Une étoile pour royaume.
Tous les soirs il regardait les étoiles. Il riait en les regardant. Mais son rire était devenu triste. Chaque jour il attendait une lettre d'Afrique. La lettre d'un voyageur lui annonçant que le petit bonhomme était revenu sur terre. Il pensait sans cesse à lui. Il pensait au mouton dans sa caisse qu'il avait dessiné pour lui faire plaisir. Mais il était de plus en plus soucieux. Il avait oublié la courroie en cuir servant à attacher la muselière à l'animal. "Le Petit Prince doit être tellement malheureux si le mouton a mangé sa fleur se disait-il. Et moi, je suis son ami. A quoi sert un ami s'il n'est pas tout près quand on a besoin de lui ? "
Un jour, n'y tenant plus, il monta dans son avion et partit pour le désert d'Afrique. Il chercha le mur en ruine et à la nuit tombée il s'assit. Il ne patienta pas longtemps. Le serpent jaune se glissa bientôt à ses pieds et le regarda ironiquement. "Te voilà enfin ! Je t'attendais. Toi aussi, tu as besoin de moi. Pourtant je ne suis pas ton ami. Je ne suis l'ami de personne. Je sais cependant ce que tu veux de moi et je vais te faire ce cadeau."
"Un cadeau empoisonné pensa l'aviateur amèrement mais il a raison. Il faut qu'il m'aide comme il a aidé mon petit bonhomme pour qu'enfin je le retrouve."
Il sentit à peine la piqûre. Comme dans son avion, son corps n'eut alors plus d'importance. Seul, son cœur le guidait. Il volait encore plus haut, toujours plus haut dans le ciel plein d'étoiles.
Quand il arriva au royaume du Petit Prince, sur l'étoile la plus brillante, celle où était accrochée une écharpe d'or, il aperçut immédiatement l'enfant. Il était assis devant la caisse de son mouton et parlait à la rose. L'aviateur fut soulagé. Le mouton avait épargné la fleur. Le Petit Prince l'assurait de son amour, de sa protection et elle, la coquette, ne cessait de le tourmenter. Elle avait chaud. Elle avait froid. Et le Petit Prince courait de l'arrosoir au globe en verre mais ça lui était égal. Il savait que sa fleur l'aimait parce qu'il l'avait apprivoisée. Et puis elle sentait tellement bon rien que pour lui.
Il s'approcha sur la pointe des pieds. Le Petit Prince se retourna, éclata de son si joli rire et lui dit : "tu en as mis du temps ! Je savais que tu me rejoindrais un jour. Tu verras : on est très heureux ici.
Tu t'occuperas du mouton pendant que je soignerai ma rose."
Tous les soirs il regardait les étoiles. Il riait en les regardant. Mais son rire était devenu triste. Chaque jour il attendait une lettre d'Afrique. La lettre d'un voyageur lui annonçant que le petit bonhomme était revenu sur terre. Il pensait sans cesse à lui. Il pensait au mouton dans sa caisse qu'il avait dessiné pour lui faire plaisir. Mais il était de plus en plus soucieux. Il avait oublié la courroie en cuir servant à attacher la muselière à l'animal. "Le Petit Prince doit être tellement malheureux si le mouton a mangé sa fleur se disait-il. Et moi, je suis son ami. A quoi sert un ami s'il n'est pas tout près quand on a besoin de lui ? "
Un jour, n'y tenant plus, il monta dans son avion et partit pour le désert d'Afrique. Il chercha le mur en ruine et à la nuit tombée il s'assit. Il ne patienta pas longtemps. Le serpent jaune se glissa bientôt à ses pieds et le regarda ironiquement. "Te voilà enfin ! Je t'attendais. Toi aussi, tu as besoin de moi. Pourtant je ne suis pas ton ami. Je ne suis l'ami de personne. Je sais cependant ce que tu veux de moi et je vais te faire ce cadeau."
"Un cadeau empoisonné pensa l'aviateur amèrement mais il a raison. Il faut qu'il m'aide comme il a aidé mon petit bonhomme pour qu'enfin je le retrouve."
Il sentit à peine la piqûre. Comme dans son avion, son corps n'eut alors plus d'importance. Seul, son cœur le guidait. Il volait encore plus haut, toujours plus haut dans le ciel plein d'étoiles.
Quand il arriva au royaume du Petit Prince, sur l'étoile la plus brillante, celle où était accrochée une écharpe d'or, il aperçut immédiatement l'enfant. Il était assis devant la caisse de son mouton et parlait à la rose. L'aviateur fut soulagé. Le mouton avait épargné la fleur. Le Petit Prince l'assurait de son amour, de sa protection et elle, la coquette, ne cessait de le tourmenter. Elle avait chaud. Elle avait froid. Et le Petit Prince courait de l'arrosoir au globe en verre mais ça lui était égal. Il savait que sa fleur l'aimait parce qu'il l'avait apprivoisée. Et puis elle sentait tellement bon rien que pour lui.
Il s'approcha sur la pointe des pieds. Le Petit Prince se retourna, éclata de son si joli rire et lui dit : "tu en as mis du temps ! Je savais que tu me rejoindrais un jour. Tu verras : on est très heureux ici.
Tu t'occuperas du mouton pendant que je soignerai ma rose."
Antoine de Saint Exupéry n'est jamais revenu de son grand voyage. Il admire les couchers de soleil au côté de son drôle de petit bonhomme dans une étoile invisible pour les yeux mais que l'on voit avec le cœur.
Une très jolie suite... Et FIN ?
RépondreSupprimerNouvelle version du paradis
RépondreSupprimerCharmante suite à une histoire inoubliable... Merci Marité
RépondreSupprimereffectivement, Saint Ex est Un de nos grands écrivains voyageurs !
RépondreSupprimertrès émouvante évocation....
Saint Ex et le petit prince et son voyage infini
RépondreSupprimertrès belle évocation !!
Une de mes inspirations majeures.
RépondreSupprimerJ'adore !
merci pour cette goutte de poésie éternelle.
¸¸.•*¨*• ☆