C’était une belle histoire. Pleine de rebondissements et de suspense. Pleine d’émotion et de tendresse. Comme un voyage. Tout ce qui est donné à vivre aux gens qui s’aiment, pour un jour, un siècle ou une éternité.
Doucement, à petits pas, pour ne pas se faire trop mal, ils ont refermé le livre de leur amour impossible. Le mot fin est arrivé sans qu’ils s’en aperçoivent. Pourtant elle devait arriver cette fin.
Ils ont relu les plus belles pages, inondé de leurs larmes la dernière de ces pages, au point que l’encre s’est diluée, formant de maigres ruisseaux noirs comme du rimmel sur une joue pâle. Et que les mots ont commencé à s’effacer, telle un trace sur le sable gris de la grève.
Elle avait tout essayé, pourtant - enfin c’est ce qu’elle croyait - pour ne pas lire trop vite, pour déguster chaque chapitre, lentement, mais à la hâte, au jour le jour, avec des mines gourmandes. Lui pensait qu’il tiendrait le rythme endiablé de l’histoire, mais il s’endormait au bout des lignes… Leurs chemins se sont écartés, frêles personnages de papier malmenés par le vent du temps. Ils ne faisaient déjà plus partie du même scénario.
Le livre est refermé, mais l’on entend encore battre leur cœur dans la brume.
Où lire Célestine
Et pourtant, une fois le livre fermé, un autre livre est ouvert avec une autre histoire , plus chatoyante, plus paisible, plus romantique même. La vie est une suite de rêve et de balbutiement des joies de la vie, l’idylle prend forme, mûrit et grandit alors et ainsi l'histoire continue jusqu'à la fin de tous les tomes de la vie.
RépondreSupprimerTon texte, Célestine, si petit qu'il soit mais judicieux dans sa métaphore était un plaisir qu'on en oublie même qu'il a une fin.
Bisous
Comme je le dis à plusieurs reprises dans mes commentaires, c'est sans doute mon côté romanesque qui me fait penser qu'il n'y a pas tellement de différences entre les livres et la vraie vie. Si ce n'est que l'inattendu est souvent plus fort dans la vraie vie que dans les livres...
Supprimermerci de ton passage, fidèle lecteur de mes divagations ! ;-)
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La seule différence entre les livres et la vraie vie, c'est qu'il faut encore écrire et écrire des livres pour saisir ne serait-ce qu'un petit bout de cette vie depuis que le monde est monde. J'entends certains dire, pourquoi écrire, tout a été dit ? Eh! ben, si au moins on lisait un tout petit peu de ce qui a été écrit déjà, on s'en retrouverait un peu mieux.Allez bonne lecture du prochain livre!
SupprimerBisous
Oh non, tout n'a pas été dit, et heureusement, ce serait triste...
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que c'est beau, et passionné,lire parce que la vie ne suffit pas... et dire qu'il y a tant de jeunes pour qui c'est une corvée !
RépondreSupprimerOui, en tant qu'institutrice, ça m'a toujours navrée de voir que la lecture était si difficile à faire acquérir par certains élèves...
SupprimerBeau et passionné ? oui, comme la vie !
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Ta dernière phrase est une merveille.
RépondreSupprimerMerci Georgia. Elle est sortie tout droit de mon coeur...
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Ce parallèle entre la vie et le livre, à chacun ses pages, est très joliment réussi.
RépondreSupprimerPeut-être est-il plus facile de commencer un autre livre (?...)
Certainement oui. Recommencer une histoire d'amour...pas tout de suite, alors... ;-)
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Superbe superposition de l'histoire vécue et de l'histoire écrite, génial ! Quelle belle idée ! Très réussi en tout cas, bravo !
RépondreSupprimerJoli enthousiasme, Zoz, très encourageant.
SupprimerLa vie et les livres sont si intimement mêlés dans ma vie à moi...
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Telle une longue natte qui se tresse, la vie des héros, la vie des lecteurs et leur avenirs respectifs se croisent, se contournent, s'évitent et s'enlacent....
RépondreSupprimerPS: donner, initier, amener le goût de la lecture....un mystère...On a bien des idées pour expliquer ...mais... mais.....
J'en ai « sauvé » quelques uns, au long de ma carrière.
SupprimerAvec simplement des livres vrais, qui leur parlaient.
Mais pour d'autres, il faut l'avouer, je n'ai pas réussi complètement...La lecture c'est comme le sport: il faut garder un minimum d'entraînement...et en sortant de ma classe, ils se sont remis à ne pas lire, hélas...
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