Il était né quelque part, mais ne savait pas où. Au plus loin que pouvait aller sa mémoire, il se revoyait dans cette maison familiale, aux grands murs extérieurs couverts de lierre, sa chambre donnant sur le jardin où il avait passé tellement de temps à shooter dans un ballon ou à observer les insectes. Des parfums l’attiraient parfois, sans qu’il ne sache pourquoi. Des couleurs également. Tout le monde lui trouvait un goût certain pour les couleurs criardes. C’était inexplicable, et il les portait bien.
Il n’était pas le seul enfant à avoir vécu dans cette grande maison. Il y avait aussi Youssouf, Pablo, Piotr et Anh Dhung. Que des garçons. Une sacrée fratrie ! Ils s’entendaient à merveille, tous ces joyeux lurons. Quelque chose d’indescriptible les liait à jamais, sans que ce ne soit un lien de sang. Un lien intemporel, transcendant cultures et frontières. Ils étaient tous nés quelque part. Et ils étaient tous d’ici, inexorablement.
Il n’était pas le seul enfant à avoir vécu dans cette grande maison. Il y avait aussi Youssouf, Pablo, Piotr et Anh Dhung. Que des garçons. Une sacrée fratrie ! Ils s’entendaient à merveille, tous ces joyeux lurons. Quelque chose d’indescriptible les liait à jamais, sans que ce ne soit un lien de sang. Un lien intemporel, transcendant cultures et frontières. Ils étaient tous nés quelque part. Et ils étaient tous d’ici, inexorablement.
Ton texte évoque pour moi Joséphine Baker et ses douze enfants de race et de nationalité différentes élevés aux Milandes, pas très loin d'ici.
RépondreSupprimerOui, ça pourrait être ça effectivement :)
SupprimerTrès beau texte Dib !
RépondreSupprimerUne deuxième naissance dans ce lieu qui les rassemble, venus de partout...
¸¸.•*¨*• ☆
Merci Célestine !
SupprimerC'est un texte qui me touche beaucoup. Une maison "familiale", oui mais peut-être une institution ou un orphelinat, avec la tristesse et la poussière du lierre, et cependant cette renaissance qu'évoque Célestine
RépondreSupprimerA Bricabrac et Tisseuse : racines qui se déroulent telles une longue liane qui raccorde à un endroit et aux autres. Bouée au bout de la corde... pour ne pas dériver...
Supprimeroui, un très beau texte
RépondreSupprimeravec l'ancrage au lieu qui nous a vu grandir quel qu'ait été le parcours depuis la naissance
et effectivement, cette ambiguïté : adoption ? institution ?