Elucubrations.
« On pourrait mettre son lit sur la rivière, elle ne se réveillerait même pas arrivée à la mer... » disaient mes parents lorsque j'étais petite.
Ce luxe d'un sommeil de plomb ne m'a jamais lâché, qu'il vente ou tempête ! En revanche, au fil du temps, les bruits infimes suscitaient une légère prise de conscience. Mais, sitôt identifiés, elle s'effaçait discrètement.
Hier soir, je me suis couchée en respectant scrupuleusement mon rituel. L'heure était enfin venue d'éteindre la lumière et de m'enfoncer voluptueusement dans les méandres du lâcher-prise.
Pendant la nuit, il m'a semblé avoir entendu quelques subtils crépitements : la chute d'une brindille du grand chêne, un geko en sortie nocturne, le frôlement d'aile d'une chouette…
« On pourrait mettre son lit sur la rivière, elle ne se réveillerait même pas arrivée à la mer... » disaient mes parents lorsque j'étais petite.
Ce luxe d'un sommeil de plomb ne m'a jamais lâché, qu'il vente ou tempête ! En revanche, au fil du temps, les bruits infimes suscitaient une légère prise de conscience. Mais, sitôt identifiés, elle s'effaçait discrètement.
Hier soir, je me suis couchée en respectant scrupuleusement mon rituel. L'heure était enfin venue d'éteindre la lumière et de m'enfoncer voluptueusement dans les méandres du lâcher-prise.
Pendant la nuit, il m'a semblé avoir entendu quelques subtils crépitements : la chute d'une brindille du grand chêne, un geko en sortie nocturne, le frôlement d'aile d'une chouette…
Le silence revint. Rassurant.
Le matin, je me réveillai naturellement. Mon regard se porta vers le radio-réveil. L'écran était noir. Je regardai le téléphone. L'écran était noir. Pas normal tout ça !
Je me dirigeai vers la salle de bain. L'eau était chaude, mais le courant était aux abonnés absents.
Je pris la direction du cellier où nichait le compteur. Tout était normal. Et pourtant, il n'y avait pas d'électricité. Je pris ma cafetière italienne pour me faire un café. Il restait un fond de café moulu. J'étais sauvée…
Alors que je sirotais mon breuvage, mes pensées se firent de plus en plus amères au fur et à mesure que ma liste de « pas pouvoir » s'allongeait.
Je me rendis chez ma voisine. Je sonnai. Pas de réponse. Je tambourinai , elle ouvrit.
- Je n'ai plus de courant…
- Moi non plus…
- C'est embêtant…
- Très embêtant…
- Faudra prendre patience…
- Patience…
La nouvelle se répandit comme un jeu de passe-passe. Le soir venu, il me fallut admettre l'évidence.
Plus de courant, plus d'internet. Je pris une feuille de papier que je partageai en deux colonnes : ce que je devais faire et comment je ferais sans internet ni électricité.
La liste et mon visage s'allongeaient lamentablement. Pour ne pas sombrer, je me pris à rêver d'une nouvelle vie, d'une nouvelle ère…Mais l'avenir qui se dessinait était étrange. Je tentais d'en cerner les paradoxes. Ceux-ci me glacèrent …
Mais à quoi bon me tourmenter, vous tourmenter, vous affoler? D'ailleurs, Internet a disparu. Je suis seule et personne ne peut entendre mon désarroi. Je suis absorbée, engloutie par « Le Cri ». Je me disloque...je disparais…
Et c'est alors que je sens la caresse chaude d'un rayon de soleil sur ma peu nue et que le campanile résonne de ses neufs tintements….
Le matin, je me réveillai naturellement. Mon regard se porta vers le radio-réveil. L'écran était noir. Je regardai le téléphone. L'écran était noir. Pas normal tout ça !
Je me dirigeai vers la salle de bain. L'eau était chaude, mais le courant était aux abonnés absents.
Je pris la direction du cellier où nichait le compteur. Tout était normal. Et pourtant, il n'y avait pas d'électricité. Je pris ma cafetière italienne pour me faire un café. Il restait un fond de café moulu. J'étais sauvée…
Alors que je sirotais mon breuvage, mes pensées se firent de plus en plus amères au fur et à mesure que ma liste de « pas pouvoir » s'allongeait.
Je me rendis chez ma voisine. Je sonnai. Pas de réponse. Je tambourinai , elle ouvrit.
- Je n'ai plus de courant…
- Moi non plus…
- C'est embêtant…
- Très embêtant…
- Faudra prendre patience…
- Patience…
La nouvelle se répandit comme un jeu de passe-passe. Le soir venu, il me fallut admettre l'évidence.
Plus de courant, plus d'internet. Je pris une feuille de papier que je partageai en deux colonnes : ce que je devais faire et comment je ferais sans internet ni électricité.
La liste et mon visage s'allongeaient lamentablement. Pour ne pas sombrer, je me pris à rêver d'une nouvelle vie, d'une nouvelle ère…Mais l'avenir qui se dessinait était étrange. Je tentais d'en cerner les paradoxes. Ceux-ci me glacèrent …
Mais à quoi bon me tourmenter, vous tourmenter, vous affoler? D'ailleurs, Internet a disparu. Je suis seule et personne ne peut entendre mon désarroi. Je suis absorbée, engloutie par « Le Cri ». Je me disloque...je disparais…
Et c'est alors que je sens la caresse chaude d'un rayon de soleil sur ma peu nue et que le campanile résonne de ses neufs tintements….
quel cauchemar, dis donc !
RépondreSupprimerpas si élucubrations que cela ; cauchemar ou rêve ? ça se discute :o)
RépondreSupprimerLe flux manque - tout n'est pas perdu ! - au contraire même...
RépondreSupprimerMerci pour votre lecture et vos commentaires...
RépondreSupprimerEncore une fois, je fais porter le chapeau au jardin, aux fleurs et au soleil...qui me tiennent un peu à l'écart...