit que certaines dames d'aujourd'hui...
    Du grand Andiamo !

    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Diantre les Dames d'antan étaient de fameuses polissonnes, promptes à faire valser cotillons, basquines, et autres vertugadins par dessus les moulins ! ];-D

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  8. Arpenteur d'étoiles9 décembre 2017 à 14:36

    Un beau texte et des Damoiselles un peu coquines :o))

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    1. Arpenteur : Damoiselles coquines, et Damoiseaux ayant mentule gaillarde ! ];-D

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