Tout était en déséquilibre,
Corde raide et piano bar,
Un accordéon, quelque part,
Une scie, un plumard.
Que venais-je faire
dans ce bazar ?
Un funambule traversait les nuages,
Cotons effilochés sans visage,
S’accrochaient aux réverbères hors d’usage.
Que venais-je faire dans ces parages ?
Une folle édentée, sur une casserole,
Dansait une barcarolle,
Avant de s’échouer dans la rigole.
Que venais-je faire dans cette parabole ?
Soudain, un soleil vert,
Ses yeux à peine entrouverts
Grinça des mots à l’envers.
Que venais-je faire dans ces contrées lunaires ?
Je courais, au hasard,
Un vrai cauchemar,
La pendule, quelque-part,
Sonnait, il se fait tard,
Peut-être, disait-elle,
D’où viens-tu, étrange fêtard ?
Sur mon lit
désordonné,
Vêtements fripés
Un livre abandonné,
« La Nuit des Pantins », intitulé.
Je sus alors, d’où je venais.
Des marionnettes démoniaques, une odeur de soufre... d'ammoniac, il y a des livres de chevet à éviter sous peine de chute!!
RépondreSupprimerMagnifique Jacou ! Superbe construction du texte qui ramène à un livre ouvert sur un lit, tout cet imaginaire improbable, très beau !
RépondreSupprimerMagnifique chute et inventaire joyeux, la chute vient rééquilibrer la logique du texte par son originalité. C'est drôlement bien trouvé !
RépondreSupprimerNe connaissant pas le livre en question, une part de poésie m'a échappé. ..
RépondreSupprimerMais la lecture m'a drôlement fait tanguer, ce fut un réel plaisir! Et oui, de temps à autre, cela fait du bien de se sentir en déséquilibre parfait!
Superbe combat de nuit, en voilà une virée rimée !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le rythme; il ressemble aux clichés des rêves délirants qui défilent en courant sur la toile de notre cinéma rêveur.
RépondreSupprimertotalement surréaliste, et un rien inquiétant
RépondreSupprimerexcellent ... se méfier des livres qui vous emportent aussi et dans les rêves et dans une autre vie :)
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