Faille ? Ire !
Je marche dans les pas de ma mémoire assise
où tu viens, ma promise, avec le ventre ceint
et me suis réveillé, des larmes plein les mains
mon âme et ma pensée encore à toi soumises
Je vibre, le corps nu, envahi de soupirs
pollué d'un désir au visage émacié
comme on tranche un poisson en de tendres filets
et l'oeil désemparé par trop de souvenirs
J'ai à l'oreille un cri lâché dans le vertige
En surgissent tes yeux - leur lume dans les miens...
tombant comme un aveu sans s'accrocher à rien
oreille ni sourire ou croupe callipyge
Je borde cette faille où tu as disparue
mon amour incongru, ma paire chatouilleuse
et rien ne change au ciel, Orion ni Bételgeuse
il faut que je m'assoie... Peut-être ce talus ?
Je regarde le sol et j'y vois tant de failles
- foin de mon attirail ! Rien n'empêcha ta chute
et ce qu'elle entraîna de nos sublimes luttes
engagées à souffler, pour le feu, sur la paille !
Je sens gluer les corps près de San Andreas
et pourtant que leur glace à le goût de Manille
je ne puis révoquer que le parfum vanille
de tes deux jolis seins sous mes doigts, bien en place
Je longe le sillon de nos derniers égards
embué le regard et le pas hésitant
(ça roule, là-dessous; le terrain est glissant !)
et, comme bouche bée, je t'offre mon regard
Mercy, Mersey ! Laisse-moi coucher dans ton lit
plongeant, aigri, transi, depuis ma barcarolle
pour rejoindre ma folle
et plonger dans sa nuit
Où rendre hommage à ma très chère Nickee, chez le Niak...
ton texte est encore plus poignant lorsqu'on écoute sur ton site la chanson tendre de Souchon que tu as mis en contrepoint :(
RépondreSupprimercette douleur qui t'enserre, elle m'étreint en pensant qu'il y a si peu de temps que Nicola s'en est allée, contre son gré...
elle aurait très certainement aimé ce texte,et peut-être t'aurait dit qu'elle narguait les failles
en tout cas, puisse la poésie et l'écriture t'aider à cicatriser, comme elles t'ont déjà aidé dans d'autres épreuves du passé
des pensées émues...
Oh merci, Tisseuse de liens... de partager d'aussi loin ce qui m'étreint ♥
SupprimerMais bon, ça ira mieux demain, t'inquiète ;)
Et oui ! Elle l'aurait dit (l'ayant dit tant de fois ensemble) : "je hais les failles... entre les êtres, quels qu'ils soient". Bien vu, Mis Tiss !!!
SupprimerEmouvant, et superbe. ];-D
RépondreSupprimerTouché en retour, cher Andiamo.
SupprimerDerrière l'absence et la douleur, toujours ces vers léchés
RépondreSupprimerUne pudeur affichée, oui. Et merde, encore un oxymore (mmmh).
SupprimerFort, et tellement, malgré la pudeur, qu'on a peur d'être intrusif.
RépondreSupprimerVoilà des vers troublants, gorgés d'émotion...où la douleur rime avec douceur.
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