Sous l'impulsion de joies sans fin
les cœurs passant de main en main
claquent des dents les talons plats
singeant d'orgueilleux célibats
le menton fier, le rein cambré
Le regard en acier trempé
darde ses lames effilées
vers d'improbables silhouettes
fantômes d'archaïques fêtes
s'invitant à la féria
la crudité de ses auras
lui faisant l'horrible reproche
tel Misopogon à Antioche
de n'être que les avatars
d'un César fol et trop bavard
Saouls de ruineuse et molle chère
l'intention dénuée de mystère
voici les excès souverains
Babile croulant sous le vain
le quartier cède à la curée
Le pas moins fier et l'œil trempé
à de fallacieuses rosées
se cherchent des compromissions
moins haut - toujours moins haut ! le front
mais ça chante sous les arcanes
tandis que l'aube ouvre ses vannes
que l'histoire a fermé les yeux
sur les hommages vénéneux
et les carnages d'infortune
naguères bradés à la lune
Rien alentour et rien au centre
les nez s'affalent sur les ventres
le souffle et la conscience avec
Trop heureux d'être bien au sec
l'hier à son mouchoir noué
sur le massacre des fiertés
Nulle parole à honorer
que des pardons de pacotille
envers de tristes vieilles filles
et de pitoyables garçons
mou le doigt sur les pantalons
Adieu cabrioles, claquettes !
Elle aura tôt fini, la fête
et ses fantômes rient déjà
par les amas de beaux dégâts
Où se livrer à de tels carnages urbains...
Si les fantômes rient
RépondreSupprimerJ'ai bien peur
Que la dégâts pleurent
...pour les meilleurs d'entre eux, sans doute ;)
SupprimerFoi de barbu, si ce n'était toi, Tiniak... je me serais arrêté à Misopogon, mais je suis allé jusqu'aux beaux dégâts et aux fantômes :)
RépondreSupprimer"Oké oké oké" (JFK, James Cameron), pardon d'avoir introduit quelques références classiques, mais le thème, thanatos ! ne pouvait que précipiter ma verve et rameuter mes propres "vieux" fantômes littéraires.
SupprimerEt puis, c'est l'occasion d'éveiller quelques curiosités... hé hé :D
cela sent la Camarde qui attend sa récolte
RépondreSupprimerVouèche ! Le capiteux parfum de la décadence volontaire n'aura pas manqué de l'attirer aux abords de ces vers, ma Chère.
SupprimerQu'en dire !? C'est du Tiniak ! ;o) Merci pour «Tes beaux dégâts » Tiniak !
RépondreSupprimerMerci à toi d'avoir proposé ce thème qui, j'en conviens volontiers, colle au poil près à ma poLétique. Je t'embrasse, Amie.
SupprimerCe qu'on devient ! Les trois ages de la vie ?
RépondreSupprimerEuh... ce n'était pas mon intention première, non. Plutôt une danse ternaire, en trois phase délétères. Mais libre à toi, c'est ouvert.
SupprimerDes beaux dégâts à un brin de caractère hispanique, me trompe-je ?
RépondreSupprimerComme après un flamenco on ne peut qu'applaudir... olé !!!
Si, olé ! ;)
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