mardi 13 janvier 2015

Tisseuse - A la sortie du cours d'histoire

Quand on allait chez Marinette
A la sortie du cours d'histoire
C’était un peu notre internet
Nos bruits de couloir

Y avait Franck y avait Daniel
Didier Sylvie et Catherine
Jean-Marc Bernard et puis ma pomme
Chez Marinette

Quand elle voyait les p’tits loulous
Elle se marrait bien avec nous
La clope au bec un peu cagneuse
Notre Marinette

Pas de diplôme elle s’en foutait
Nos états d’âme elle écoutait
Populaire à la bonne franquette
Chère Marinette

Petit zinc pas vraiment nickel
Pas regardant sur la bonne mine
C’était pas Barthe ni Deleuze
Juste Marinette

Nos coups de cœur nos coups de grisou
Elle les partageait avec nous
Moitié bonne femme moitié bonhomme
P’tite Marinette

Dans ma mémoire peu ou prou
Son kawa garde un autre goût
Rue Rouget de Lisle ça en jette
Sacrée Marinette

Comme les autres après le lycée
J’n’ai pas eu l’cœur d’y retourner
Je l’ai vraiment laissé tomber
Pauvre Marinette

J’me demande un peu aujourd’hui
Comment elle a fini sa vie
Une fois fermé son p’tit troquet
Vieille Marinette

11 commentaires:

  1. Vegas sur sarthe13 janvier 2015 à 09:51

    Il y a des airs de Chez Laurette dans ton texte... et puis Rue Rouget de Lisle, ça ne s'invente pas!

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  2. Vegas : pour Laurette c'était un peu voulu, mais trop rapidement fait :(
    pour Rouget de Lisle c'est l'exacte vérité (mes années de lycéennes à Saint Etienne, et le bar "chez Marinette", proche du lycée de mes meilleurs camarades...dès ma propre sortie, je fonçais à 10 minutes à la sortie de l'autre lycée)

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  3. Vraiment Tisseuse, quel beau texte ! Un délice tout du long, une chanson ! Bravo à toi !

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  4. Comme c'est tendre... Une cabaretière au grand coeur !

    Pivoine Blanche.

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  5. La musique vient aux lèvres

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  6. L'Arpenteur d'étoiles15 janvier 2015 à 22:28

    en réalité un vrai portrait d'une personne qui a compté vraiment, sans le savoir et sans qu'on en ait ni l'impression ni reconnaissance aucune. Mais elle est bien là au chaud, au fond de ton cœur la Marinette ...

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  7. Marinette revoit son passé, son petit bistro, son petit troquet...et vous, les filles et les garçons qui l'aimaient. Même si vous l'ave laissé tomber, elle en sourit: elle sait que c'est la vie!
    Lorraine

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  8. Très musical ton texte!!Un plaisir!On a tous,une 'Marinette'' dans un coin de notre mémoire:o)

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  9. Un très bel hommage qui se ferdonne de A à Z, un petit bonheur de souvenirs... Si Marinette pouvait te lire, elle en aurait la larme à l'œil.

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  10. Eh oui, nos années de jeunesse se sont cabarets !
    Et les services publics tels ces troquets populaires de jadis sont en voie de disparition !
    Heureusement qu'on a la flamme et la foi plutôt que les foies !

    "Quand on allait sur les chemins..."
    Ben quoi, on y va encore ! ;-)

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  11. Comment ? (elle a fini sa vie)
    Au Super Zinc des Frapadingues, voui ! ♥

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