Le monde selon Klein
Serait ainsi parfaitement bleu
Vu de loin sans chagrin
Plus de conflits
De morts, de cul terreux
Seuls les ors absolus
De notre humanité
Pourraient être perçus
Mais ce n’est qu’un rêve
Le sordide et l’insanité
Sont toujours d’actualité
Ce sont les armées qui se lèvent
Inexorablement
Les frères contre les frères
Ecrasant femmes et enfants
Dans un bain rouge sang
La terre n’est pas ronde
C’est ce qui a détruit
Notre envie d’harmonie
Pour cette mappemonde
Emplie de pauvres hères
Elle est en fait
Remplie d’arêtes
Aux aspérités meurtrières
Elle me semble oblongue
Comme une ogive
Qui s’étire sans fin
De Buenos Aires à Hong Kong
Au rythme dément
De ceux qui espèrent
Canaliser nos destins
Par des frappes décisives
Heureusement nous aurons MAC... ROND ! Et quand je dis heureusement, hein ?
RépondreSupprimerdans un autre temps on a bien eu Mac Mahon :)
Supprimerque d'eau, que d'eau ... :o)))
SupprimerSordide et insanité ... Il nous est encore temps, sans doute, d'agir pour laisser autre chose à nos enfants.
RépondreSupprimerLOIC
il n'est que temps en effet !
SupprimerUne terre remplie d'arêtes... c'est donc ça qui pique à tout instant !
RépondreSupprimeroui, c'est plutôt difficile à avaler :)
Supprimerun terre peu ronde et rempli d'humains pauvres, affamés
RépondreSupprimerdes enfants sont pris (volés dans des familles) dans une religion daeshiste et sont formés pour être des bombes humaines ...
et pourtant la terre est ronde incontestablement ...
ronde à défaut d'être gironde :)
Supprimermais je constate que tu n'es guère plus gai que moi en l'occurence dans ton commentaire :(
Je me sens bizarre, vaguement coupable, à aimer ce jeu artistique sur les couleurs, le bleu rêvé, les ors, et les formes acérées, déformées, de la terre.
RépondreSupprimerJe trouve magnifique ce poème. Sa beauté lui donne beaucoup de force pour nous faire aimer, s'il en est besoin, notre terre chérie, et nous pousser à la rêver enfin bleue et ronde
ah cher Bricabrac, c'est un grand compliment que tu me fais là car c'est assez souvent ce que je recherche dans les poèmes : faire côtoyer l’harmonie et la dysharmonie !
Supprimeret je comprends aussi cette impression de "culpabilité", même si je ne la souhaite pas trop désagréable pour toi, car c'est exactement ce que nous ressentons lorsque nous contemplons un très beau paysage tout en ayant entendu parler juste avant d'un massacre quelque part
nous connaissons naturellement cette dissociation-ré association de nous-même
Ton poème est sombre, amer, sans espoir. Mais il est tellement beau. J'allais dire : c'est ce qui en fait la beauté.
RépondreSupprimerJe partage tout à fait Tisseuse.
Il faudrait des légions de tisseuses et de tisseurs pour recréer les liens qui se délitent sur cette terre.
tu me fais rougir, Marité :)
Supprimercependant, j'ai de l'espoir, et je vais m'appliquer à l'écrire une prochaine fois
stouf
RépondreSupprimerAh oui au fait ... javais oublier la Tisseuse et sa mélencolie construite depuis si longtemps ... qu'elle sait plus quand. Sympa et belle femme en plus. ;o)
t'as raison, t'sais, Stouf !
Supprimerdepuis avant ma naissance p't'être bien qu'elle existe cette mélanco qui me quitte de temps en temps quand même :)
Et pourtant...et pourtant...
RépondreSupprimerLa terre est si belle quand on la regarde avec des yeux d'enfant...
Mais ton texte est comme un bruit de tissu qui se déchire.
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