Quand H'On referma son livre...
H'On était critique littéraire. Elle s'était construite une réputation solide en peu de temps.
Certains soulignèrent que sa silhouette sculpturale y était pour quelque chose. D'autres en firent abstraction et complimentèrent la justesse de ses traits de plume : ni guimauve, ni vitriol.
De manière récurrente, une rumeur glissait furtivement dans les couloirs . H'On était toujours seule.
H'On était critique littéraire. Elle s'était construite une réputation solide en peu de temps.
Certains soulignèrent que sa silhouette sculpturale y était pour quelque chose. D'autres en firent abstraction et complimentèrent la justesse de ses traits de plume : ni guimauve, ni vitriol.
De manière récurrente, une rumeur glissait furtivement dans les couloirs . H'On était toujours seule.
Un jour, H'On en eut assez de la vie parisienne. L'intrusion d'Internet fut pour elle, un des plus beaux cadeaux. Elle chercha une maison dans le Midi. En quelques clics, elle trouva son trésor dans le Haut-Var. Une maison avec jardin, jacuzzi et vue sur le petit village médiéval perché en haut de la colline.
H'On s'y installa et partagea son temps entre son métier et ses passions.
La nature était sublime en toutes saisons : rougeoyante en automne, poudrée en hiver, vert amande au printemps et belle endormie en été.
La vie de H 'On était à l'image de ces cartes postales surannées : un petit campanile tintinnabulant les heures, des troupeaux de brebis ou de cabris sonnaillant au loin, des rires d'enfants…
H'On était heureuse. La rentrée littéraire s'annonçait belle et l'été offrait ses délices.
Quinze heures. H'On s'enroula dans son paréo, releva ses cheveux, prit une bouteille de soda dans le réfrigérateur et s'empara du polar qu'elle était sur le point de finir.
Elle posa le livre et la bouteille sur le rebord du jacuzzi, fit glisser son paréo et s'enfonça voluptueusement dans l'eau fraîche. Elle attendit quelques instants avant d'enfoncer la touche des petite bulles. Elle regarda le paysage et s'étonna, une fois encore, de cet émerveillement qui ne la quittait pas. Les lavandes, le chant des cigales, le petit village perché la-haut….
H'On but une gorgée et prit son livre.
Mais qui donc était le serial-killer ? Encore trois pages, deux pages...Les hypothèses tombaient les unes après les autres…
Dernière page, dernier paragraphe, dernière ligne…
- Oh, non…. Pas lui…. murmura-t-elle….
H'On referma son livre et le déposa sur le rebord. Elle ferma les yeux.
- Pas lui… répéta-t-elle encore une fois….
H'On s'y installa et partagea son temps entre son métier et ses passions.
La nature était sublime en toutes saisons : rougeoyante en automne, poudrée en hiver, vert amande au printemps et belle endormie en été.
La vie de H 'On était à l'image de ces cartes postales surannées : un petit campanile tintinnabulant les heures, des troupeaux de brebis ou de cabris sonnaillant au loin, des rires d'enfants…
H'On était heureuse. La rentrée littéraire s'annonçait belle et l'été offrait ses délices.
Quinze heures. H'On s'enroula dans son paréo, releva ses cheveux, prit une bouteille de soda dans le réfrigérateur et s'empara du polar qu'elle était sur le point de finir.
Elle posa le livre et la bouteille sur le rebord du jacuzzi, fit glisser son paréo et s'enfonça voluptueusement dans l'eau fraîche. Elle attendit quelques instants avant d'enfoncer la touche des petite bulles. Elle regarda le paysage et s'étonna, une fois encore, de cet émerveillement qui ne la quittait pas. Les lavandes, le chant des cigales, le petit village perché la-haut….
H'On but une gorgée et prit son livre.
Mais qui donc était le serial-killer ? Encore trois pages, deux pages...Les hypothèses tombaient les unes après les autres…
Dernière page, dernier paragraphe, dernière ligne…
- Oh, non…. Pas lui…. murmura-t-elle….
H'On referma son livre et le déposa sur le rebord. Elle ferma les yeux.
- Pas lui… répéta-t-elle encore une fois….
De gigantesques bulles se mirent à bouillonner.
Deux mains vigoureuses empoignèrent sa tête et l'immobilisèrent sous l'eau….
H'On s'agita quelques minutes encore puis les remous cessèrent.
Le lendemain, la presse du Haut-Var titrait :
Une cinquième victime sur la liste du « Noyeur-killer »
Deux mains vigoureuses empoignèrent sa tête et l'immobilisèrent sous l'eau….
H'On s'agita quelques minutes encore puis les remous cessèrent.
Le lendemain, la presse du Haut-Var titrait :
Une cinquième victime sur la liste du « Noyeur-killer »
le héros a réussi à sortir du livre ? brillante interprétation dans un style parfait - pourquoi ce nom ? la référence m'échappe
RépondreSupprimer....Merci, Emma !
SupprimerLe nom? Juste pour rester fidèle au titre....
c'est vrai, que suis bête de chercher la petite bête
Supprimer... emma... juste un peu distraite ! ;)))
SupprimerQuand la réalité rejoint la fiction... Magnifique et terrifiant
RépondreSupprimerMerci , Gene !
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