Ca paraissait pourtant
simple
Elle aimait écrire, et
chaque semaine elle lui adressait une ou plusieurs lettres. Il les
lisait, il se disait qu'il pourrait peut être y répondre mais il ne
le faisait pas. Ca paraissait pourtant simple. Durant trois ans, les
lettres arrivaient chez lui une à une, s'empilant, attendant une
réaction. Non, il n'y répondrait pas. Il n'aimait pas assez les
mots pour ça. Elle continuait ce non-échange, se répondant presque
à elle même. Elle ne se fatiguerait jamais d'écrire. Elle
entreprit trente huit ans après de relire toutes ces lettres
entassées dans la boite, et elle vit se dérouler une partie de sa
jeunesse, des faits qu'elle avait presque oubliés, des états d'âme,
des hésitations, des joies, des peines, des rêves. Finalement, elle
n'avait guère changé. Lui non plus, il n'aimait toujours pas
écrire.
J'admire ta persévérance... ne t'arrête pas, Mel et bonne rentrée à la classe des Impromptus !
RépondreSupprimerElle étaient empilées en poche restante ?
RépondreSupprimeren poche restante sans doute. Et oui, quand on aime .... Merci
RépondreSupprimerEcrire pour rien en quelque sorte ; j'aime bien l'idée de ce texte ! Surtout quand "rien" devient important au moment où on déballe les souvenirs ! Bien vu ! Merci .
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