Je me suis fait enguirlander à
VENISE
Une lumière étrange descendait des fenêtres
Sur les canaux gris bleus où flottaient des musiques
Venant des temps anciens mais qui semblaient renaître
Sous les doigts aériens de joueurs nostalgiques.
De longues capes sombres glissaient derrière les grilles,
Aussitôt dévorées par la brume blanchâtre
Et laissaient derrière elles le parfum des mulâtres,
Mêlant l’ambre au benjoin, le musc et la vanille.
Les eaux troubles battaient contre les quais usés,
Capricieux miroirs reflétant quelquefois
La silhouette obscure, vers Rialto pressée,
Du fantôme au long bec d’un vieux Casanova.
Parfois la vie nous donne ces instants suspendus
Elle paraît s’arrêter tout au bout du bonheur
Venise était ainsi le jour où je t’ai vue
Venise était ainsi quand tu as pris mon cœur
Moi j’ai serré ta main gantée de velours noir,
Colombine flanquée d’un arlequin fantasque,
Sous les lampes d’opale tentant d’apercevoir,
Tes yeux verts et rieurs luisant dessous le masque.
Et nos pas nous guidèrent aux marches d’un palais
Où des flammes laiteuses illuminaient l’espace
Et nos lèvres s’unirent en un si long baiser
Que l’on s’est envolé aux ailes de Pégase.
Dans Venise la rouge
RépondreSupprimerPas un bateau ne bouge
Sauf celui de l'Arpenteur
Qui se fait ici charmeur
D'une façon pas banale
Sur le bord du Grand canal
Que j'aime ce magnifique poème !
RépondreSupprimerQu'on aimerait se faire enguirlander ainsi... et mourir !
RépondreSupprimerles guirlandes de la Sérénissime ont de la classe :)
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé Venise, une ville qui m'a littéralement fasciné.
RépondreSupprimerTon poème lui rend un bel hommage. ];-D
Suis bien de l'avis de Vegas !
RépondreSupprimeravec le sourire
Tu me fais rêver, l'Arpenteur... ♥︎
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ⭐️