Les curieux
évènements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en octobre à
Neuville.
Le 24
octobre n’était pas un dimanche et resta à jamais une journée particulière.
Monsieur
Martin de retour chez lui au matin après quelques jours d’absence releva son
courrier, comme à l’accoutumée, un peu avant midi.
Il
comprenait l’unique magazine auquel il était abonné, une carte postale expédiée
il y a deux semaines représentant une plage de sable blanc à haute teneur
paradisiaque et enfin une enveloppe dont l’ouverture ne manqua pas de le
contrarier.
Elle
contenait en tout et pour tout la lettre M sur papier glacé, découpée avec soin
dans un magazine.
Monsieur
Thomas, le garagiste, décacheta une intrigante enveloppe bleue et découvrit
qu’elle renfermait six petits carrés, la totalité des voyelles de l’alphabet,
en capitales noir et blanc, découpées dans le journal local.
En plus des
deux factures qui avaient passé une nuit très fraîche dans la boîte car elle ne
les avait pas ramassées la veille, Madame Dubois reçut un pli cacheté contenant
la lettre P.
Chez la
famille Richard, c’est le fils aîné qui, en son jour de congé, trouva un B
majuscule expédié dans une enveloppe grise.
Mademoiselle
Petit attendait tout autre chose que la réception d’un mystérieux D
extirpé d’une enveloppe blanche. Cela la rendit fort perplexe et son cœur se
mit à battre autrement.
Cela parut à
tous aussi inattendu qu’inexplicable.
L’incompréhension
fit son chemin.
Vint
l’inquiétude. Oiseau de mauvais augure.
Une menace
diffuse d’heures incertaines refaisait-elle surface, onde troublante gagnant la
rive ?
Curieusement,
à moins que ce ne soit justement, cela n’avait guère provoqué d’appels,
songeaient les gendarmes en allant frapper aux portes.
Les
investigations fines, passées les vérifications de routine, n’amenèrent rien
qui puisse éclaircir la situation.
En fin
d’après-midi, c’est le facteur que l’on trouva inanimé chez lui.
On crut tout
d’abord qu’il dormait.
Jusqu'à la
découverte d’une tasse vide, sentant le thé, renversé près de lui.
Suicide ?
On
s’interrogea. Chercha. Fouilla.
Et l’on
finit par retrouver les sacs du courrier de la journée cachés au fond du
jardin.
On ne sut
jamais pourquoi il avait malgré tout accompli sa tâche quotidienne une ultime
fois au pied de la lettre.
Et il y avait une enveloppe dans sa propre boîte.
Et il y avait une enveloppe dans sa propre boîte.
j'ai probablement mal compris ton texte très mystérieux : c'était le facteur le corbeau qui disséminait toutes ces lettres ?
RépondreSupprimerCurieux évènement en effet ...
RépondreSupprimerOn ne saura jamais... nous non plus...
RépondreSupprimerEt bien moi je poursuis l'enquête ! On a donc un M, un P, un D et un B, des voyelles, une tasse à thé vide et un sac rempli de courrier...et un corps...(ça ne se voit pas mais... je réfléchis...
RépondreSupprimerEh oui, les facteurs savent beaucoup de choses. Pas étonnant que les destinataires des lettres anonymes n'aient pas porté plainte. Et l'un d'entre eux s'est occupé de faire justice. C'est mon interprétation de ton texte K. Je me trompe peut être.
RépondreSupprimerUn amateur de scrabble qui se sentait définitivement trop seul?? ;-)
RépondreSupprimerFichtre. Et nous ne saurons hélas jamais ce qu'il s'est passé ? J'aimerais pourtant beaucoup une explication.. tout ceci est bien trop mystérieux !
RépondreSupprimerA chacun sa solution, c'est l'idée que j'ai voulu développer.
RépondreSupprimerEt les mystères irrésolus ont leur charme.
Merci à tous de vos petits mots.
(Peu ou pas de temps pour vous lire et commenter ces temps-ci, ça reviendra !)