Sur le pavé bleui de pluie, vous verrez peut-être, un soir d’étrange lune, de bizarres confettis d’aluminium tremblant à la lueur des réverbères. Laissez-moi vous dire que je connais bien cette texture particulière. Ce n’est pas de l’aluminium.
C’est qu’à l’équinoxe, il arrive parfois que des cristaux de pleine lune se détachent de l’astre mort, et viennent se poser à terre en tempête silencieuse. La mousse des prés devient translucide sur leur passage. La mer et les forêts, opalescentes. Les hiboux miaulent. Les chats hululent. Le vent se tait soudain. Aurez-vous un jour la chance d’observer ce phénomène de vos propres yeux ? Car d’ici-là je sais bien que vous ne me croirez pas. Et pourtant…
C’est qu’à l’équinoxe, il arrive parfois que des cristaux de pleine lune se détachent de l’astre mort, et viennent se poser à terre en tempête silencieuse. La mousse des prés devient translucide sur leur passage. La mer et les forêts, opalescentes. Les hiboux miaulent. Les chats hululent. Le vent se tait soudain. Aurez-vous un jour la chance d’observer ce phénomène de vos propres yeux ? Car d’ici-là je sais bien que vous ne me croirez pas. Et pourtant…
Les cristaux de lune et leur lumière diaphane et scintillante se posent sur les objets et les détraquent. Comme des doigts de fée, ils laissent de leur passage une empreinte indicible, un courant d’air subtil d’ultrasons. Mais un œil averti reconnaît bien leur marque : la petite aiguille des pendules s’arrête et repart à l’envers, ainsi que les ailes des moulins, d’ailleurs. Tandis que la grande aiguille continue sa course en avant. Il en résulte une distorsion du temps et de l’espace pendant laquelle tout semble possible. La maison et tout ce qu’elle contient se mettent à ronronner, à danser, à trépigner, les murs se déforment comme de la guimauve dans un conciliabule d’ustensiles et d’appareils mal lunés chuchotant dans les corridors. La rampe de l’escalier se prend pour un serpent et ondule sous vos pas. Les chaussettes esseulées errent dans la quatrième dimension à la recherche de leur moitié perdue.
Les cristaux de lune et leur lumière diaphane et scintillante se posent aussi, parfois, sur les gens. L’effet en est très différent. Leur cœur explose alors en mille battements d’étincelles, versant des fleuves d’ouragan. Leur peau se met à palpiter. Leurs mains cherchent d’autres peaux qui palpitent. De fines ailes leur poussent aux chevilles. Leur âme vogue dans un bain frais de gentiane et de menthe poivrée. Et leur sourire fait fondre en sorbet tous ceux qu’il touche.
On dit d’eux que leurs yeux portent à jamais dans leurs prunelles de fines particules d’or.
Où lire Célestine
Les cristaux de lune et leur lumière diaphane et scintillante se posent aussi, parfois, sur les gens. L’effet en est très différent. Leur cœur explose alors en mille battements d’étincelles, versant des fleuves d’ouragan. Leur peau se met à palpiter. Leurs mains cherchent d’autres peaux qui palpitent. De fines ailes leur poussent aux chevilles. Leur âme vogue dans un bain frais de gentiane et de menthe poivrée. Et leur sourire fait fondre en sorbet tous ceux qu’il touche.
On dit d’eux que leurs yeux portent à jamais dans leurs prunelles de fines particules d’or.
Où lire Célestine
La lune a toujours exercé une fascination particulière sur les femmes, les marins, les jardiniers et les insomniaques... quant à son rôle sur les objets, tu nous livres ici une interprétation pleine de mystère et de poésie! Si on n'y croit pas on est malgré tout sous le charme...
RépondreSupprimerLe charme et l'aulne aussi, sûrement, arbre éminemment lunaire et magique.
