Un bonheur inattendu.
En ce mois de juin, je flânais dans les rues de Milan.
Un antiquaire m'ouvrit sa porte. Après quelques échanges courtois, il me raconta sa dernière découverte…
- Voulez-vous avoir ce que j'ai découvert entre deux pages d'un manuscrit fané ?
- Si cela vous agrée, je vous écouterai volontiers.
- Un mot, mais quel mot ! Imaginez...
Nous prîmes place dans des fauteuils fatigués. Il posa ses lunettes sur son nez et prit la feuille avec délicatesse….
« En ces heures-là, Milan la lombarde devait être en fête, mais elle ferma ses fenêtres et ses volets.
Je travaillais chez mes maîtres, Pedro et Julia, de riches aristocrates.
En ce mois de juin, je flânais dans les rues de Milan.
Un antiquaire m'ouvrit sa porte. Après quelques échanges courtois, il me raconta sa dernière découverte…
- Voulez-vous avoir ce que j'ai découvert entre deux pages d'un manuscrit fané ?
- Si cela vous agrée, je vous écouterai volontiers.
- Un mot, mais quel mot ! Imaginez...
Nous prîmes place dans des fauteuils fatigués. Il posa ses lunettes sur son nez et prit la feuille avec délicatesse….
« En ces heures-là, Milan la lombarde devait être en fête, mais elle ferma ses fenêtres et ses volets.
Je travaillais chez mes maîtres, Pedro et Julia, de riches aristocrates.
Un soir, le signore Pedro convoqua son cocher. La signora Julia appela ses servantes et moi-même, concierge de mon état.
- Ce soir est un grand soir ! nous dirent-ils avec un air emprunté. Endossez vos plus belles tenues. Vous allez à l'opéra !
Je m'en souviendrai toute ma vie.
La Scala avait programmé Nabucco de Guiseppe Verdi.
La salle était comble. Je retrouvais mes amis et amies : valets, servantes, concierges et domestiques.
Et puis, un couple magnifique s'est installé dans la loge d'honneur. Ils étaient jeunes et beaux. J'appris beaucoup plus tard qui ils étaient.
Le chef d'orchestre leva sa baguette. L'hymne national allait résonner dans ce théâtre rouge et or.
Mais les musiciens jouèrent un autre air. Le chœur des esclaves.
La salle était debout et chantait.
Le spectacle m'enchanta et je fus triste lorsque le rideau tomba à la fin du quatrième acte.
La belle dame applaudit la première. Son mari applaudit à son tour.
La salle était médusée.
La réception a eu lieu, comme prévu.
Je fus présentée à la belle dame. Les servantes et le cocher aussi.
Trop émue peut-être, je ne compris pas immédiatement pourquoi je fus présentée comme étant la « Signora Julia... »
Je suis sûre qu'à Milan, ce soir là, un grand événement a eu lieu.
J'étais présente et je peux le confirmer: la concierge était à l'opéra ! »
- Ce soir est un grand soir ! nous dirent-ils avec un air emprunté. Endossez vos plus belles tenues. Vous allez à l'opéra !
Je m'en souviendrai toute ma vie.
La Scala avait programmé Nabucco de Guiseppe Verdi.
La salle était comble. Je retrouvais mes amis et amies : valets, servantes, concierges et domestiques.
Et puis, un couple magnifique s'est installé dans la loge d'honneur. Ils étaient jeunes et beaux. J'appris beaucoup plus tard qui ils étaient.
Le chef d'orchestre leva sa baguette. L'hymne national allait résonner dans ce théâtre rouge et or.
Mais les musiciens jouèrent un autre air. Le chœur des esclaves.
La salle était debout et chantait.
Le spectacle m'enchanta et je fus triste lorsque le rideau tomba à la fin du quatrième acte.
La belle dame applaudit la première. Son mari applaudit à son tour.
La salle était médusée.
La réception a eu lieu, comme prévu.
Je fus présentée à la belle dame. Les servantes et le cocher aussi.
Trop émue peut-être, je ne compris pas immédiatement pourquoi je fus présentée comme étant la « Signora Julia... »
Je suis sûre qu'à Milan, ce soir là, un grand événement a eu lieu.
J'étais présente et je peux le confirmer: la concierge était à l'opéra ! »
une histoire touchante, originale et qui peut aussi être réelle ... et ça fait du bien :)
RépondreSupprimerMerci, Arpenteur !
SupprimerSi l'emballage de mon histoire est pur produit de mon imagination; le fait conté est bien réel...
Voici un texte anonyme (il n'y a pas de signature, c'est bizarre) qui transporte à l'opéra, le but !
RépondreSupprimerJe me suis fait la même réflexion lorsque j'ai vu la première publication anonyme...
SupprimerMerci Anne, pour ton compliment ;))
Bel hommage à Nabucco, un de mes opéras préférés.
RépondreSupprimerMerveilleuse histoire, qui prouve que la musique n'a pas de frontières ni de préjugés...
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Merci, Jean-Claude pour ton petit mot sympathique! Comme toi, j'aime aussi l'opéra !
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