Comment se centon lorsque Gogol rit ?
Après avoir longtemps erré dans la campagne,
Bien tard, quand il se sent l'estomac écœuré,
Fantasque, un nez poursuit Vénus au ciel profond
Et dit : "Je suis la ligne indécise des arbres
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Des lichens de soleil et des morves d'azur.
J'ai vu des archipels sidéraux et des îles,
Un bateau frêle comme un papillon de mai
Qui dans le bercement des hosannah s'endort ».
La Meuse à Charleville-Mézières le 10 juillet 2017
Après avoir longtemps erré dans la campagne,
Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupirs d'harmonica qui pourrait délirer.
Dans la campagne en rut qui frémit solennelle
L'air s'emplit du lointain nasillement des danses.
Nous faisons quelquefois ce grand rêve émouvant :
Telle un fil de glaïeuls au vol des libellules
La nature s'éveille et de rayons s'enivre.
La terre, demi-nue, heureuse de revivre,
A des frissons de joie aux baisers du soleil.
On sent, dans tout cela, qu'il manque quelque chose
Du grand désert, où luit la Liberté ravie
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits :
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées ?
Cette bête qui sue du sang à chaque pierre ?
Quand, des nefs où périt le soleil, pli de soie,
La Nuit vient, noir pirate aux cieux d'or débarquant,
Et, dans ce lourd sommeil, met un rêve joyeux ;
Lorsque tout s'engourdit sous le ton gris des cieux
Nous avons quelque chose au cœur comme l'amour !
Nous avons quelque chose au cœur comme l'amour !
comme quoi la sève de Rimbaud transpire encore dans nos veines et fait encore germer des graines de poésie
RépondreSupprimerNon, Rimbaud n'est pas mort...
RépondreSupprimerAh ces alexandrins, mon oncle, rimbaldiens,
RépondreSupprimerMagnifiques, puissants, évocateurs, sonores
...
Merci !
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