SupprimerOui la lune me fascine. Comme la mer, la nuit et les jardins. Je cumule ^^
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Ces cristaux doivent se poser aussi sur les plumes et les touches des claviers des poetesses et alors, tout en écrivant des textes comme celui-là, elles reçoivent dans leurs yeux ces fines particules d'or. Je ne sais, est-ce aussi ces cristaux qui ramollissent les montres ?
RépondreSupprimerBravo Celestine. Je suis en sorbet après la lecture de ton texte. Bises.
Oui une de mes commentatrices sur mon blog, là-bas, de l'autre côté, m'a dit qu'elle voyait du Dali dans mon texte.
SupprimerLes grands esprits...tu sais ce que l'on dit.
Merci Patrick d'être venu jusqu'ici.
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Ah! Céleste comme ton dernier paragraphe sur la lune diaphane,me parle, c'est tellement indicible pour comprendre ce phénomène, mais on le ressent, on est comme baigné par des rayons de lumière à tout va,tellement la charge de luminosité en soi est fourmillante et désire se disperser pour instiller des étincelles d'amour dans tous les cœurs affligés et redonner de l'espoir dans les cœurs et le sourire dans les yeux.Merci pour ce texte beau comme est beau tout ce qui jaillit de ton coeur céleste. Bisous charmés.
RépondreSupprimerEt moi je suis charmée par ton commentaire, toujours plein d'admiration et de bienveillance.
SupprimerCe que les gens oublient souvent, c'est que l'écriture est un jeu de miroirs entre celui qui écrit et celui qui lit...Plus les retours des lecteurs sont positifs, plus l'écriture est belle.Plus l'écriture est belle,e t plus les commentaires sont positifs.
On appelle ça un cercler vertueux, je dirais carrément un cercle magique.
Bisous étincelants
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J'aime ce jeu de miroir entre celui(celle) qui écrit et celui(celle) qui lit. Merci pour tes éloges, tu me vois esbaudi, Céleste. Bises émerveillées
SupprimerJe suis allée sur ton blog et j'ai vu. De mes yeux vu ! Les tiens ont la couleur des pierres de lune que je porte en bijou. En plus expressifs bien entendu.
SupprimerAu passage, quel blog ! Admirative. :-)
Merci Marité. Tu es la bienvenue chez moi.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
@Bizak
Supprimerje n'avais pas vu que tu avais rajouté un commentaire.
Merci Bizak pour tous ces mots élogieux
Bisous en bouquet de gratitude
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Je crois que la fée Célestine est de connivence avec la lune.Je parie que tu as, toi aussi, de la poussière d'or dans les yeux.
RépondreSupprimerUn très beau texte Célestine. Plein de poésie. Bravo.
Merci Marité.
SupprimerPour toi, rien que pour toi, ICI, mes yeux de lune.
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Célestine, tes yeux de lune demeurent dans l'obscurité, hélas. Impossible d'accéder.
SupprimerAh ben pourtant je vois la photo quand je clique sur le lien... :-(
SupprimerBon tu peux aller voir directement sur mon blog...
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Des paillettes d'or dans l'iris ? Ah mais j'ai connu ];-D
RépondreSupprimerSans blague ? ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ce songe d'une nuit d'été est le plus enchanteur que je connaisse
RépondreSupprimerBis repetita placent ;-)
Supprimerun texte particulièrement brillant...
RépondreSupprimeravec le sourire
Ton sourire est la plus belle des récompenses, Lilou.
SupprimerMon texte de lune fait sourire Lilou Soleil, elle est pas belle la vie ?
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stouf
RépondreSupprimerQuelle belle histoire Célestine, elle me plait.
http://www.bedetheque.com/media/Couvertures/SamBot6_21072007_035301.jpg
Merci. ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
j'adore ce texte et les cristaux de lune changent le vie, le temps, les êtres, les paysages ... et les elfes dansent ...
RépondreSupprimerMerci cher Arpenteur de la lune et des étoiles ♥︎
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Un vrai conte de fées... qui nous transporte très loin. J'aime.
RépondreSupprimerCélestine est une fée à seize heures... ;-)
SupprimerMerci Gene
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