Jardine, âge !
Tsi hi ! Entre, méandre en ce tendre jardin
Viens, partageons le pain aux
graines chatouilleuses
qui bordent le chemin de nos
ombres frileuses
et tendent leurs rameaux,
verts de tendres festins
Il me vient des endroits aux moments à l'envers...
Tu sais, où les moulins ont
arrachés leurs bras
pour dire à Don Quichotte :
« Eh, mais non ! c'est pas moi ! »
tandis que les géants qu'il
voulait tant défaire...
Si... Si ! Rappelle-toi : tu m'offrais ton bouquet
quand je buvais ta voix comme
on sirote un marc
dans un café crasseux, mais où
les gens se marrent
les yeux pris dans le fleuve
et le rire en soufflet !
Sissi, à la télé, nous arrachait des pleurs
avant de nous coucher sur
notre cahier d' texte
lui disant :
« "allez chier, toi, tes angles convexes
et tout ce tralala ! »,
neuve, une ardeur au cœur
Et puis, voici que tombe une convocation
devant la Direction (qui ne
sent pas la rose !)
On s'inquiète... On répond (à
côté de la chose)
et l'intérieur franchit son
propre Rubicon
Un mot ne fut pas dit; voilà, toute, la gloire !
que m'embrasse et l'Histoire
et de sauvages liens...
Je ne t'ai pas trahie; j'ai
fait amende noire
et que tout le vestiaire aille
bien se fair' voir !!
Seulement, seul aimant, j'ai mené le concours
et te voir dans la cour devint
une torture
(de là que je m'emploie à
défoncer les murs ?
Peut-être...); écueil
réfléchissant le point du jour
Et te voilà, banquet ! avec, six pieds sous terre
un regain d'énergie grimpant
nu z'au rideau
au seuil de ma forêt, les
poignets dans le dos
liés par ces lacets aux affres
éphémères
Et bien, quelle fantasmatique poétique, quelle ode fiévreuse !
RépondreSupprimerDigne d'un troubadour du 21ème siècle :)
merci Tiniak pour ces vers
je dirais amicalement que tu fais bien cependant de te tenir à l'ombre, car une sieste en plein soleil aurait les plus néfastes effets :)))
la chanson de Mirah que tu nous mets en lien est des plus charmantes
elle m'a rappelé le timbre de Rickie Lee Jones dans les années 80
merci aussi pour cette découverte
Rickie Lee Jones ! Tout à fait d'accord !! Bisous ♥
SupprimerAh ! et tu sais quoi ? je suis quand même le seul guadeloupéen à avoir subi une insolation, au mois de mai, en Normandie !!!
SupprimerJ'avais cuit, en terrasse, écrivant trois heures durant sous mon chapeau. Quand je me suis levé, patatras XD
Tsi hi ! A l'ombre, donc... désormais.
Quel souffle ! De quoi faire tourner de nombreux moulins, et un petit hommage à Tisseuse... En plus.
RépondreSupprimerEtant né rue Lafayette
Je ne connais de moulin, que celui de la galette !
Chauvin moi ?
Vin chaud, pour moi XD
SupprimerUne déclaration à en faire tomber le peu d'ailes restant aux moulins ...
RépondreSupprimer...le supplice des pales, quoi...
Supprimerquelle verve pour cet acrostiche
RépondreSupprimerj'aime te lire plusieurs fois et j'en ai un ressenti différent chaque fois alors je ne sais comment te dire que ...j'aime, tout simplement !
RépondreSupprimerOh, désolé, maryline... Je n'avais pas vu ton comm'.
SupprimerIl résume pourtant si bien tout l'intérêt que je porte à écrire de la poésie : donner à entendre différents niveaux de lecture en nichant, ça et là, nombre portes ouvertes à l'interprétation personnelle, à l'intime écho... Mille mercis pour cette sympathique confession ♥
Ah ! L'ombre des jeunes filles... en chœur, bien sûr.
RépondreSupprimerThanx M*m ♥
SupprimerPetit coup de coeur pour la phrase "Il me vient des endroits aux moments à l'envers..." !
RépondreSupprimerEvidinversement ;)
SupprimerYep !
RépondreSupprimerL'accro de l'acrostiche sans tache et sans accroc :-)