A perte de vue
La marée basse
Exhibe sa peau à nue
Telle une amante lasse
La terre mouillée malaxée
S’étale en vaguelettes répétées
Petites dunes négligemment dessinées
Par une intense gravité
La lumière vient diffracter
Les taches d’eau irisées
Laissant un peu désorienté
Le promeneur désœuvré
Irrépressible envie de marcher
Afin de retrouver la mer désirée
Et qu’elle revienne enfin me lécher
Les pieds
Mais je suis immobile
Car mes pontons sont fixés
Par des mains habiles
A la glaise je suis arrimé
Il me faut patienter
La lumière vient diffracter
Les taches d’eau irisées
Laissant un peu désorienté
Le promeneur désœuvré
Irrépressible envie de marcher
Afin de retrouver la mer désirée
Et qu’elle revienne enfin me lécher
Les pieds
Mais je suis immobile
Car mes pontons sont fixés
Par des mains habiles
A la glaise je suis arrimé
Il me faut patienter
Pour que le mouvement d'éternité
Nous jette de nouveau enlacés
Mer et terre enfin mêlées
Nous jette de nouveau enlacés
Mer et terre enfin mêlées
Très beau. On dirait un tableau de Delacroix, « la mer à Dieppe ».
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
tu as raison ce poème irait bien avec cette peinture
Supprimermerci :)
Joli tissage du mystère d'une nature plus forte que l'homme, Tisseuse.
RépondreSupprimerelle est tellement fascinante cette nature...
SupprimerMer et terre enfin mêlés, peau nue d'une amante lasse, j'aime tes mots !
RépondreSupprimerBelles images et belles sonorités en attendant la marée... clapotis, une chanson pour les pieds !
RépondreSupprimerje suis toujours admiratif devant ta poésie si personnelle. La première strophe m'a séduit et la dernière m'a emporté ... dans ton monde à toi ...
RépondreSupprimerUn poème qui se lit au rythme des pas glissés sur les longues plages....
RépondreSupprimerC'est superbe, tout simplement....
merci beaucoup, Clémence
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