UN GÉANT PASSE
La pierre a soupiré moins fort
Le vent, jalousé sa poitrine
La terre, endurci sa feutrine
L'arbre, contenu son effort
Une ombre inconnue des nuées
mange la leur sans appétit
progresse à travers la vallée
devant court un étrange ri
Une flaque abîme un empire
Un trottoir allonge le pas
Un clocher réprime son glas
Un parfum, son flagrant désir
Le rire aux multiples éclats
dégrafe la fleur printanière
qui vole ou s'agglutine en tas
- finie, l'arrogance d'hier !
Parent, attrape ton petit !
Bourgeois, relis ton assurance !
Coupes, continuez votre danse !
Gamin, empoche un caillou gris !
Le pied martelant l'alentour
un géant vient; ce géant passe...
ignorant la mort et l'amour
et que la vie est une impasse
Une superbe lecture, pour commencer la journée.Bravo!
RépondreSupprimeret voilà l'inventaire de notre univers !
RépondreSupprimermagnifique
L'impasse est irréelle, à la lecture de ce texte ;-)
RépondreSupprimerBon sang! Qu'on se sent petit...
RépondreSupprimerUn coup de froid dans le dos : craignons la venue du géant !
RépondreSupprimerDu talent, bravo.
JC
super bien décrite'' cette impasse qu'est la vie''!!:o(
RépondreSupprimerDe petits mots au grand effet ! Titaniakesque vision de l'invisible énormité...
RépondreSupprimer(mais... ai-je bien lu ? "Coupes, continuez votre danse !"... ou "CoupLes..." non ?) :p