lundi 11 décembre 2017

Laura Vanel-Coytte - Allumer

Allumer

Allumer une bougie à nos fenêtres pour l’Immaculée Conception, fête des lumières
Allumer une bougie devant la crèche, Avent, attente, suivre l’étoile jusqu’à NOEL
Fêter les années où je n’ai pas allumé de cigarette, me demander comment j’ai fait ce soir-là
Pour éteindre ma dernière cigarette, boire des bulles ou un café, pleurer sans volutes

Chasser les mauvais souvenirs comme une odeur de tabac froid, allumer le présent
Aborder l’avenir avec confiance, mobiliser une fois encore fois toute ma volonté
Pour me désintoxiquer de la culpabilité, se débarrasser de mes addictions aux remords
Utiliser les bons souvenirs comme moteur de confiance à toujours raviver.

Ne plus craindre le noir du sommeil comme un puits où tomber dans les angoisses
Fuir le noir des obsessions, les idées noires qui tournent en boucle dans la tête
Cracher mon monstre, vomir le pire pour digérer les paroles qui blessent
L’écrire pour y croire, le faire, s’y tenir comme pour l’arrêt du tabac

Comme une envie de tout foutre en l’air pour construire le dernier mur
De ma vie avec toi, repartir sur de bons rails pour arriver à une gare
Où poser des bagages trop lourds, garder juste nos baisers et caresses
Comme une envie de rotonde avec des locomotives qui circulent

Te promettre, me jurer comme on ne m’y reprendra plus, les pièges
Du sang, des vieilles attaches qui ressemblent à des entraves
Promettre de t’aimer encore, toi, me recentrer sur toi, reprendre des forces
Pour affronter le pire possible mais jamais sûr, envie d’avoir envie.

5 commentaires:

  1. Combien de départs ? Combien de clopes écrasées dans les cendriers d'un troquet en attendant, en attendant qui ? ou quoi ? Si je devais mettre bout à bout toutes les cigarettes que j'ai grillées, ça irait jusqu'où ?
    Jusqu'au rang des allongés mon pote, jusqu'au rang des allongés ! ];-D

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  2. déjà la première strophe parle à toute mon enfance et à la tradition de mettre les petits lumignons aux fenêtres dans le soir de chaque 8 décembre, à Lyon, et à Saint Etienne (ma ville racine) :)
    merci pour cette évocation !

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  3. Il est des blessures qui gâchent la vie mais il est difficile de les oublier même si l'envie taraude de pouvoir les enfouir. On fait ce que l'on peut.

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  4. Un joli cri d'amour, en somme.
    Ça aide, dans les tempêtes...
    ¸¸.•*¨*• 🦋

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  5. Quand il lira cela, tu devrais faire un tabac !!
    #woOoké, je sors ;)

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