Tout était en déséquilibre
Il fallait faire ses bagages
Rompre les amarres
Avant de sombrer corps et âme
Renflouer le navire
En partant loin, quoique
Ce n’était pas obligatoire
L’éloignement était plus que physique
Profondément ancré dans la vase
Des hypocrisies mensongères
Tout était en déséquilibre
Il fallait partir sans regarder en arrière
Ne pas agiter le mouchoir aux larmes
De mer trop salées pour la langue
De terre : île à l’horizon proche
Pour rééquilibrer les charges.
L'espoir naufragé d'une vie meilleure, en déséquilibre sur l'horreur. Triste tout ça, tellement !
RépondreSupprimerSur un cargo fantôme et dérivant, il est des urgences vitales...les mots et leur assemblages sont un aigre-doux très suave....
RépondreSupprimerBagages, navire, mer, larmes, île, parcours salutaire ?...
RépondreSupprimerton texte me fait beaucoup penser au flot de migrants actuellement en route vers un ailleurs qu'ils espèrent autant qu'ils le redoutent
RépondreSupprimerje rejoins Tisseuse ; ton texte peut faire penser aux migrants qui espèrent une autre vie meilleure. Mais ce poème parle aussi des troubles des séparations, de départ et d'amours déchirées ...
RépondreSupprimerPeut-être l'abandon d'une colonie française; on ressent de la souffrance.
RépondreSupprimer